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On dit encore buter un jalon haut; c'est y faire apporter de la terre au pié pour le mettre à la hauteur du nivellement, de même qu'on décharge un jalon du pié quand il se trouve trop bas.
BUTERA (Page 2:470)
BUTERA, (Géog.) petite ville avec titre de principauté en Sicile, dans la vallée de Noto.
BUTHOW ou BUTON (Page 2:470)
BUTHOW ou BUTON, (Géog.) ville de la Cassubie, aux frontieres de la Prusse royale, capitale d'un petit pays de même nom qui appartient au roi de Prusse. Elle est sur la riviere deStolpe, à dix milles de Dantzic.
BUTIN (Page 2:470)
BUTIN, s. m. (Art milit.) on donne en général ce nom à tout ce que l'on enleve à l'ennemi. Quelques - uns distinguent le butin du pillage; ils disent que le butin est le gros de la prise, & le pillage, la dépouille des habits, hardes & coffres de l'ennemi, & l'argent qu'il a sur sa personne jusqu'à trente livres. (Z)
BUTOR (Page 2:470)
BUTOR, s. m. (Hist. nat. Ornith.) butorius, botaurus, ardea stellaris; oiseau aquatique que l'on a aussi appellé héron paresseux. Il est de la grosseur du héron gris; il a environ trois piés de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des ongles, & près de deux piés & demi jusqu'à l'extrémité de la queue: la tête est petite, étroite, c'est - à - dire, applatie par les côtés; le sommet est noir; il y a de chaque côté auprès des coins de la bouche une tache noire; la gorge & les côtés du cou sont roussâtres, & marqués de petites bandes transversales de couleur noire; le cou est couvert de grandes plumes, de sorte qu'il paroît plus court & plus gros qu'il ne l'est en effet: les plus longues plumes de la poitrine sont noires dans le milieu; la face intérieure des cuisses & le bas - ventre, sont d'un blanc mêlé de roux, & la face extérieure est parsemée de taches noires; le dos est marqueté de roux pâle & de noir, avec un peu de cendré, & des taches noires qui sont plus larges & plus grandes que sur toute autre partie du corps; le bas des plumes de la gorge est blanc; les grandes plumes des ailes sont plus courtes dans le héron gris; la pointe des grandes plumes est noirâtre; le reste est marqueté de taches transversales, rousses & noires; les petites plumes qui recouvrent les grandes sont d'un roux foncé; la queue est courte, petite, composée de dix plumes qui sont de même couleur que les grandes plumes des ailes; les raies & les taches noires qui se trouvent entre les épaules, sont larges & inclinées enbas: le bec est droit & fort; il est gros à sa racine; il diminue insensiblement de grosseur jusqu'à son extrémité qui est pointue; il est tranchant par les côtés, & entierement de couleur verdâtre; les côtés de la piece inférieure du bec entrent dans la piece supérieure: la langue est pointue; elle ne s'étend pas jusqu'au milieu du bec: l'iris des yeux est de couleur jaune, mêlée de couleur de noisette; on l'a vûe rougeâtre dans un autre oiseau de cette espece: l'ouverture de la bouche est fort grande; elle s'étend jusqu'au - delà des yeux, de sorte qu'ils paroissent être dans le bec: il y a sous les yeux un petit espace qui est dégarni de plumes, & de couleur verte: les oreilles sont grandes; les jambes sont dégarnies de plumes au - dessus de l'articulation; les piés sont verts; les doigts allongés, & les ongles longs & forts: le doigt extérieur tient au doigt du milieu à sa naissance: l'ongle du doigt du milieu a le côté intérieur dentelé, comme tous les autres oiseaux de ce genre; ils se servent de ces pointes pour retenir les anguilles, & les autres poissons glissans: l'ongle du doigt de derriere est le plus gros & le plus long. On dit qu'à chaque ponte les petits du butor sont en nombre impair, comme trois ou cinq. Les oeufs sont arrondis &
L'oiseau que l'on nomme grand butor rougeâtre, est une espece moyenne entre le butor & le héron gris, de sorte que l'on pourroit dire que c'est un héron gris, dont la poitrine & les côtés sont roux.
Le butor hupé, ardea hoematopus, seu Cirris Virgilii
Scaligero Ald. est presque le plus petit de tous les oiseaux
de ce genre; il a le cou fort & court; sa couleur
dominante est roussâtre, plus foncée sur le defsous
de l'oiseau, plus pâle sur le dessus & sur les ailes;
la queue est si petite qu'elle ne paroît pas; l'iris
des yeux est jaune & environné d'un cercle rouge,
qui est dans un autre cercle de couleur noire. Il y a
sur la tête une aigrette, qui est renversée en arriere
& formée par des plumes en partie jaunes & en partie
noirâtres. Le bec est long, pointu, fort, & miparti
de deux couleurs. La base est verte ou bleuâtre,
& la pointe est noire; les jambes & les piés sont d'un
rouge foncé, & les ongles noirs; les doigts sont fort
longs & joints par une petite membrane. Willughby.
Voyez
BUTRINTO (Page 2:470)
BUTRINTO, (Géog.) ville & port de Grece, dans l'Épire ou Albanie, sur le golfe de même nom, appartenant aux Vénitiens.
BUTTELSTAD; (Page 2:470)
BUTTELSTAD; (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans la Thuringe, à deux milles de Weimar.
BUTTIMAN (Page 2:470)
BUTTIMAN, (Commerce.) c'est un poids d'usage en Perse, qui revient aux environs de 25 livres.
BUTTONS - BAY (Page 2:470)
BUTTONS - BAY ou la BAYE
BUTUA (Page 2:470)
BUTUA, (Géog.) ville & royaume d'Afrique, au Monomotapa, sur la riviere de Zambre.
BUTZBACH (Page 2:470)
BUTZBACH, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans la Weteravie, à 4 milles de Francfort, sur le Mein.
BUTZOW (Page 2:470)
BUTZOW, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans la principauté de Schwerin, sur le Warnon.
BUVETTE (Page 2:470)
BUVETTE, s. f. (Hist. mod.) endroit établi dans la plûpart des cours & jurisdictions de France; c'est là que les magistrats & autres gens de robe vont se rafraîchir, après le long & pénible exercice de leurs fonctions.
BUVETTIER (Page 2:470)
BUVETTIER, s. m. c'est le nom de celui qui tient la buvette.
Bûvettier (Page 2:470)
BUVEUR (Page 2:470)
BUVEUR, (en Anatomie.) on donne ce nom à un
muscle droit de l'oeil, autrement appellé adducteur de
l'oeil. Voyez
BUXHEIM (Page 2:470)
BUXHEIM, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le comté de Richebourg, cercle de Souabe.
BUZANÇOIS (Page 2:470)
BUZANÇOIS, (Géog.) petite ville de France, en Berry, sur la riviere d'Indre, aux frontieres de la Touraine.
BUZARD (Page 2:470)
BUZARD de marais, milyus oeruginosus, (Hist. nat. Ornith.) oiseau de proie, plus petit que la buse, & à peu près de la grosseur de la corneille; il n'a pas la tête si grande que la buse, & le sommet n'en est pas si large; il a plus d'un pié & demi de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, l'envergure est de plus de quatre piés; le bec a presque un pouce & demi de longueur, il est crochu; la base [p. 471]
BUZE (Page 2:471)
BUZE, (Marine.) Voyez
Buze (Page 2:471)
BYBENSCHITZ (Page 2:471)
BYBENSCHITZ, (Géog.) ville d'Allemagne, en Moravie.
BYCHOW (Page 2:471)
BYCHOW, (Géog.) petite ville de Lithuanie, au palatinat de Misiczlaw, sur le Nieper. Long. 49. 10. lat. 53. 37.
BYDZOW (Page 2:471)
BYDZOW, (Géog.) ville du royaume le Boheme.
BYELSK (Page 2:471)
BYELSK, (Géog.) ville de la Podlachie, dans un petit pays de même nom.
BYSANCE (Page 2:471)
BYSANCE, nommée depuis Constantinople,
(Géog. anc.) ville de Thrace, sur la pointe du Bosphore. Voyez
BYSANTAGAR (Page 2:471)
BYSANTAGAR, (Géog.) grande ville d'Asie, dans l'Inde, au royaume de Guzurate, habitée par des Bramines.
BYSANTINE (Page 2:471)
BYSANTINE (Histoire), Litterat. nom que l'on a
donné à un corps d'histoire de Constantinople, imprimé
au Louvre, dans le courant du
BYSDAIL (Page 2:471)
BYSDAIL, (Géog.) ville & port d'Écosse, dans l'île d'Ulst.
BYSSE (Page 2:471)
BYSSE ou BYSSUS. Voyez
Bysse (Page 2:471)
Quelqu'amusante que soit cette idée, il est difficile de se persuader que du tems de David & de Salomon, la soie du poisson pinne ait été assez commune dans ces pays - là, pour qu'un si grand nombre de gens pussent en avoir des manteaux; ce qui est certain, c'est que le bysse dont il s'agit ici, étoit différent du lin ordinaire.
Le passage de S. Luc, chap. xvj. 19. où il est dit dans notre édition Latine, conformement au Grec, que le mauvais riche étoit vêtu de pourpre & de bysse, n'embarrasse pas moins les interpretes du Nouveau Testament.
Il est d'abord incontestable que toutes les versions Espagnole, Italienne, Françoise, ou autres, qui pour s'accommoder à nos usages modernes, ont traduit qui étoit vêtu de pourpre & de soie, s'éloignent également de l'exactitude & du vrai. En effet le byssus étoit une toute autre matiere que notre soie, comme on peut le prouver évidemment par un grand nombre d'anciens écrivains, & pour abreger, par le seul dictionnaire de Pollux, liv. VII. chap. xvij.
On ne sauroit approuver davantage la traduction des Jésuites, qui s'habilloit d'écarla> & de toile fine, parce que byssus ne signifie point une toile fine dans le sens que nous attachons au mot de toile.
MM. de Port - Royal ont rendu plus exactement le terme Grec, qui étoit vétu de pourpre & de lin; mais ils n'en ont pas dit assez, car il s'agit ici nécessairement de quelque chose qui est au - dessus du simple lin.
M. Simon l'a bien vû; aussi a - t - il traduit, qui se
vêtoit de pourpre & de fin lin. Il appuie sa traduction
d'une très - bonne note.
MM. de Beausobre & Lenfant ont traduit de même, qui alloit vêtu de pourpre & de lin très - fin; c'est - à - dire, ajoûtent - ils dans leurs notes, d'une étoffe de lin fin teinte en pourpre.
Ceci s'accorde parfaitement avec Pline, qui assûre que le bysse étoit une espece de lin très - fin. Pausanias dit la même chose, & remarque que dans toute la Grece, il ne croissoit de bysse qu'en Elide. Plusieurs modernes sont du même avis, & en particulier Bochart, qui remarque que le byssus étoit un lin fort fin, qu'on teignoit souvent en pourpre. On peut aussi consulter le vocabulaire Grec de Hésychius, & Leydekker dans sa république des Hébreux.
Ceux qui soûtiennent que le byssus n'étoit autre chose qu'une toile de coton fort fine, connue seulement aux Indes, & par conséquent très - chere dans les autres pays, s'appuient du récit de Philostrate, qui raconte qu'Apollonius de Tyane étant aux Indes, observa que tout le byssus dont on se servoit en Egypte, venoit uniquement des Indes. Mais l'autorité de Philostrate, auteur d'un vrai roman fait sous le titre de la vie d'Apollonius de Tyane, ne sauroit détruire des témoignages formels, qui prouvent qu'il y avoit d'autre bysse que celui des Indes.
Enfin Philon assûre (Philo, de Somnüs, pag. 597. édit. in - fol.) que le byssus est de tous les lins le plus beau, le plus blanc, & le plus fort; qu'il n'est point tiré d'une chose mortelle, mais de la terre, & qu'il devient toûjours plus blanc & plus brillant lorsqu'on le lave comme il faut. Voilà donc l'amiante ou le lin incombustible, sous le nom de byssus dans Philon.
S'il est permis de dire notre sentiment après tant
d'habiles critiques qui ont tâché d'éclaircir ce que
l'on doit entendre par le byssus des anciens, nous
croyons pouvoir conjecturer avec vraissemblance,
que ce mot est un terme générique, qui signifie dans
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