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Quelques - uns reglent sur la largeur du vaisseau les proportions des cables, & donnent autant de demi - pouces de circonférence au maître cable que le vaisseau a de piés de largeur. D'autres font tous les cables presque d'égale grosseur pour les navires de guerre: mais pour les navires marchands dont les équipages sont foibles, c'est - à - dire qui ont peu de monde, on ne leur donne qu'un gros cable pour maitre cable, & on fait le cable ordinaire d'un huitieme plus léger, & le cable d'affourché encore plus léger d'un autre huitieme.
Le cable de touë n'est qu'une simple hansiere, & l'on ne s'en sert ordinairement que dans les rivieres & dans les endroits où les bancs rendent le chenal étroit & le resserrent.
Le cable d'affourche sert avec le cable ordinaire ou avec le maitre cable; parce que si les vaisseaux n'étoient que sur une ancre ou sur un cable, ils ne manqueroient pas de tourner au premier changement de vent & de marée, ce qui pourroit nuire à la sûreté du vaisseau.
Les cables & cordages dont on se sert dans les vaisseaux,
ont depuis trois pouces jusqu'à vingt & vingt - deux
pouces de circonférence, & sont composés d'un
plus grand nombre de fils, selon leur grosseur. On en
auroit pû joindre ici une table, de même que de leur
poids: mais on la trouvera à l'article de la
Quoiqu'on ait dit ci - devant que les vaisseaux ont
ordinairement quatre cables, les vaisseaux du Roi en
sont mieux pourvûs. Le vaisseau le Dauphin royal du
premier rang, avoit quatre cables de vingt - trois pouces
de circonférence & de 120 brasses de long, pesant
chacun 9650 livres en blanc, & 12873 livres
goudronné: quatre cables de vingt - deux pouces de
circonférence, pesant chacun 8900 livres en blanc,
& 11869 livres goudronné: deux de douze pouces,
pesant chacun 2620 livres en blanc, & 3495 livres
goudronnés: deux de onze pouces, pesant 2154 liv.
en blanc, & 2872 livres goudronnés: un tournevire
de douze pouces de circonférence & de soixante brasses
de longueur, pesant 1400 liv. blanc, & 1866 liv,
goudronné. Voyez
Bitter le cable, voyez
Couper le cable, le tailler, c'est le couper à coups de hache sur l'écubier, & abandonner l'ancre, afin de mettre plus vîte à la voile, soit pour éviter d'être surpris par le gros tems ou par l'ennemi, soit dans le dessein de chasser sur quelque vaisseau, n'ayant pas alo> le loisn de lever l'ancre & de retirer le cable. On laisse alors une boüée sur l'ancre attachée avec une corde, par le moyen de laquelle on sauve l'ancre & le cable qui y tient, lorsqu'on peut renvoyer le chercher.
Lever un cable, c'est le mettre en rond en maniere de cerceau, pour le tenir prêt à le filer, & en donner ce qu'il faut pour la commodité du mouillage.
Donner le cable à un vaisseau, c'est secourir un vaisseau qui est incommodé ou qui marche mal, ce qu'on fait en le toüant ou en le remorquant par l'arriere d'un autre vaisseau. En terme de Marine cela s'appelle tirer en ouaiche.
Laisser traîner un cable sur le sillage du vaisseau, cette manoeuvre se fait pour rallentir la course du vaisseau. Les vaisseaux corsaires se servent assez volontiers de cette ruse pour contrefaire les méchans voiliers.
Les cables sont dits avoir un demi - tour ou un tour, lorsqu'un vaisseau qui est mouillé & affourché, a fait
Filer du cable, c'est lâcher & laisser descendre le cable. Filer le cable bout pour bout, c'est lâcher & abandonner tout le cable qui tient l'ancre, & le laisser aller à la mer avec l'ancre, quand on n'a pas le tems de la lever.
Le cable à pic, c'est lorsque le vaisseau approchant de l'ancre qui est mouillée, ce cable commence à se roidir pour être à pic, c'est - à - dire perpendiculaire. (Z)
CABLÉ (Page 2:494)
CABLÉ, adj. en termes d'Architecture, se dit des
cannelures qui sont relevées & contournées en forme
de cables. Voyez
Cablé (Page 2:494)
CABLER (Page 2:494)
CABLER, terme de Boutonnier; c'est assembler
plusieurs fils ou cordons au moyen d'un instrument
nommé sabot, & les tordre avec un roüet pour en
former un cordon plus gros. Voyez
CABLEAU (Page 2:494)
CABLEAU, s. m. (Marine.) on se sert de ce mot pour le diminutif d'un cable: on l'applique communément à la corde qui sert d'amarre à la chaloupe d'un vaisseau lorsqu'elle est monillée.
On appelle aussi cableau ou cincenelle cette longue corde dont les bateliers se servent pour tirer les bateaux en remontant les rivieres. (Z)
CABLIAU (Page 2:494)
CABLIAU, (Hist. nat. Ichthyolog.) les Hollandois
nomment ainsi un poisson de mer fort grand, fort
long, dont la tête est fort grosse. On pêche ce poisson
dans tous les ports de mer, où il se trouve en abondance.
C'est un excellent manger. Sa chair est très blanche,
& se divise en grandes écailles. Ce n'est autre
chose que la morue fraîche. Voyez
CABLIAUX (Page 2:494)
* CABLIAUX, s. m. plur. (Hist. mod.) nom de factieux qui troublerent la Hollande en 1350. Ils le prirent du poisson appellé cabliau, & ils se promettoient de dévorer leurs adversaires, comme le cabliau dévore les autres poissons. La faction opposée se fit appeller des Hoeckens ou Hameçonniers.
CABO (Page 2:494)
CABO, (Géog.) royaume d'Afrique dans la Nigritie, sur le Riogrande vers le sud.
CABOCEIRA ou CABACEIRA (Page 2:494)
CABOCEIRA ou CABACEIRA, (Géog.) presqu'île attachée au continent de l'Afrique près de Mosambique, par une langue de terre que la mer couvre lorsqu'elle est haute. Elle est fort près & vis - à - vis de l'île Saint - George.
CABO - CORSO (Page 2:494)
CABO - CORSO, (Géog.) cap d'Afrique sur la côte d'Or de Guinée, auprès duquel les Anglois ont une importante forteresse. Long. 18. 20. lat. 4. 40.
CABO - MISERADO (Page 2:494)
CABO - MISERADO, (Géog.) cap d'Afrique sur la côte de Malaguette, près d'une riviere nommée Duro.
CABOCHE (Page 2:494)
CABOCHE, s. f. terme de Cloutier, espece de clous qu'on nomme plus souvent clous à souliers, parce que le menu peuple & les ouvriers de la campagne en font garnir le dessous du talon & de la semelle de leurs souliers, afin qu'ils durent plus long - tems. Il y a deux sortes de caboches; les unes qu'on nomme à deux têtes, & les autres à tête de diamant. En général ces sortes de clous sont courts, & ont la tête large.
CABOCHÉ (Page 2:494)
CABOCHÉ, adj. terme de Blason, se dit d'une tête d'animal coupée derriere les oreilles par une section parallele à la face, ou par une section perpendiculaire; au lieu qu'on diroit coupé, si la section étoit faite horisontalement. (V)
CABOCHON (Page 2:494)
CABOCHON, s. m. terme de Jouaillier, pierre précieuse qui n'est que polie, & qu'on a laissée telle qu'on l'a trouvée, c'est - à - dire à laquelle on a seulement ôté ce qu'elle avoit de brut, sans lui donner aucune fi<pb-> [p. 495]
CABOLETTO (Page 2:495)
* CABOLETTO, (Commerce.) monnoie d'Italie usitée dans les états de la république de Genes, qui vaut environ quatre sous de notre argent.
CABOT (Page 2:495)
CABOT, poisson de mer. Voyez
CABOTER (Page 2:495)
CABOTER, v. neut. terme de Marine, pour dire aller de cap en cap, de port en port, naviguant le long des côtes.
CABOTAGE (Page 2:495)
CABOTAGE, s. m. (Marine.) on appelle ainsi la navigation le long des côtes. On entend aussi par ce mot la connoissance des mouillages, bancs, courans & marée que l'on trouve le long d'une côte.
CABOTTIERE (Page 2:495)
CABOTTIERE, s. f. (Commerce.) barque plate, longue & étroite, d'environ trois piés de profondeur, avec un gouvernail très - long, fait en forme de rame. Cette espece de bateau n'est utile qu'au commerce qui se fait par la riviere d'Evre. Cette riviere prend sa source du côté de Chartres, passe à Dreux, & se jette dans la Seine à un quart de lieue au - dessus du Pont - de - l'Arche. (Z)
CABOUCHAN (Page 2:495)
CABOUCHAN, (Géog.) ville d'Asie dans le Corassan, dépendante de Nichabour.
CABRA (Page 2:495)
CABRA, (Géog.) ville d'Afrique au royaume de Tombut dans la Nigritie, sur le bord du Sénégal. Long. 18. 25. lat. 15. 10.
CABRÉ (Page 2:495)
CABRÉ, adj. en termes de Blason, se dit d'un cheval acculé.
La Chevalerie dans le Maine, de gueules au cheval cabré d'argent.
CABRER (Page 2:495)
CABRER, v. pass. se cabrer, (Manege.) se dit des chevaux qui se levent & dressent sur les piés de derriere prêts à se renverser lorsqu'on leur tire trop la bride, ou qu'ils sont vicieux ou fougueux. Lorsqu'un cheval se cabre plusieurs fois de suite, & se jette si haut sur les jambes de derriere qu'il est en péril de se renverser, on appelle ce desordre faire des ponts - levis: il faut que le cheval ait beaucoup de force, & lui tendre la main à propos, autrement ces pontslevis sont très - dangereux. Le moyen de rendre obéissant un poulain sujet à se cabrer souvent & à desobéir, est de prendre le tems que ses piés de devant retombent à terre, & lui appuyer alors fortement des deux. (V)
CABRERA (Page 2:495)
CABRERA, (Géog.) contrée d'Espagne dans la partie septentrionale du royaume de Léon.
CABRERA ou CAPRARIA (Page 2:495)
CABRERA ou CAPRARIA, (Géog.) petite île d'Espagne dans la mer Méditerranée, à peu de distance de celle de Mayorque.
CABRES (Page 2:495)
CABRES, s. f. c'est ainsi qu'on appelle, dans les Manufactures d'ouvrages en soie, deux pieces de bois de sept à huit piés de longueur, soûtenues d'un côté par des piés qui les traversent dans une mortoise de neuf à dix pouces de hauteur en dehors. On s'en sert pour placer l'ensuple quand on plie les chaînes, ou qu'on les met sur l'ensuple.
CABRES (Page 2:495)
CABRES, (Géog.) petite île d'Afrique près des côtes de Guinée, à peu de distance de celle de Saint - Thomas.
CABRESTAN (Page 2:495)
CABRESTAN, (Géog.) petite ville d'Asie dans une plaine, formée par les montagnes qui regnent le long du golfe Persique.
CABRIOLE ou CAPRIOLE s (Page 2:495)
CABRIOLE ou CAPRIOLE s. f. terme de Danse, élévation du corps, saut léger & agile que les danseurs font ordinairement à la fin des cadences.
Friser la cabriole, c'est agiter les piés avec vîtesse
tandis qu'ils sont en l'air. En matiere de danse la cabriole est la même chose que le saut. La demi - cabriole
est lorsqu'on ne retombe que sur l'un des piés. Voyez
Cabriole (Page 2:495)
La cabriole est la plus difficile de toutes les ruades.
Il y a plusieurs sortes de caprioles: capriole droite;
capriole en arriere; capriole de côté; capriole battue ou
frisée; capriole ouverte. Lever à capriole. Voyez
CABROLLE (Page 2:495)
CABROLLE, poisson de mer. Voyez
CABRUS ou CAPRUS (Page 2:495)
* CABRUS ou CAPRUS, (Myth.) dieu particulier qu'on honoroit à Phaselis, ville de Pamphilie: on ne lui offroit en sacrifice que du poisson salé; ce qui donna lieu de nommer proverbialement un repas de poisson salé, un sacrifice de Phaselites.
CABUJA (Page 2:495)
* CABUJA, (Hist. nat. bot.) plante d'Amérique dont les feuilles ressemblent beaucoup à celles du chardon. On dit que les Américains travaillent cette plante comme nous faisons le chanvre & le lin, & qu'ils s'en servent pour faire du fil & des cordes.
CABUL ou CABOUL (Page 2:495)
CABUL ou CABOUL, (Géog.) grande ville d'Asie dans les Indes, capitale du Cabulistan, avec deux bons châteaux.
CABULISTAN ou CABOULISTAN (Page 2:495)
CABULISTAN ou CABOULISTAN, province d'Asie dans l'empire du Mogol, bornée au nord par la Tartarie, à l'est par la Cachemire, à l'ouest par le Zabulistan & le Candahar, au sud par le Multan. On y trouve des mines de fer, des bois aromatiques, & plusieurs sortes de drogues. Ce pays, peu fertile d'ailleurs, est cependant riche par le commerce.
CABURA (Page 2:495)
* CABURA, (Géog.) endroit de la Mésopotamie où il y a, dit - on, une fontaine dont les eaux ont une odeur douce & agréable. Pline qui en parle, dit que cette odeur leur fut laissée par Junon, qui s'y baigna une fois.
CABURLAUT (Page 2:495)
CABURLAUT, poisson de mer; Voyez
CAÇAÇA (Page 2:495)
CAÇAÇA, (Géog.) ville d'Afrique au royaume de Fez, proche Melille.
CACALIA (Page 2:495)
CACALIA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante
dont la fleur est un bouquet à fleurons découpés en
quatre parties, portés par un embryon, & soûtenus
par un calice cylindrique. Lorsque la fleur est passée,
chaque embryon devient une graine garnie d'une
aigrette. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
* On dit que sa racine macérée dans du vin, ou mâchée seule, soulage dans la toux; & que ses baies pulvérisées & réduites en cerat, adoucissent la peau, & effacent les rides.
CACAO ou CACAOYER (Page 2:495)
* CACAO ou CACAOYER, s. m. (Hist. nat.) arbre étranger.
Sa description. Le cacaoyer est un arbre d'une grandeur & d'une grosseur médiocres, qui augmentent ou diminuent selon la qualité du fonds où il vient.
Sur la côte de Caraque, par exemple, il prend beaucoup plus de croissance que dans nos îles Françoises.
Son bois est poreux & fort léger; son écorce est assez unie, & de couleur de canelle plus ou moins foncée, suivant l'âge de l'arbre.
Ses feuilles sont longues d'environ neuf pouces sur quatre, dans le fort de leur largeur, qui diminue vers les deux extrémités où elles se terminent en pointe; leur couleur est d'un verd un peu foncé, mais plus clair en - dessus qu'en - dessous; elles sont attachées à des pédicules longs de trois pouces, & d'une ligne de diametre. L'alongement de ces pédiçules forme le long du milieu de chaque feuille une côte droite un peu relevée, qui depuis sa naissance jusqu'au bout va en diminuant; & de part & d'autre de cette côte sortent alternativement treize à quatorze nervures obliques.
Comme ces feuilles ne tombent guere que successivement,
& à mesure que d'autres les remplacent,
l'arbre ne paroît jamais dépouillé: il fleurit en tout
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