ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"446"> branches menues, dans les prés, ou dans les jeunes taillis qui repoussent. On dit le brout des bêtes fauves: ce brout n'est autre chose que la pâture qu'elles trouvent dans les jeunes bois.

BROUWERS (Page 2:446)

BROUWERS (le détroit de), Géog. c'est le nom d'un détroit de l'Amérique méridionale dans la mer de Magellan, au midi du détroit de le Maire, découvert par les Hollandois en 1643.

BROUWERSHAVEN (Page 2:446)

BROUWERSHAVEN, (Géog.) petite ville des Provinces - Unies dans l'île de Schouwen en Zélande. Il y a un port.

BROWNISTES (Page 2:446)

BROWNISTES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) nom d'une secte qui se forma de celle des Puritains vers la fin du xvi. siecle: elle fut ainsi nommée de Robert Brown, son chef.

Ce Robert Brown qui a écrit plusieurs livres pour appuyer ses sentimens, n'étoit point, comme le prétend. Moréri, un maître d'école de Southwark, mais un homme de bonnes moeurs, & même savant. Il étoit d'une assez bonne famille de Rutlandshire, & allié au lord - thresorier Burleigh. Il fit ses études à Cambridge, & commença à publier ses opinions & à déclamer contre le gouvernement ecclésiastique à Norwich en 1580; ce qui lui attira le ressentiment des évêques. Il se glorifioit lui - même d'avoir été pour cette cause mis en trente - deux différentes prisons, si obscures qu'il ne pouvoit pas y distingucr sa main, même en plein midi. Par la suite il sortit du royaume avec ses sectateurs, & se retira à Middelbourg en Zélande, où lui & les siens obtinrent des états la permission de bâtir une église, & d'y servir Dieu à leur maniere. Peu de tems après, la division se mit parmi le petit troupeau: plusieurs s'en séparerent; ce qui dégoûta tellement Brown, qu'il se démit de son office, retourna en Angleterre en 1589, y abjura ses erreurs, & fut élevé à la place de recteur dans une église de Northamptonshire. Il mourut en 1630.

Le changement de Brown entraîna la ruine de l'église de Middelbourg: mais les semences de son système ne furent pas si aisées à détruire en Angleterre. Sir Walter Baleigh, dans un discours composé en 1692, compte déjà jusqu'à vingt milles personnes imbues des opinions de Brown.

Ce n'étoit pas pour les articles de foi qu'ils se séparoient des autres communions, mais à cause de la discipline ecclésiastique, & sur - tout de la forme du gouvernement de l'église Anglicane, qu'ils improuvoient hautement, sans adopter davantage celui des Presbytériens, & blâmant également les consistoires & les synodes, les évêques & les ministres. Ils ne vouloient se joindre à aucune église réformée, n'étant pas assûrés, disoient - ils, de la sainteté & de la régénération des membres de ces églises, puisqu'elles souffroient les pécheurs & communiquoient avec ex; ce qui, selon les Brownistes, étoit le comble de l'impiété. Ils condamnoient la célébration solennelle des mariages, qui n'étant, disoient - ils, que des engagemens civils, n'avoient besoin que de l'intervention du magistrat séculier, & nullement de celle des ecclésiastiques. Ils ne vouloient pas non plus que les enfans fussent baptisés par les prêtres Anglicans ou les ministres Presbytériens, qu'ils ne regardoient pas comme membres de l'Eglise, & qui, ajoûtoient - ils, ne prenoient nul soin de ceux qu'ils avoient baptisés. Ils rejettoient toute forme de priere, disant que l'oraison dominicale ne devoit pas être regardée comme une priere, mais seulement comme un modele de priere que J. C. nous a donné. Voy. Séparatistes & Non - conformistes.

Ils établissoient un gouvernement ecclésiastique de forme Démocratique. Quand une de leurs églises étoit assemblée, celui qui vouloit être incorporé à leur société, faisoit une profession de foi & signoit une formule, par laquelle il s'obligeoit de suivre l'é<cb-> vangile dans le même sens qu'eux. Le pouvoir d'admettre ou d'exclurre les membres, & la décision de toutes les contestations, appartenoit à toute la société. Ils choisissoient entre eux leurs officiers & leurs ministres pour prêcher & prendre soin des pauvres. On instituoit ces ministres, & on leur départoit leurs différentes fonctions par le jeûne, la priere, & l'imposition des mains de quelques - uns de la société, sans croire néanmoins qu'ils eussent d'ordre ou de caractere; car ils les réduisoient quelquefois à l'état des laïques, persuadés qu'à cet égard ils pouvoient détruire leur propre ouvrage; & comme ils enseignoient qu'une église n'étoit que l'assemblée d'un ceain nombre de personnes dans un même endrei, il, pensoient conséquemment que le pouvoir du ministre préposé à cet endroit, y étoit tellement limité, qu'il ne pouvoit ni administrer la communion, ni baptiser, ni exercer aucune autre fonction, dans une autre église que la sienne. Il étoit permis à tous ceux de cette secte, même aux laïques, de faire des exhortations à l'assemblée, de proposer des questions après le prêche, & de raisonner sur ce qui avoit été prêché. En un mot chaque église des Brownistes étoit une assemblée où chaque membre avoit la liberté de tendre au bien général de la société, sans être comptable de ses actions devant aucun supérieur, synode, ou tribunal. Les indépendans qui se formerent par la suite d'entre les Brownistes, adopterent une partie de ces opinions. Voyez Indépexdans.

La reine Elisabeth poursuivit vivement cette secte. Sous son regne les prisons furent remplies de Brownistes; il y en eut même quelques - uns de pendus. La commission ecclésiastique & la chambre étoilée sévirent contr'eux avec tant de vigueur, qu'ils furent obligés de quitter l'Angleterre. Plusicurs familles se retirerent à Amsterdam, où elles formerent une église, & choisirent pour pasteur Johnson, & après lui, Aynsworth connu par un commentaire sur le Pentateuque. On compte encore parmi leurs chefs, Barrow & Wilkinson. Leur église s'est soûtenue pendant environ cent ans. (G)

BROYE ou BRAYE (Page 2:446)

BROYE ou BRAYE, (OEcon. rust.) machine qui sert à briser le chanvre pour en pouvoir mieux séparer les chenevottes; c'est une sorte de banc c (fig. 4. Pl. de Corderie) fait d'un soliveau de 5 à 6 pouces d'équarrissage, sur sept à huit piés de longueur, soûtenu par 4 jambes ou piés, à hauteur d'appui. Ce soliveau est percé dans toute sa longueur de deux grandes mortoises d'un pouce de large, qui traverse toute son épaisseur. On taille en couteau les trois parties, que les deux mortoises ont séparées.

Sur cette piece on en ajuste une autre qui est assemblée à charniere sur le banc par une de ses extrémités; l'autre est terminée par une poignée capable d'être saisie par la main du broyeur.

Cette piece qu'on appelle la mâchoire supérieure, porte dans toute sa longueur, deux longuettes taillées en couteau, qui doivent entrer dans les mortoises de la mâchoire inférieure. Voyez Broyeur.

Broye (Page 2:446)

Broye, (terme de Blason) se dit de certains festons, qu'on trouve dans quelques armoiries, posés en différentes situations. Le pere Ménêtrier dit que les Anglois les nomment barnacles; que la maison de Broye les a portés par allusion à son nom; & que celle de Joinville y ajoûta un chef avec un lion naissant. (V)

BROYE (Page 2:446)

BROYE, (Géog.) riviere de Suisse, au canton de Fribourg.

BROYEMENT (Page 2:446)

BROYEMENT, s. m. (Physiq.) marque l'action de réduire, de diviser, ou de rompre un corps quelconque en petites parties. L'effet de la mastication des alimens n'est autre chose que leur division ou leur broyement. Voyez Mastication, &c. (O)

Broyement (Page 2:446)

Broyement, (opération de Pharmacie) elle se [p. 447] fait ou au moyen d'un pilon & d'un mortier, ou au moyen d'une molette & du porphyre; l'une & l'autre façon de broyer demandent des précautions, & doivent se varier selon les substances & les mixtes dont on veut faire la division.

Par exemple, si les corps sont volatils, & que les particules qui s'en détachent soient utiles pour les malades, ou nuisibles à ceux qui font l'opération, on doit empêcher ces parties de s'élever; ainsi on humectera les matieres avec des liqueurs appropriées. De plus, on enveloppera le pilon dans une espece de sac, dont on couvrira le mortier; ce sac sera de peau; c'est ainsi que l'on fera pour l'euphorbe. Si on voit que les mixtes huileux jaunissent dans l'opération, on y ajoûtera quelques gouttes d'eau pour diviser les huiles.

Mais les instrumens doivent être variés, selon les drogues. Si les sels sont acides ou alkalins, on évitera de se servir de vaisseaux de cuivre; parce que ces sels tireroient une teinture des parties cuivreuses: alors on employera des mortiers de marbre, de verre, de fer ou de bois. Les pilons seront de même matiere.

La préparation des amalgames, les formations de nouveaux sels, sont d'une conséquence infinie dans la pratique; des remedes deviennent émétiques, purgatifs, venimeux, pour avoir été chargés de particules qui se sont détachées des instrumens. Voyez Poudre, voyez aussi Emulsion. (N)

BROYER (Page 2:447)

BROYER, v. act. marque en général l'action de réduire un corps en particules plus menues, de quelque maniere & avec quelque instrument qu'elle s'exécute. Voyez Broyement.

Broyer (Page 2:447)

Broyer des couleurs seches ou liquides, c'est les écaser jusqu'à ce qu'elles soient très - fines, avec une pierre très - dure qu'on appelle molette, sur une autre pierre aussi dure qu'est ordinairement une écaille de mer.

L'on dit, broyer les couleurs, le broyement des couleurs. On broye les couleurs à l'eau ou à l'huile, suivant l'usage qu'on veut en faire.

Broyer & méler les couleurs, sont des termes qu'on ne doit pas confondre.

On broye les couleurs sur la pierre, comme on vient de dire; on les mêle sur la palette avec le pinceau, & en les employant sur la toile. (R)

Broyer (Page 2:447)

Broyer, (terme de Corderie) c'est l'action de briser le chanvre entre les deux mâchoires de la broye après qu'il a été roüi (voyez Broye, & la fig. 4. Pl. de Corderie) pour en séparer les chenevottes ou la moelle qui n'est d'aucune utilité pour le travail des Corderies. Pour cet effet le broyeur prend de sa main gauche une grosse poignée de chanvre; & de l'autre, la poignée de la mâchoire supérieure de la broye; il engage le chanvre entre les deux mâchoires, & en élevant & abaissant à plusieurs reprises, & fortement, la mâchoire supérieure, il brise les chenevottes qu'il sépare du chanvre en le tirant entre les deux mâchoires; ensorte qu'il ne reste que la filasse: quand la poignée est ainsi broyée à moitié, il la prend par le bout broyé, pour donner la même préparation à celui qu'il tenoit dans sa main.

Quand il y a environ deux livres de filasse bien broyée, on la ploye en deux; on tord grossierement les deux bouts l'un sur l'autre; & c'est ce qu'on appelle des queues de chanvre, ou de la filasse brute.

Il y a une autre maniere de séparer le chanvre, qu'on appelle tiller. Voyez Tiller, & l'article Corderie.

BROYEUR (Page 2:447)

BROYEUR, s. m. celui qui broye le chanvre pour en séparer les chenevottes. Son travail est représenté Pl. I. de Corderie, fig. 4.

BROYON (Page 2:447)

* BROYON, s. m. (OEconom, rust.) piége pour les bêtes puantes; on tend ce piége sur le passage des blairaux, des renards, des fouines & autres animaux malfaisans. Pour cet effet, on plante en terre deux fourchons de bois A A; voyez Pl. d'Agriculture. On place entre ces fourchons un bâton de traverse B B; ce bâton porte une corde C C; à l'extrémité de cette corde est attachée une petite clavette E E; sur un bout de la clavette E E, passe un autre bâton de traverse F F; l'autre bout de la clavette est legerement arrêté par un petit obstacle G H: cet obstacle tient en terre, & il est planté à quelque distance des fourchons. On a attaché l'appât au bout de la clavette qui passe sous l'obstacle; on passe sur le bâton de traverse F F, deux longs bouts de perche H H, H H, que le bâton de traverse F F tient élevés; ces bouts de perche sont chargés sur le milieu d'un gros poids I. On ferme bien le devant de ce piége; ensorte que l'animal ne pouvant entrer que par les côtés, il se trouve nécessairement sous les bouts de perche. Il ne peut mordre à l'appât sans arracher l'obstacle G; l'obstacle G ne peut être déplacé, que le bout de la clavette qui y touchoit ne s'échappe: ce bout ne peut s'échapper que le bâton de traverse F F ne tombe; le bâton de traverse ne peut tomber que le poids I ne fasse tomber les perches H H, H H, sous lesquelles l'animal se trouvera pris. Si on veut se servir du même piége pour empêcher les animaux de passer par des ouvertures, il faut faire le bout de la clavette qui passe sous l'obstacle, tel que l'animal ne puisse passer sans le déplacer.

Broyon (Page 2:447)

Broyon, (ustencile d'Imprim.) c'est une piece de bois tourné, longue de trois à quatre pouces, sur neuf à dix de circonférence, uni par le bout, sumonté d'un manche rond de quatre à cinq pouces de long pris dans le même morceau de bois. Il sert à remuer l'encre pour l'empêcher de sécher ou de se consolider, & à en étendre quelque partie sur le bord de l'encrier, afin que quand l'Imprimeur prend de l'encre, elle soit préparée à se distribuer facilement sur les balles. Voyez Pl. IV. de l'Imprimerie, fig. 1. B.

BROZOW (Page 2:447)

BROZOW, (Géog.) ville de Pologne, dans le palatinat de Russie.

BRU (Page 2:447)

BRU, s. f. terme d'affinité, qui exprime l'alliance qui se forme par le mariage entre la femme & le pere & la mere du mari; lesquels sont par rapport à elle beau - pere & belle - mere. Belle - sille est plus du bel usage. (H)

BRUCA (Page 2:447)

BRUCA, (Géog.) riviere de Sicile, qui passe dans le val di Noto, & se jette dans la Méditerranée dans le golfe de Catane. Il y a une petite ville de même nom bâtie sur cette riviere, avec un havre.

BRUCELLES (Page 2:447)

BRUCELLES, s. f. espece de petite pincette représentée fig. 66. & 67. Pl. XVI. de l'Horlogerie, dont les branches B B, sont ressort: les Horlogers s'en servent pour tenir des pieces délicates, comme des roues finies & des ressorts spiraux, & pour donner la forme requise à ces derniers, au moyen de la courbure concave de l'une des branches, & de la courbure convexe de l'autre qui s'applique dans la premiere. Voyez la fig. 67.

Les brucelles sont composées de deux lames d'acier élastique rivées sur un morceau de cuivre A A, fig. 66 & 67, par plusieurs chevilles qui traversent les trois pieces.

Elles le sont aussi quelquefois de deux lames de laiton; ces sortes de brucelles sont plus propres que celles d'acier à saisir de petites pieces du même métal qui s'attacheroient à la brucelle d'acier, pour peu que celle - ci fut aimantée.

Les brucelles sont à l'usage d'un grand nombre d'ouvriers; les Argenteurs ont les leurs, voyez Plan. de l'Arg. fig. 13. les Boutonniers en cuivre; les Doreurs, fig. 11. & 31. les Lapidaires, voyez fig. 5. Pl. du Lapidaire.

BRUCHHAUSEN (Page 2:447)

BRUCHHAUSEN, (Géog.) comté d'Allemagne,

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