ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"351"> enveloppe. Le nombre de ces pieces est ordinairement de 16 dans les grands rouets. La poulie k, voyez les fig. & les Planches, indique parfaitement le mouvement de la roue de piece, au moyen de celui qui est donné à la grande roue. Cette même roue de piece doit avoir quatre cannelures, dans lesquelles passe la corde qui donne le mouvement aux seize pieces dont le rouet est monté; & cette corde doit être passée si artistement, qu'elle prenne toutes les pieces de quatre en quatre, & les fasse toutes tourner dans un même sens.

Par la démonstration qui vient d'être faite, on peut concevoir le mouvement de toutes les pieces qui composent le rouet. Il ne s'agit maintenant que de démontrer de quelle façon la lame d'or ou d'argent se couche sur la soie, & nous nous servirons pour cette démonstration de la figure où l'on voit la bobiniere. Elle est chargée de seize bobines, sur lesquelles est enroulée la soie marquée h, g; les brins de cette même soie viennent passer sous la baguette de verre H; & étant portés au - travers & dans le trou du fer représenté par la figure séparée y, z, viennent s'enrouler sur les cueilleux o, de façon que quand les cuilleux tournent, ils tirent la soie des bobines & l'enroulent. Or pour que cette soie soit couverte de la lame d'or ou d'argent, le roquetin marqué u, x, dans la partie séparée, est ajusté sur la partie 7 k, l, m, ainsi qu'il paroît dans les fig. a, b, c, d, e, f: sur le roquetin est la lame f, laquelle étant arrêtée avec la soie, la piece tournant d'une vîtesse extraordinaire, la lame passant sur une petite poulie de verre, dans laquelle est passé un petit crochet de fil de fer. Le roquetin étant mobile sur la piece & arrêté très - légerement à mesure que cette même piece tourne, la lame se porte autour de la soie qu'elle enveloppe; & la soie enveloppée étant tirée par le cueilleux, le filé se trouve fait. Il faut observer que le roquetin de lame tourne dans un sens contraire à la piece qui le supporte; & que les bobines sur lesquelles est la soie destinée à faire le filé, sont arrêtées légerement par un fil de laine qui enveloppe la cavité qui se trouve dans un des bords extérieurs de la bobine. Cette laine qui est arrêtée d'un bout à la bobiniere, s'enroule de l'autre sur une cheville, à l'aide de laquelle on resserre ou on lâche à discrétion, en tournant la cheville du côté nécessaire pour l'opération.

Le roquetin de lame est arrêté de même sur la piece. La fig. t indique la cheville & le fil qui l'enveloppe. La fig. n, les crochets arrêtés sur la plaque de la piece n, n, afin que le fil de laine passant dessus, ne touche que superficiellement la cannelure du roquetin de lame u. La fig. o, p, indique la poulie de verre sur laquelle passe la lame du roquetin, pour se joindre au fil de soie. La fig. séparée q est une visse qui entre dans le sommier marqué L ailleurs, & qui arrête tous les fers sur lesquels sont montées les pieces, de façon qu'ils soient solides & ne branlent point, sans quoi le filé ne sauroit se faire.

Il faut observer encore que l'arbre qui est taillé en seize parties pour les rouets à seize; & chaque partie taillée en pain - de - sucre & cannelée n'est travaillée de cette façon que pour faire le filé plus ou moins couvert, c'est - à - dire plus ou moins cher; parce que plus il est couvert, moins il prend de soie; & moins il est couvert, plus il en prend. Or comme l'arbre, au moyen des cordes d'attirage, donne le mouvement plus ou moins prompt aux cueilleux, il arrive que quand la corde est passée dans la cannelure dont la circonférence est la plus grande, elle fait tourner le cueilleux plus vîte, lequel ramasse le filé plus promptement. Conséquemment la lame qui l'enveloppe & qui feroit, par exemple, cinquante tours autour du fil de soie dans la longueur d'un pouce, la corde étant passée sur la plus grande circonférence de l'arbre, en fera plus de soixante, si la corde est passée plus bas, ce qui fera dix tours de lame de moins dans la longueur d'un pouce, par conséquent un filé plus riant; c'est le terme. Le cueilleux doit avoir aussi deux ou trois cannelures de différens diametres du côté droit, pour suppléer à celles de l'arbre. Ces cannelures différentes sont d'autant plus nécessaires, que lorsque le cueilleux se remplit de filé; son tour étant plus grand, il ramasse bien plus vîte: pour - lors il faut baisser dans les cannelures de l'arbre, & augmenter dans celles du cueilleux.

Afin que le filé se roule avec égalité sur les cueilleux, on a eu soin de faire de petits trous dans la partie du rouet qui leur est supérieure marquée P; ces trous servent à placer une cheville de laiton bien polie, qui conduit le fil dans la partie desirée du cueilleux, comme il est démontré dans la même figure. En remuant avec soin ces chevilles, on empêche le filé de faire bosse sur le cueilleux, qui se trouve par ce moyen toujours égal.

TIRIN (Page 16:351)

TIRIN, voyez Tarin.

TIRINANXES (Page 16:351)

TIRINANXES, s. m. (Hist. mod.) les Chingulais ou habitans de l'île de Ceylan ont trois sortes de prêtres, comme ils ont trois sortes de dieux & de temples. Les prêtres du premier ordre ou de la religion dominante, qui est celle des sectateurs de Buddou, s'appellent Tirinanxes; leurs temples se nomment ochars; on ne reçoit parmi eux que des personnes distinguées par la naissance & le savoir; on n'en compte que trois ou quatre qui sont les supérieurs de tous les autres prêtres subalternes que l'on nomme gonnis; tous ces prêtres sont vétus de jaune; ils ont la tête rasée, & ils portent un éventail pour se garantir du soleil; ils sont également respectés des rois & des peuples, & ils jouissent de revenus considérables; leur regle les oblige au célibat; ils ne peuvent manger de la viande qu'une fois par jour; mais ils ne doivent point ordonner la mort des animaux qu'ils mangent, ni consentir qu'on les tue. Leur culte & leur regle sont les mêmes que ceux des Talapoins de Siam. Voyez cet article. Leur divinité est Buddou ou Poutsa, qui est la même chose que Siakka, que Fohi, ou que Sommona - Kodom.

Les prêtres des autres divinités de Ceylan s'appellent koppus; leur habillement, même dans leurs temples, ne les distingue point du peuple; leurs temples se nomment deovels; ils offrent du ris à leurs dieux; les koppus ne sont point exempts des charges de la société.

Le troisieme ordre de prêtres s'appelle celui des jaddeses, & leurs temples se nomment cavels; ils se consacrent au culte des esprits, & font des sacrifices au diable, que les habitans craignent sur - tout dans leurs maladies; ce sont des coqs qui servent alors de victimes; chaque particulier qui bâtit un temple peut en devenir le jaddese ou le prêtre: cet ordre est méprisé par les autres.

TIRIOLO, ou TYRIOLO (Page 16:351)

TIRIOLO, ou TYRIOLO, (Géogr. mod.) petite ville, ou bourg d'Italie, dans la Calabre ultérieure, proche du mont Apennin, & à trois lieues nord de Squillace; c'est l'ancienne Tyrus, ville de la grande Grece. (D. J.)

TIRMAH (Page 16:351)

TIRMAH, (terme de Calendrier.) nom du quatrieme mois de l'année des anciens Perses; il répondoit à notre mois de Décembre. (D. J.)

TIRNAU, TYRNAU, ou TIRNAVIA (Page 16:351)

TIRNAU, TYRNAU, ou TIRNAVIA, (Géog. mod.) ville de la haute Hongrie, dans le comté de Neitra, sur la riviere de Tirna, à 8 lieues au nordest de Presbourg. Les Jésuites y ont une belle église. Long. 35. 48. lat. 48. 32.

Sambuc (Jean) savant écrivain du seizieme siecle, naquit à Tirnau en 1531, & mourut à Vienne en Au<pb-> [p. 352] triche en 1584 à 53 ans. Il fut extrèmement considéré à la cour des empereurs Maximilien II. & Rodolphe son sils, dont il devint conseiller & historiographe. On a de lui 1°. une grande histoire de Hongrie; 2°. les vies des empereurs romains; 3°. des traductions latines d'Hésiode, de Théophylacte, & d'une partie des oeuvres de Platon, de Xénophon & de Thucydide; 4°. des commentaires sur l'Art poétique d'Horace; 5°. des notes sur plusieurs auteurs grecs & latins. (D. J.)

TIRNSTEIN, ou TYRNSTEIN (Page 16:352)

TIRNSTEIN, ou TYRNSTEIN, (Géogr. mod.) petite ville d'Allemagne dans la basse Autriche sur la rive gauche du Danube, un peu au - dessus de Stein. Cette place ne consiste qu'en deux rues, dont l'une conduit au bord du Danube. (D. J.)

TIROIR (Page 16:352)

TIROIR, s. m. (terme de Menuisier.) partie quarrée de cabinet, de table, d'armoire, de cassette, &c. qui est sous une autre piece, & qu'on tire par un anneau ou un bouton. (D. J.)

Tiroir (Page 16:352)

Tiroir, en termes de Tondeur, est une partie de la machine à friser, ainsi nommée parce qu'elle tire l'étoffe d'entre le frisoir & la table à friser, faite en forme de cylindre ou rouleau de bois tout garni de petites pointes de fil de fer très - fines & très - courtes, à - peu - près semblables à celles des cardes à carder la laine.

Tiroir (Page 16:352)

Tiroir, s. m. (terme de Fauconnerie.) apât qui sert aux fauconniers à rendre gracieux les oiseaux de fauconnerie & à les reprendre au poing, soit avec des aîles de chapon, de coq - d'inde, ou autre chose de leur goût. (D. J.)

TIROL, le (Page 16:352)

TIROL, le, (Géog. mod.) ou le Tyrol, comté d'Allemagne qui fait partie des états héréditaires de la maison d'Autriche. Il est borné au nord par la Baviere; au midi par une partie de l'état de Venise; au levant par la Carinthie & l'archevêché de Saltzbourg; au couchant par les Suisses & les Grisons.

Le Tirol a autrefois fait partie de la Rhétie, & ensuite du duché de Baviere; enfin Elisabeth, comtesse de Tirol, le porta dans la maison d'Autriche vers l'an 1289 par son mariage avec Albert duc d'Autriche, depuis empereur. C'est un pays montagneux & assez stérile, excepté en pâturages. L'Adige y prend sa source. L'un le traverse du midi au nord - est. On divise ce comté en quatre parties principales; savoir, le Tirol propre, les pays annéxés, l'évêché de Brixen & l'évêché de Trente. Inspruck est la capitale du Tirol proprement dit. (D. J.)

TIROMANCIE (Page 16:352)

TIROMANCIE, s. f. (Divinat.) espece de divination dans laquelle on se servoit de fromage. On ignore les cérémonies & les regles qu'on y pratiquoit.

Ce mot est composé du grec TIROS2, fromage, & de MANTEIA, divination.

TIRON (Page 16:352)

TIRON, (Géog. mod.) petite riviere d'Espagne dans la vieille Castille. Elle tire sa source des montagnes appellées Sierra d'Occa, & se jette dans l'Hèbre, près de Brienes. (D. J.)

TIRONES (Page 16:352)

TIRONES, s. m. (Art milit. des Rom.) soldats apprentis, comme le mot latin le désigne; c'étoient des surnuméraires qui n'étoient point censés enrôlés, parce qu'ils ne prêtoient de serment, qu'après avoir été reçus dans les légions à la place des morts, ou de ceux qui avoient fini le tems de leur service; cependant ils étoient toujours nourris & formés aux dépens de la république, jusqu'à ce qu'ils fussent soldats légionnaires. Voyez Légion, & Militaire, discipline des Romains. (D. J.)

TIROQUI (Page 16:352)

TIROQUI, s. m. (Hist. nat. Botan.) plante du Brésil qui a des feuilles comme le sainfoin; ses fleurs sont roussâtres. C'est un remede efficace contre la dyssenterie. Les Brésiliens se font souffler la fumée de cette plante dans toutes sortes de maladies; on la regarde comme excellente contre les vers. Cette plante se flétrit après le coucher du soleil, & reprend sa vigueur lorsqu'il remonte sur l'horison.

TIR - RYF, ou TIR - RIF (Page 16:352)

TIR - RYF, ou TIR - RIF, (Géog. anc.) petit île d'Ecosse, & l'une des AEbudes; on remarque cinq lacs dans cette île qui n'a que 12 milles de longueur, & quatre ou cinq de largeur. (D. J.)

TIRTOIR (Page 16:352)

TIRTOIR, voyez Tiretoire.

TIRYNS (Page 16:352)

TIRYNS, (Géog. anc.) ville du Péloponnese dans l'Argolide, selon Etienne le géographe. Cette ville célebre par le sejour qu'y fit Hercule lorsqu'il étoit dans le Péloponnese, existoit du tems d'Homere, qui l'appelle benè munitam Tirynthem. Strabon dit que sa forteresse fut bâtie par les cyclopes, que Proetus mit en besogne. Elle fut détruite par les Argiens, & ne subsistoit plus du tems de Pline, liv. IV. c. v. Je crois que M. Fourmont s'est trompé quand Il a cru l'avoir découverte dans son voyage de Grece on 1729. (D. J.)

TIRYNTHEUS (Page 16:352)

TIRYNTHEUS, (Mythol.) c'étoit un des surnoms d'Hercule, à cause du séjour qu'il faisoit assez souvent dans la ville de Tirynthe en Argolide: on croit même qu'il y fut élevé. Après cet accès de fureur dans lequel il tua les enfans qu'il avoit eus de Mégare, l'oracle de Delphes lui ordonna d'aller se cacher pour quelque tems à Tirynthe. (D. J.)

TIS AEUS (Page 16:352)

TIS AEUS, (Géog. anc.) montagne de la Thessalie, selon Tite - Live, l. XXVIII. c. v. qui dit que c'est une pointe de montagne fort élevée. C'est le Tisoeum de Polybe & de Suidas.

Apollonius, liv. II. met aussi dans la Thessalie un promontoire nommé Tisoeum; mais son scholiaste ajoute que ce promontoire étoit dans la Thesprotie. (D. J.)

TISAR (Page 16:352)

TISAR, s. m. (Glaces.) on nomme ainsi les ouvertures des fours à couler, par lesquels le tireur entretient le feu, en y jettant continuellement des billettes. Chaque four a deux tisars & deux cheminées. (D. J.)

TISARIA (Page 16:352)

TISARIA, (Géogr. mod.) & Cara - Hissar dans Paul Lucas, petite ville de l'Anatolie dans l'Amasie. C'est l'ancienne Diocésarée de Cappadoce. (D. J.)

TISCHANFFERRA (Page 16:352)

TISCHANFFERRA, s. f. (Com.) c'est la plus petite mesure de Venise pour les liquides. Quatre tischanfferras font la quarte, quatre quartes le bigot, quatre bigots l'amphora, l'amphora tient soixante & seize mustaches, dont les trente - huit font la botte. Voyez Botte. Dict. de Comm.

TISEBARICA (Page 16:352)

TISEBARICA, (Géog. anc.) contrée de l'Ethiopie. Elle commençoit pres du port de Bérénice, & s'étendeit le long de la mer Rouge jusqu'aux Moschophages, selon Arrien, II. Péripl. p. l. La partie maritime de cette contrée étoit habitée par des Icthyophages, qui demeuroient épars sous des chaumieres placées dans des passages étroits. Au - dedans des terres habitoient des peuples barbares. (D. J.)

TISEUR (Page 16:352)

TISEUR, s. m. (Manufact. de glaces.) c'est dans les manufactures de glaces du grand volume, le nom de celui qui a soin d'entretenir le feu dans le four à couler. Ce tiseur court sans cesse & avec vîtesse autour du four, & met en passant dans les tisars les billettes qu'il trouve toutes préparées sur son passage. Le tiseur se relaye toutes les six heures. (D. J.)

TISIA (Page 16:352)

TISIA, (Géog. anc.) ville d'Italie, dans le pays des Brutiens. Ses habitans se nomment Tisiatoe.

TISIDIUM (Page 16:352)

TISIDIUM, (Géog. anc.) ville d'Afrique, dont Metellus, selon Saluste, donna le commandement à Jugurtha. On croit que c'est la même que Ptolomée nomme Thisica, située entre la ville Thabraca, & le fleuve Bagrada, au milieu du chemin d'Utique à Carthage, & dans la province que les Romains avoient en Afrique. (D. J.)

TISIPHONE (Page 16:352)

TISIPHONE, (Mythol.) une des furies; couverte

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