ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"450"> meurs en trop grande quantité. V. Caustique & Cautere. (Y)

BRUMAL (Page 2:450)

BRUMAL, adj. se dit quelquefois de ce qui a rapport à l'hyver: ce mot est plus usité en Latin qu'en Francois. Ainsi on dit solstitium brumale pour le solstice d'hyver. (O)

BRUMALES (Page 2:450)

BRUMALES, brumalia, adj. f. (Hist. anc. & Myth.) nom d'une fête que les anciens Romains célébroient en l'honneur de Bacchus, & qui duroit trente jours. Elle commençoit le 24e jour de Novembre, & finissoit le 25e jour de Decembre. Voyez Fête.

Ce mot vient de bruma, qui veut dire hyver, parce que cette fête tomboit au commencement de l'hyver: d'autres dérivent le nom de brumales de brumus ou bromios, qui sont des noms qu'on donnoit à Bacchus, à cause du bruit que faisoient les bacchantes, voyez Bromius. Les brumales furent instituées par Romulus, qui avoit coûtume durant ce tems - là de donner des repas au sénat. (G)

BRUMAZAR (Page 2:450)

BRUMAZAR, s. m. (Minéralogie & Chimie.) Becher dit qu'on désigne par ce nom une graisse onctueuse, formée par les vapeurs & exhalaisons sulphureuses & mercurielles qui viennent des entrailles de la terre, & qui mises en mouvement par une chaleur continuelle, s'unissent étroitement. Selon cet auteur, personne ne veut admettre pareille chose dans les métaux, quoiqu'on l'y apperçoive clairement: c'est, selon lui, la matiere premiere des métaux, & le ferment qui les conduit à perfection. ( - )

BRUME (Page 2:450)

BRUME, s. f. on nomme ainsi sur mer, le brouillard: on dit le tems est embrumé, quand l'air est couvert de brouillards. Les Marins ont pour proverbe, que dans la brume tout le monde est matelot, parce que dans le tems d'un brouillard épais, où l'on ne voit ni le soleil, ni les étoiles, chacun dit son sentiment sur la route, qui est fort sujette à erreur en pareil tems. (Z)

BRUMPT ou BRUMAT (Page 2:450)

BRUMPT ou BRUMAT, (Géog.) petite ville de la basse Alsace, sur la Sorra, entre Strasbourg & Haguenau.

BRUN (Page 2:450)

BRUN, adj. pris substantivement, c'est en Peinture, le sombre obscur; les ombres du tableau se font de brun plus ou moins foncé, selon que les corps sont plus ou moins opposés à la lumiere: on dit les bruns d'un tableau, les ombrés d'un tableau. Il y a des bruns rougeâtres, grisâtres, &c.

Brun rouge (Page 2:450)

Brun rouge, qu'on appelle aussi ocre, est une pierre naturelle d'un rouge foncé; elle est d'un grand usage dans la Peinture, soit à l'huile soit à détrempe. Voyez Peinture. Voyez Ocre. (R)

Brun de Plastre (Page 2:450)

Brun de Plastre, est une petite pierre luisante, qu'on trouve dans les carrieres de plâtre, & dont les Batteurs d'or se servent pour couper l'or sur le coussin, en le saupoudrant de cette pierre, calcinée & pulvérisée. Voyez Talc, qui est le nom de cette pierre. Voyez Batteur d'or.

Brun (Page 2:450)

Brun, (Manege) bay brun, se dit des chevaux qui sont de couleur de châtaigne obscure. Voyez Bay. (V)

BRUNDUS (Page 2:450)

BRUNDUS, (Géog.) ville du royaume de Boheme, dans le cercle de Chrudim.

BRUNEGG (Page 2:450)

BRUNEGG, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le Tirol, à 4 milles de Brixen, sur la riviere de Rientz.

BRUNELLE (Page 2:450)

BRUNELLE, s. f. Brunella, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale labiée; la levre supérieure est faite en forme de casque; l'inférieure est divisée en trois parties. La partie moyenne est creusée en cuilleron. Il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & qui est environné de quatre embryons. Ces embryons deviennent dans la suite des semences arrondies & revêtues d'une capsule qui a servi de calice à la fleur. Ajoûtez au caractere de ce genre, que les fleurs forment un épi fort garni, & que les étamines n'ont pas la figure d'un os hyoide, comme celle de l'ormin, de la toute - bonne, & de la sauge. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

La brunella major, folio non dissecto, C. B. Pit. Tournef. est d'usage, & contient beaucoup d'huile & un peu de sel essentiel.

Elle est vulnéraire, déterfive, consolidante; on s'en sert en décoction dans les ulceres du poumon, contre les hémorrhagies, les maux de goge; elle entre dans les gargarismes; on l'employe aussi extérieurement.

On croit que son nom lui vient de ce que les Allemans l'employent dans l'esquinancie qu'ils appellent diebrune. (N)

BRUNES (Page 2:450)

* BRUNES, (Commerce.) sortes de toiles qui se fabriquent à Roüen & dans ses environs.

BRUNETTE (Page 2:450)

BRUNETTE, (la) Géog. place forte & très - importante du Piémont, près de Suse.

BRUNIR (Page 2:450)

* BRUNIR, v. act. (Arts méchan.) c'est polir un corps, non pas en l'usant, mais en abattant les petites éminences qui sont sur sa surface; ce qui se fait par le moyen d'un brunissoir. V. Brunissoir.

Dans l'Horlogerie, on brunit les pieces ou les parties, qui par leur grandeur ou par leur figu ne pourroient pas être polies commodément. Notez que cette éthode de polir est la plus expéditive, & celle qui donne le plus d'éclat aux corps polis. Elle est à l'usage des Couteliers, Serruriers, & de la plûpart des ouvriers en or, en argent, en fer, & en acier. Elle enleve les traits de l'émeril, de la potée, & de la polissoire, & donne aux pieces brunies un lustre noir qui imite celui des glaces.

Les Doreurs brunissent l'or & l'argent, ce qu'ils exécutent avec la dent de loup, la dent de chien, ou la pierre sanguine, qu'ils appuient fortement sur les endroits des pieces à brunir. Lorsqu'on brunit l'or sur les autres métaux, on mouille la sanguine dans du vinaigre: mais lorsqu'on brunit l'or en feuille, sur les couches à détrempe, il faut bien se garder de mouiller la pierre ou la dent de loup.

Les Relieurs brunissent les tranches des livres; pour cet effet ils mettent les livres dans une prefse à endosser, avec des ais devant & derriere la presse, & deux ou trois autres ais distribués entre les volumes: on prend une dent de loup ou d'acier que l'on frotte fortement plusieurs fois sur la tranche pour la lustrer. Après que la jaspure a été mise & qu'elle est seche, on commence à brunir les gouttieres, puis tournant la pressée on brunit les tranches du haut & du bas du volume. Voyez Tranche, Jaspure, Dent à brunir .

On brunit de même les livres dorés sur tranche, après y avoir appliqué l'o: mais on observe pour la dorure, de mettre l'or d'abord sur la gouttiere, de le faire sécher sur le baquet, & on n'y passe la dent que lorsqu'il est bien sec. Puis desserrant la pressée, on prend chaque volume pour en abbaisser les bords du carton au niveau des tranches, & remettant la pressée dans la presse à endosser, on fait la même opération, soit pour y mettre l'or, le faire sécher, & le brunir. On retourne de nouveau la pressée avec la même précaution, on dore & on brunit la derniere tranche. Voyez Dorer sur tranche & Dent à brunir .

BRUNISSOIR (Page 2:450)

* BRUNISSOIR, s. m. (Art méchan. en métaux.) outil à l'usage de presque tous les ouvriers qui employent le fer, l'or, l'acier, l'argent, l'étain; ils s'en servent pour donner de l'éclat à leurs ouvrages après qu'ils sont achevés. Le brunissoir pafsé fortement sur les endroits de la surface de l'ouvrage qu'on veut rendre plus brillans que les autres, produit cet effet en achevant d'enlever les petites inégalités qui restent du travail précédent. D'où l'on voit que, de [p. 451] quelque matiere que l'on fasse le brunissoir, cet outil n'emporte rien de la piece, & doit être plus dur qu'elle.

Le brunissoir de l'Argenteur est un morceau d'acier fin, trempé & fort poli, monté sur un manche de bois. Voyez figure de l'Argenteur, Planche VII.

Le brunissoir des Couteliers est d'acier fin, trempé & bien poli; il varie selon les ouvrages. Il y en a à main, & il y en a à étaux. Les brunissoirs à main n'ont rien de particulier; ceux à étaux sont montés par un bout sur un long morceau de bois qu'on serre dans l'étau: on pose la piece à brunir sur ce morceau de bois, & l'on appuye sur elle fortement le brunissoir, qu'on tient par le manche qui est à l'autre bout. Le brunissoir fait levier. Quant à sa forme, on lui donne celle de deux petits cones opposés au sommet pour l'intérieur des pieces concaves. Il faut done imaginer ces deux petits cones bien polis, montés sur un pié, & ce pié élevé perpendiculairement sur le milieu d'un arbre un peu concave dont il fait partie, de façon que les deux petits cones, tenus à quelque distance de l'arbre par le pié, soient dans une direction parallele à l'arbre. Cet arbre a une de ses extrémités faite en crochet; ce crochet recourbé en - dessus, se place dans un piton fixé sur un morceau de bois étroit, mais de la longueur de l'arbre; son autre extrémité est emmanchée. On place le bois dans l'étau, & on passe l'un ou l'autre des cones dans l'anneau ou sur la surface de la piece à brunir, & on applique ce cone fortement sur elle, à l'aide du piton qui retient un des bouts du brunissoir, & du manche qui sert à appuyer à l'autre bout. L'arbre du brunissoir, quand l'ouvrier s'en sert, est parallele au bois pris dans l'étau, & perpendiculaire à la piece à brunir.

Le brunissoir dont les Doreurs se servent, est fait ordinairement d'une dent de loup, de chien, ou de la pierre sanguine. On met ces dents ou cette pierre au bout d'un manche de fer ou de bois. Il y a aussi des brunissoirs d'acier communs à plusieurs ouvriers. Voyez la figure 38. Planche II. du Doreur.

Le brunissoir du Doreur sur cuir, est un caillou dur & poli emmanché, dont ces ouvriers se servent pour lisser les cuirs dont ils font les tapisseries. Voyez les figures 6. & 7. Planche du Doreur sur cuir; & la figure 3. de la Vignette, qui représente un ouvrier qui lisse une peau sur une pierre posée sur un établi.

Le brunissoir ordinaire des Graveurs, est une lame d'acier de 6 ou 7 pouces de long & 3 ou 4 lignès d'epaisseur, courbée en S par les deux bouts, qui sont amenuisés pour entrer dans les manches ou poignées A B (fig. 20. Planche de la Gravure) qui servent à le tenir. La partie du milieu c d, qui est plate, est arrondie du côté convexe, & est aussi un peu courbe; l'arrondissement doit être bien poli, & tout l'outil trempé dur.

On se sert du brunissoir, pour donner le dernier poli aux planches de cuivre en les frottant avec, & ayant soin de mettre de l'huile d'olive pour les lubrifier. Les autres brunissoirs consistent en un bâton, pour servir de manche, & en une piece d'acier arrondie sur la convexité, ainsi que la figure 21. de la même Planche le représente. Il y en a de différentes formes & grandeurs.

Les Horlogers en ont de différentes figures, de formés en lime à feuille de sauge, comme dans la figure 27. n° 2. Planche XIV. de l'Horlog. d'autres comme des limes ordinaires. Ils sont tous d'acier trempé & bien polis: les premiers servent ordinairement à brunir des vis, des pieces de cuivre; les autres servent pour des pieces plates: ils en ont de petits de cette derniere espece pour brunir les pivots, & ils les appellent brunissoirs à pivots. Voyez Brunir. (T)

Le brunissoir des Orfévres en grosserie, est un instrument d'acier très - poli, ou une pierre sanguine, ou même une pierre plus fine, montée sur un manche. C'est en l'appuyant également sur tous les endroits du champ d'une piece qu'on lui donne ce beau poli, cet éclat que les yeux ont quelquefois peine à soûtenir.

Les brunissoirs dont les Facteurs d'orgues se servent pour brunir les tables d'étain qu'ils employent à faire les tuyaux de montre ou d'anches, sont des morceaux d'acier arrondis & très - polis, avec lesquels en frottant sur les tables d'étain, ils les rendent unies & luisantes; la fig. 64. Planche d'Orgue, en représente deux. A, le manche; B, le brunissoir, que l'on applique par le côté convexe sur la table que l'on veut brunir; C D, un autre brunissoir qui sert au même usage; C, la poignée de bois dans laquelle le fer D entre au moyen d'une entaille qui y est pratiquée. V. l'art. Orgue, où le travail de l'étain & du plomb est expliqué.

Le brunissoir du Potier d'étain lui sert après que son ouvrage a été tourné ou reparé au gratoir: il en a de différentes formes; les uns pour brunir la vaisselle, les autres la poterie & menuiserie, & les autres ce qui est reparé à la main. Ces outils sont d'acier pur, trempé bien dur, ensuite bien polis & frottés de tems en tems sur la poté d'étain: lorsqu'on s'en sert, il faut mettre de l'eau de savon sur les pieces d'ouvrage avant de les brunir. Voyez la Planche du Potier d'étain.

BRUNITURE (Page 2:451)

* BRUNITURE, sub. f. se dit, en Teinture, de la maniere d'éteindre l'éclat d'une couleur, afin de la réduire à la nuance qu'on veut, sans toutefois la faire changer d'espece. C'est en conséquence de la nécessité où sont les Teinturiers du grand teint de recourir de tems en tems à cette opération, qu'il leur est permis de tenir, en petite quantité, des ingrédiens particuliers aux teintures en petit teint. V. Teinture.

BRUNNER (Page 2:451)

BRUNNER (Glandes de), Anatom. elles sont situées à l'entrée du duodenum; elles portent le nom du medecin Brunner, qui les découvrit & les décrivit dans une observation communiquée à la Société des curieux de la nature. (L)

BRUNO (Page 2:451)

BRUNO, (Géog.) riviere d'ltalie, dans le grand duché de Toscane, qui prend sa source au mont Maffi, & se jette dans la met près de Castiglione.

BRUNSBUTTEL (Page 2:451)

BRUNSBUTTEL, (Géog.) petite ville, à l'embouchure de l'Elbe, appartenante au roi de Danemark.

BRUNSFELSIA (Page 2:451)

BRUNSFELSIA, s. f. (Hist. natur. bot.) genre de plante, dont le nom a été dérivé de celui d'Othon Brunsfels, medecin. La fleur des plantes de ce genre est monopétale, en forme d'entonnoir; tubulée & découpée. Il s'éleve du fond du calice un pistil qui est attaché au fond de la fleur commé un clou, & qui devient dans la suite un fruit arrondi, mou, charnu, & rempli de semences ovoïdes, qui se trouvent entre la peau & la chair du fruit. Plumier, Nova plant. Amer. gen. Voyez Plante. (I)

BRUNSWICK (Page 2:451)

BRUNSWICK, (Géog.) grande & forte ville d'Allemagne, dans le cercle de la basse Saxe; elle étoit autrefois impérïale & libre, sur la riviere d'Ocker. Long. 28. 15. lat. 52. 15.

Brunswick (Page 2:451)

Brunswick (le duché de), Géog. c'est une grande province d'Allemagne, dans le cercle de la basse Saxe, bornée au nord par le duché de Lunebourg, à l'occident par le cercle de Westphalie, au mdi par le landgraviat de Hesse, & à l'orient par la Thuringe & le duché de Magdebourg. La capitale est Brunswick.

BRUNTZENY - MEYDAN (Page 2:451)

BRUNTZENY - MEYDAN, (Géog.) ville forte de Croatie, qui sert de barriere contre les Turcs, près de la riviere d'Unna.

BRUSILOW (Page 2:451)

BRUSILOW, (Géog.) ville de Pologne, dans le palatinat de Kiovie.

BRUSQUEMBILLE (Page 2:451)

* BRUSQUEMBILLE (Jeu de la). On peut joüer

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