ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Brosse (Page 2:444)

Brosse à lustrer, celle dont les Gainiers se servent, à peu près comme des vergettes un peu douces, qu'ils trempent dans de l'encre s'ils veulent lustrer leurs ouvrages en noir: ils en ont aussi pour les autres couleurs.

Brosses (Page 2:444)

Brosses à lustrer; celles dont les Chapeliers se servent pour lustrer les chapeaux; elles sont de poil de sanglier, & de douze loquets sur six.

Brosses (Page 2:444)

Brosses à morue; elles sont ainsi nommées parce qu'elles servent à laver & dessaler la morue; elles sont faites de chien - dent, & ont huit loquets sur cinq.

Brosse (Page 2:444)

Brosse à borax, en terme d'Orfévre en grosserie, celle qui sert à ôter le borax qui est resté sur une piece qu'on a soudée. Voyez Dérocher.

Brosses (Page 2:444)

Brosses à peigne; celles dont on se sert pour nettoyer le peigne: elles sont à queue, & rondes.

Brosse (Page 2:444)

Brosse à Peintre, est un gros pinceau de poil de porc médiocrement fin, & garni d'un manche assez long. Les Peintres s'en servent pour leurs grands ouvrages en détrempe & en huile.

Brosses (Page 2:444)

Brosses à plancher, sont des brosses de quatorze sur sept, c'est - à - dire, qui ont de long quatorze loquets ou paquets de soie, sur sept de large. On les appelle brosses à plancher, parce que ce sont celles dont les frotteurs se servent pour frotter les planchers: elles sont garnies d'une courroie pour mettre le pié, afin que le frotteur puisse les promener par - tout sans qu'elles lui échappent du pié.

Brosse (Page 2:444)

Brosse de Relieurs - Doreurs, elle est d'une forme ordinaire; ces ouvriers s'en servent pour nettoyer leurs fers à dorer, & en ôter la cendre qui peut y être entrée en les faisant chauffer au fourneau.

Brosse (Page 2:444)

Brosse à Tapissier. Voyez Rateaux.

Brosses (Page 2:444)

Brosses à tête, sont des brosses faites en forme de cylindre ou de rouleau. Elles sont de poil de sanglier ou de chien - dent, simples ou doubles: les unes & les autres se ficellent par un bout, si elles sont simples, & par le milieu si elles sont doubles; & l'endroit par où elles ont été ficelées se couvre d'étoffe, de drap, de cuir, &c. & leur sert de poignée.

Brosses (Page 2:444)

Brosses de Tisserand, sont des brosses faites de bruyere à l'usage des Tisserands; ils s'en servent pour mouiller leur brin sur le métier.

Brosses (Page 2:444)

Brosses de toilette, celles qui servent à vergetter les habits; elles tiennent leur nom de la toilette des hommes ou des femmes, dont elles sont un des principaux ustensiles.

Brosse (Page 2:444)

Brosse de Tondeur, est celle qui est en forme de vergette, fort rude, dont les tondeurs se servent pour donner la premiere façon, & commencer à coucher la laine sur le drap. Voyez Draperie.

Brosse (Page 2:444)

Brosse à tuyau, celle dont les Doreurs sur bois se servent pour coucher d'assiette dans les filets: elle est montée sur un manche fort petit & garni d'un bouton. Ce manche passe dans un tuyau comme un crayon, & par le moyen du bouton qui glisse le long du tuyau par la fente qu'on y a faite, le poil de la brosse se resserre ou s'écarte à proportion qu'on le fait entrer plus ou moins dans le tuyau. Voyez la figure 14. Planche du Doreur.

BROSSER (Page 2:444)

* BROSSER, v. act. se dit, en général, de l'action de nettoyer avec une brosse.

Brosser (Page 2:444)

Brosser un cheval, (Manege.) c'est le frotter avec la brosse, pour ôter la poussiere de dessus son corps. (V)

Brosser (Page 2:444)

Brosser, chez les Tondeurs, c'est arranger & coucher avec une brosse la laine sur le drap, & en faire sortir la poussiere & la crasse qui pourroit s'y trouver.

BROSSURE (Page 2:444)

* BROSSURE, s. f. c'est ainsi qu'on appelle, en Teinture en peaux & en cuir, la couleur que l'on donne avec la simple brosse. Cette teinture est la moindre qu'il soit permis de donner par les statuts.

BROU (Page 2:444)

* BROU, s. m. (Teinture.) c'est ainsi qu'on appelle la coque verte de la noix. Il est permis aux teintu<cb-> riers de l'employer dans quelques couleurs, mais non dans toutes. Les tourneurs, menuisiers, &c. s'en servent pour donner aux bois blancs la couleur du bouis, & les distillateurs en tirent un ratafia, dont on fait cas.

Brou (Page 2:444)

Brou, (Géog.) ville de France, dans le Perche, sur la riviere de Douxaine, près de Châteaudun.

BROUAGE (Page 2:444)

BROUAGE, (Géog.) ville forte de France, en Saintonge, avec un havre, fameuse par ses salines. Long. 16d. 35'. 26". lat. 45d. 50'. 11".

BROUAY (Page 2:444)

BROUAY, (Géog.) petite ville de France, avec titre de comté, près de Bethune, dans la province d'Artois.

BROUCK (Page 2:444)

BROUCK, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, au duché de Berg, sur la Roer.

BROUEK (Page 2:444)

BROUEK, (Géog.) ville de Suisse, dans l'Argon, sur l'Aar.

BROUETTE (Page 2:444)

BROUETTE, s. f. petite machine faite en forme de charrette, qui n'a qu'une roue, & que celui qui s'en sert pousse devant soi par le moyen de deux especes de timons soûtenus d'un côté par l'essieu de la roue, & de l'autre par les mains de celui qui conduit la machine, qui pour cet effet se met au milieu.

La broüette est un instrument à l'usage de beaucoup d'ouvriers différens, comme les vinaigriers, les jardiniers, les tanneurs, megissiers, &c.

On appelle encore broüette une voiture fermée, à deux roues, & trainée par un seul homme.

Brouette (Page 2:444)

Brouette, en terme de Blanchisserie, c'est un instrument de bois à deux piés, à deux bras ou manches, & terminé à l'autre extrémité par une petite roue montée sur un boulon de ser en travers, & arrêté à chaque bout dans la principale piece, qui est à la broüette ce que les limons sont à une charrette. Les broüettes de Blanchisserie sont à plat sans aucun bord, & servent à transporter la cire en rubans, dans des mannes, de la baignoire aux toiles, & des toiles dans la chaudiere au magasin, &c. V. Rubans, Toiles, Baignoire , &c. Voyez Pl. du Blanchissage de cire & l'article Blanchir.

BROUILLAMINI (Page 2:444)

BROUILLAMINI, sub. m. (Pharmacie.) nom que l'on donne à des masses de bol qui sont de la grosseur du doigt: on les appelle aussi bol en bille.

Ce mot convient à tous les mêlanges de remedes faits sans beaucoup de méthode & d'égard aux facultés & aux indications: on peut confondre ce mot avec le pot - pourri, qui signifie à peu près la même chose. (N)

BROUILLARD (Page 2:444)

BROUILLARD, s. m. (Physiq.) espece de météore, composé de vapeurs & d'exhalaisons qui s'élevent insensiblement de la terre, ou qui tombent lentement de la région de l'air, de sorte qu'elles y paroissent comme suspendues. Lorsque le brouillard n'est composé que de vapeurs aqueuses, il n'est point du tout nuisible à la santé des animaux, & il ne sent pas mauvais: mais lorsqu'il est composé d'exhalaisons, il rend alors une mauvaise odeur, & est très mal sain. Lorsque le brouillard est composé d'exhalaisons, on trouve quelquefois sur la surface de l'eau après la chûte du brouillard, une pellicule grosse & rouge, assez semblable à celle que les Chimistes observent lorsqu'ils préparent leur soufre doré d'antimoine.

Il tombe souvent en France, quand les années sont trop pluvieuses, une espece de brouillard gras, que les Laboureurs & les Jardiniers nomment nielle, & qui gâte les grains: le seigle sur - tout se corrompt à un tel point; que le pain dans lequel il entre, devient pernicieux & cause la gangrene. Voyez Nielle

Lorsqu'il y a du brouillard, l'air est calme & tranquille, & il se dissipe dès que le vent vient à souffler.

Le brouillard paroît plus sensiblement le soir & le matin. Voici pourquoi. Le soir, après que la terre a [p. 445] été échaussée par les rayons du soleil, l'air venant à se refroidir tout - à - coup après le coucher de cet astre, les particules terrestres & aqueuses qui ont été échauffées, s'élevent dans l'air ainsi refroidi; parce que dans leur état de raréfaction, elles sont plus légeres que l'air condensé. Le matin, lorsque le soleil se leve, l'air se trouve échauffé par ses rayons beaucoup plûtôt que les exhalaisons qui y sont suspendues; & comme ces exhalaisons sont alors d'une plus grande pesanteur spécifique que l'air, elles retombent vers la terre.

Le brouillard est plus fréquent en hyver qu'en aucun autre tems, parce que le froid de l'atmosphere condense fort promptement les vapeurs & exhalaisons. C'est par la même raison qu'en hyver l'haleine qui sort de la bouche, forme une espece de nuage qui ne paroît pas en été. De là vient encore que le brouillard regne plusieurs jours de suite dans les pays froids du Nord.

Le brouillard se manifeste, soit que le barometre se trouve haut ou bas. Le brouillard étant une espece de pluie, n'a rien d'étonnant, quand le mercure est bas: mais lorsqu'il se tient haut, on aura du brouillard: 1°. si le tems a été long - tems calme, & qu'il se soit élevé beaucoup de vapeurs & d'exhalaisons qui ayent rempli l'air & l'ayent rendu sombre & épais: 2°. si l'air se trouvant tranquille, laisse tomber les exhalaisons qui passent alors librement àtravers.

Le brouillard tombe indifféremment sur toute sorte de corps, & pénetre souvent dans l'intérieur des maisons lorsqu'il est fort humide. Il s'attache alors aux murs & s'écoule en bas, en laissant sur les parois de longues traces qu'il a formées.

L'opacité du brouillard est causée, selon quelques ateurs, par l'irrégularité des pores que forment les vapeurs avec l'air. Cette irrégularité dépend de la grandeur de ces pores, de leur figure, & de leur disposition. Cela peut venir aussi de la différence de la densité qu'il y a entre les exhalaisons de l'air; car, lorsque la lumiere du soleil fait effort pour pénétrer à - travers l'air, elle est continuellement forcée de se détourner de son droit chemin, & de changer de route. C'est pour cela qu'il arrive souvent que l'air, quoique fort peu chargé de vapeurs, paroît être fort nébuleux & fort sombre; au lieu qu'il devient transparent & plus clair, lorsqu'il se remplit d'une plus grande quantité de vapeurs, qui se distribuent d'une maniere plus uniforme par toute l'atmosphere.

Le brouillard est quelquefois fort délié, & dispersé dans une grande étendue de l'atmosphere; de sorte qu'il peut recevoir un peu de lumiere: on peut alors envisager le soleil à nud sans en être incommodé. Cet astre paroît pâle, & le reste de l'atmosphere est bleu & serein. Le premier Juin 1721, on observa à Paris, en Auvergne, & à Milan, un brouillard qui paroît avoir été le même dans tous ces endroits, & qui doit avoir occupé un espace considérable dans l'atmosphere.

On demande, 1°. pourquoi il fait beau en été lorsque l'air se trouve charge de brouillards le matin. Cela vient apparemment de ce que le brouillard se trouvant mince & délié, est repoussé vers la terre par les rayons du soleil; de sorte que ces parties devenues fort menues, & étant séparées les unes des autres, vont flotter çà & là dans la partie inférieure de l'atmosphere, & ne se relevent plus.

2°. Pourquoi il se forme tout - à - coup de gros brouillards à côté & sur le sommet des montagnes. On ne sauroit en imaginer de cause plus vraissemblable que les vents, qui venant à rencontrer des vapeurs & des exhalaisons déliées & dispersées dans l'air, les emportent avec eux, & les poussent contre les montagnes, où ils les condensent. Lorsque l'on se tient dans une vallée, d'où l'on considere de côté une montagne, à l'endroit où le soleil darde ses rayons, on en voit sortir une épaisse vapeur, qui paroit s'élever comme la fumée d'une cheminée: mais lorsqu'on regarde de front l'endroit éclairé de cette montagne, on ne voit plus cette vapeur. Cela vient de la direction des rayons de lumiere. Lorsque dans une chambre obscure on laisse entrer les rayons du soleil par une petite ouverture, on voit en regardant de côté, de petits filets & une poussiere fort fine dans un mouvement continuel: mais lorsque les rayons viennent frapper directement la vûe, ou qu'ils tombent moins obliquement dans l'oeil, on n'apperçoit plus ces filets flottans. C'est le cas des vapeurs qui s'élevent de la montagne, que l'on envisage de côté; car on voit alors les vapeurs qu'elle exhale: au lieu qu'elles disparoissent, quoiqu'elles montent toûjours également, lorsqu'on regarde la montagne de front.

Les brouillards ne sont que de petits nuages placés dans la plus basse région de l'air; & les nuages que des brouillards qui se sont élevés plus haut. Voyez Nuage.

Les objets que l'on voit à - travers le brouillard paroissent plus grands & plus éloignés qu'à - travers l'air ordinaire. Voyez Vision.

L'on choisit pour pêcher les harengs un tems rempli de brouillards. Voyez Hareng.

Nous devons presque tout cet article à M. Formey, qui l'a tiré en grande partie de M. Musschenbroeck. (O)

Brouillard (Page 2:445)

Brouillard, (Papeterie.) épithete que l'on donne à une sorte de papier gris, qu'on appelle autrement papier à demoiselle. Voyez Papier.

Brouillard (Page 2:445)

Brouillard ou Brouillon, s. m. c'est ainsi que dans le Commerce, on nomme quelquefois un livre dont se servent les négocians, marchands, & banquiers, pour les affaires de leur commerce. C'est proprement un livre - journal qui n'est pas tout - à - fait au net, & qu'on appelle plus ordinairement mémorial. Voyez Mémorial & Livre. (G)

BROUILLÉ (Page 2:445)

BROUILLÉ, adj. se dit par les Jardiniers - fleuristes quand ils veulent exprimer qu'une fleur n'est pas venue belle comme ils l'espéroient, c'est - à - dire panachée & nette: on dit, un oeillet brouillé, une tulipe brouillée. (K)

Brouiller (Page 2:445)

Brouiller un cheval, en termes de Manege; c'est le conduire si mal - adroitement & avec tant d'incertitude, qu'on l'oblige à agir avec confusion & sans regle.

Se brouiller, se dit d'un cheval communément trop ardent, qui à force de vouloir précipiter son exercice, le confond de façon qu'il ne sait plus ce qu'il fait. Un cheval qui a les aides fines se brouille aisément; on l'empêche de manier pour peu qu'on serre trop les cuisses, ou qu'on laisse échapper les jambes. (V)

BROUINE (Page 2:445)

BROUINE, (Physique.) est la même chose que bruine. Voyez Bruine.

BROUIR, BROUISSURE (Page 2:445)

BROUIR, BROUISSURE, (Jardin.) se dit des feuilles qui ont essuyé un vent qui les a broüies & toutes recoquillées. (K)

BROUME (Page 2:445)

BROUME du blé; voy. Nielle & Brouillard.

BROUSALME ou BRESALME (Page 2:445)

BROUSALME ou BRESALME, (Géog.) riviere d'Afrique dans la Nigritie, qui se jette dans la mer à deux lieues de la riviere de Gambie.

BROUSSEAU (Page 2:445)

BROUSSEAU, (Géog.) riviere de France en Gascogne.

BROUSSIN (Page 2:445)

* BROUSSIN d'érable, (Hist. nat.) molluscum: c'est ainsi qu'on appelle une excroissance ondée & madrée fort agréablement, qui vient communément sur l'érable. Elle étoit d'un très - grand prix chez les Romains. On s'en sert encore aujourd'hui pour faire des cassettes, des tablettes, & autres ouvrages.

BROUTER (Page 2:445)

BROUTER, se dit des animaux qui rompent avec la dent les herbes, l'extrémité des plantes, celles des

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