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"474">
Cette remarque se confirme par la maniere dont
on voit que les Grecs écrivoient les mots Latins où
il y avoit un c, sur - tout les noms propres, Coesar,
Voici encore quelques remarques sur le c.
Le c est quelquefois une lettre euphonique, c'est - à - dire mise entre deux voyelles pour empêcher le bâillement ou hiatus; si - c - ubi, au lieu de si - ubi, si en quelque part, si en quelque endroit; nun - c - ubi, pour num - ubi? est - ce que jamais? est - ce qu'en quelque endroit?
Quelques auteurs ont cru que le c venoit du chaph
des Hébreux, à cause que la figure de cette lettre est
une espece de quarré ouvert par un côté; ce qui fait
une sorte de c tourné à gauche à la maniere des Hébreux: mais le chaph est une lettre aspirée, qui a
plus de rapport au
D'ailleurs, les Latins n'ont point imité les caracteres
Hébreux. La lettre des Hébreux dont la prononciation
répond davantage au
Le P. Mabillon a observé que Charlemagne a toûjours écrit son nom avec la lettre c; au lieu que les autres rois de la seconde race qui portoient le nom de Charles, l'écrivoient avec un k; ce qui se voit encore sur les monnoies de ces tems - là.
Le C qui est la premiere lettre du mot centum, étoit chez les Romains une lettre numérale qui signifioit cent. Nous en faisons le même usage quand nous nous servons du chiffre Romain, comme dans les comptes qu'on rend en justice, en finance, &c. Deux C C marquent deux cents, &c. Le > avec une barre au - dessus, comme on le voit ici, signifioit cent mille. Comme le C est la premiere lettre de condemno, on l'appelloit lettre funeste ou triste, parce que quand les juges condamnoient un criminel, ils jettoient dans l'urne une tablette sur quoi la lettre c étoit écrite; au lieu qu'ils y écrivoient un A quand ils vouloient absoudre. Universi judices in cistam tabulas simul conjiciebant suas: easque inculptas litteras habebant, A, absolutionis; C, condemnationis. (Asconius Pedianus in Divinat. Cic.)
Dans les noms propres, le C écrit par abréviation signifie Caius: s'il est écrit de droite à gauche, il veut dire Caia. Voy. Valerius Probus, de notis Romanorum, qui se trouve dans le recueil des grammairiens Latins, Auctores linguoe Latinoe.
Le C mis après un nom propre d'homme, ou doublé apres deux noms propres, marquoit la dignité de consul. Ainsi Q. Fabio & T. Quintio CC, signifie sous le consulat de Quintus Fabius, & de Titus Quintius.
En Italien, le c devant l'e ou devant l'i, a une sorte de son qui répond à notre tche, tchi, faisant entendre le t foiblement: au contraire si le c est suivi d'une h, on le prononce comme ké ou qué, ki ou qui: mais la prononciation particuliere de chaque consonne regarde la Grammaire particuliere de chaque langue.
Parmi nous, le C sur les monnoies est la marque de la ville de Saint - Lô en Normandie. (F)
C (Page 2:474)
C, dans le Commerce: cette lettre seule, ou suivie, ou précédée de quelques autres, sert aux marchands, négocians, banquiers & teneurs de livres, pour abréger certains termes qu'ils sont obligés de répéter souvent dans les écritures qu'ils portent sur leurs journaux ou registres. C. signifie compte. C. O. compte ouvere. C. C. compte courant. M. C. mon compte. S. C.
C (Page 2:474)
C est, en Musique, le signe de la mesure à quatre
tems. Voyez
C barre (Page 2:474)
C
C sol ut, C sol fa ut (Page 2:474)
C
* Quant à la formation de la lettre C considérée
comme caractere d'écriture. V. l'article
CAA - APIA (Page 2:474)
* CAA - APIA, (Hist. nat. bot.) petite plante du Bresil dont la racine est longue d'un ou deux travers de doigt, grosse comme le tuyau d'une plume de cygne, noüeuse, garnie de petits filamens d'un gris jaunâtre en - dehors, blanche en - dedans; d'abord insipide au goût, puis un peu acre & piquante. Il part de cette racine trois ou quatre pédicules longs de trois ou quatre travers de doigt, & portant chacun une feuille large d'un travers de doigt, longue de trois ou quatre, d'un verd luisant en - dessus, un peu blanchâtre en - dessous, traversée d'une nervure principale, d'où il en part d'autres latérales qui sont relevées en - dessous. La flear a son pédicule particulier: elle est ronde, radiée, approchante de la fleur du bellis, à plusieurs étamines, & à semences rondes plus petites que la graine de moutarde. On attribue à la racine les vertus de l'ipecacuhana: mais c'est à tort. Cependant elle arrête le flux, & fait vomir. Les habitans du Bresil pilent la plante entiere, & se servent de son suc contre la morsure des serpens & la blessure des fleches empoisonnées. Mémoires de l'académie des Sciences, 1700.
Caa - ataya (Page 2:474)
CAABLÉ (Page 2:474)
* CAABLÉ, adj. (Commerce de bois.) on donne
ce nom aux arbres que les vents ont abattus dans les
forêts. Ainsi caablé est synonyme à versé & à chablis.
Voyez
CAACICA (Page 2:474)
* CAACICA, (Hist. nat. bot.) plante du Bresil à racine petite & filamenteuse, d'où part un grand nombre de tiges voisines les unes des autres, hautes d'un demi - pié, & quelquefois davantage; d'un verd rougeâtre, un peu velues, genouillées, de la grosseur du doigt, & portant à chaque noeud deux feuilles bien découpées, de la grandeur & de la forme de celles de la véronique mâle; vertes en - dessus & blanchâtres en - dessous. Entre ces feuilles croît une multitude de petites fleurs en ombelle, d'un verd mêlé d'un peu de rouge: toute la plante rend un suc laiteux. Broyée, on l'applique pour la morsure des serpens & d'autres blessures.
CAA - ETIMAY (Page 2:474)
* CAA - ETIMAY, (Hist. nat. bot.) plante du Bresil qui s'éleve à la hauteur de trois piés, a la tige verte, pleine d'une substance médullaire, & couron<pb-> [p. 475]
Cette plante a la feuille chaude & acre: on l'employe bouillie & broyée, contre la gratelle. Ray, Hist. plant.
CAAGHIYNITO (Page 2:475)
* CAAGHIYNITO, (Hist. nat. bot.) arbrisseau de la grosseur du framboisier: sa tige est ligneuse & velûe; ses feuilles croissent par paires opposées, & sont couvertes d'un duvet doux au toucher, légerement découpées, divisées par trois nervures éminentes qui les traversent dans toute leur longueur, & d'où partent en grand nombre de petites veines qui se croisent en tout sens, plus vertes en - dessus qu'en - dessous, relevées en bosses en - dessus, & parsemées de cavités en - dessous. Il croît sur tout l'arbrisseau trois, quatre, cinq fleurs blanches, à cinq pétales qui se réunissent: elles sont suivies de baies noires, de la grosseur de celles du genievre, douces au gouût, & pleines d'un suc semblable à celui des baies de myrte. Les Negres les mangent. Le caaghiy nito croît en plusieurs contrées du Bresil. On dit que ses feuilles mises en poudre, sont un bon remede contre les ulceres qui proviennent d'un principe chaud.
CAAGUA - CUBA (Page 2:475)
* CAAGUA - CUBA, (Hist. nat. bot.) petit arbre droit peu vigoureux, non branchu, couvert au sommet d'un grand nombre de feuilles larges d'un pié & davantage, longues d'un pié & demi, divisées par des nervures douces au toucher, velues, & plus vertes en - dessus qu'en - dessous. Il porte de petites fleurs disposées en ombelle, semblables à celles du tilleul, blanches, à cinq pétales, avec un ovaire jaune au milieu: elles ont aussi l'odeur des fleurs du tilleul. L'écorce de l'arbre est cendrée, & le bois en est cassant. Son fruit est noir quand il est mûr, & les oiseaux s'en nourrissent. Ray ne dit rien de ses vertus médicinales.
CAAIO (Page 2:475)
* CAAIO, (Hist. nat. bot.) plante du Bresil. M. Ray en distingue deux especes: il les appelle sensitives. Il n'en donne point la description, & ne leur attribue aucune propriété médicinale.
CAANA (Page 2:475)
CAANA, (Géog.) ville d'Egypte sur le bord oriental du Nil, agréable par sa situation, & curieuse par beaucoup de monumens. Long. 49. 58. lat. 25. 30.
CAA - OPIA (Page 2:475)
* CAA - OPIA, (Hist. nat. bot.) arbre du Bresil qui n'est pas fort considérabie. Son écorce est d'une couleur cendrée tirant sur le rouge, avec des raies brunes; son bois est fort, il pousse beaucoup de branches; ses feuilles sont fermes, vertes, tirant sur le rouge en - dessous, & d'un verd pâle & luisant en - dessus; ses fleurs sont en ombelle, & tirent leur origine de petites éminences rondes, brunes, de la forme d'une lentille, d'où elles sortent à la longue, composées de cinq pétales d'un verd tirant sur le jaune, couvertes au - dedans d'une espece de laine blanche, & bien pourvûes de belles étamines jaunes: les fleurs sont suivies de baies vertes d'abord, de la grosseur d'une cerise, rondes, couvertes d'une coque molle, d'où étant tirées & écrasées, elles rendent par exsudation une substance liquide d'un fort beau jaune: au - dedans de l'écorce de cet arbre est renfermée une pulpe blanche composée de corps cylindriques, placés les uns à côté des autres, & adhérens entre eux à l'extrémité des branches qui portent le fruit. Il y a toûjours deux feuilles brunes, pointues, unies ou à moitié collées, qui ressemblent assez à une pique.
On se servoit autrefois de cette gomme comme d'un remede pour la gratelle, en la faisant dissoudre dans l'eau: mais elle n'a point tant d'efficacité que la gutta - gamba. En la faisant macérer dans du vinaigre de squille ou dans l'esprit - de - vin, on a un purgatif violent. Ray, Hist. plant.
CAAPEBA (Page 2:475)
CAAPEBA, (Hist. nat. bot.) genre de plante à
fleur en rose, composéé de quatre pétales disposés
en rond, & stérile. Il s'éleve du milieu un pistil applati,
rond, & marqué d'un ombilic. Il y a sur la
même plante des embryons séparés des fleurs, qui
deviennent dans la suite une baie molle & sphérique,
qui renferme une semence ridée. Plumier,
Nova plant. Amer. gener. Voyez
CAB (Page 2:475)
CAB, (Hist. anc.) mesure Hébraïque, qui étoit
la sixieme partie du séah ou satum, & la dix - huitieme partie de l'epha. Le cab contenoit une pinte, chopine,
un poisson, un pouce cube & un peu plus. Le
quart du cab étoit cette mesure de fiente de pigeon,
ou plûtôt d'une sorte de pois chiche appellée de ce
nom, qui fut vendue à Samarie jusqu'à cinq sicles
pendant le siége de cette ville, comme il est rapporté
au IV. livre des Rois, c. vj. vers. 25. Ce quart
de cab contenoit un demi - septier, un poisson, un
quart de poisson, trois lignes cubes & un peu plus.
On l'appelle aussi rog ou robah. Le cab étoit fort différent
du cad, cadus. Voyez
CABACK (Page 2:475)
* CABACK, (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on appelle en Russie les cabarets & les maisons où l'on va boire du vin, de l'eau - de - vie, & d'autres liqueurs fortes. Tous les cabacks ou cabarets qui sont dans l'étendue de l'empire appartiennent au souverain; il est le seul cabaretier de ses états: il asserme en argent ces sortes de maisons; cela fait une partie considérable de ses revenus, attendu la vaste étendue des pays qui lui sont soûmis, & l'invincible penchant que ses sujets ont à s'enivrer de vin, & sur tout d'eau - devie.
CABAIGNAC (Page 2:475)
CABAIGNAC, (Géog.) petite ville de France dans le haut Languedoc, entre Toulouse & Carcassonne.
CABALE (Page 2:475)
CABALE, s. f. (Jurisp.) concert ou conspiration de plusieurs personnes, qui par des menées secretes & illicites, travaillent sourdement à quelque chose d'injuste, comme à perdre un innocent, à sauver un coupable, à décréditer une bonne marchandise, un bon ouvrage, à ruiner quelque établissement utile, ou à faire éclorre quelque projet préjudiciable à l'état ou à la société.
Il se dit aussi du projet même des personnes qui cabalent. Ainsi l'on dit, si les manoeuvres des personnes mal intentionnées ont réussi, ou ont manqué: la cabale l'a emporté cette fois; la cabale a échoüé, &c.
De ce mot on a fait cabaleur, pour désigner celui qui trempe dans une cabale, ou plutôt même celui qui en est le promoteur. (H)
Cabale (Page 2:475)
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