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Il y a des brochets auxquels on trouve des oeufs & une laite en même tems; d'où l'on conclut qu'ils sont hermaphrodites.
* La pêche du brochet n'a rien de particulier, si ce
n'est celle qui se fait à la bricole. On a un réservoir
de petits poissons, mais il faut donner la préférence
au carpeau. Ayez un hameçon à deux crochets, xy,
faites entrer une ligne par la queue du carpeau, &
la faites sortir par sa bouche. Attachez au bout de la
ligne qui sortira par la bouche du poisson un hameçon
à deux crochets recourbés vers la queue du poisson.
Passez un morceau de liége F dans votre ligne,
afin que le poisson reste suspendu entre deux eaux
en l'endroit qu'il vous plaira; entortillez le reste de
votre ligne à un piquet placé sur le bord de la riviere.
Disposez plusieurs appas de cette nature dans les
endroits où vous croyez qu'il y a du brochet, bien - tôt
cet animal vorace avalera & les poissons & les hameçons.
Il faut que la corde soit entortillée au piquet
de maniere qu'elle puisse se devider; pour cet
effet on prend une branche fourchue, A B C D,
Cuisine. On prépare le brochet de plusieurs manieres; au court - bouillon, à la sauce d'anchois, & à la Polonoise. On le frit; on le met en ragoût, ou on le farcit.
On employe, en Medecine, ses mâchoires & sa graisse: cette derniere est fort en usage, & on en oint la plante des piés pour détourner un catarrhe & pour appaiser la toux. Dale dit qu'on en frotte avec succès la poitrine des enfans dans le rhûme & dans la toux.
La mâchoire inférieure est dessiccative & détersive: on la regarde comme spécifique dans la pleurésie; elle sert, de même que les autres os de la tête, contre le calcul, les fleurs blanches, & pour faciliter l'accouchement. Ses cendres employées à l'extérieur, arrêtent l'évacuation de la sanie, détergent les vieilles plaies, & dessechent les hémorrhoïdes. L'eau distillée du fiel du brochet est estimée bonne contre les maladies des yeux.
On recommande son fiel dans les maladies froides accompagnées de l'inactivité de la bile; il passe aussi pour guérir les fievres intermittentes, étant pris au commencement de l'accès. La dose est de sept ou huit gouttes dans une liqueur appropriée.
Son coeur produit le même effet.
Les petites pierres ou osselets de la tête sont recommandés pour hâter l'accouchement, purifier le sang, faire venir les regles, exciter l'urine, chasser la pierre des reins & de la vessie, & contre l'épilepsie. On en peut donner depuis vingt - cinq grains jusqu'à un gros.
On doit éviter de manger les oeufs du brochet, parce qu'ils excitent des nausées, & qu'ils purgent assez violemment.
Il contient beaucoup d'huile & de sel volatil, & médiocrement de phlegme, ce qui le rend assez nourrissant; cependant il ne convient pas à tout le monde, il est indigeste chez bien des gens. (N)
BROCHETÉ (Page 2:432)
BROCHETÉ, adj. se dit des artifices percés d'un trou plus petit ou plus court que l'ame des fusées volantes, soit en les chargeant avec des baguettes percées, soit après - coup, en les chargeant massifs, & les perçant ensuite suivant leur axe, pour leur donner un mouvement plus vif, comme à quelques ser<cb->
BROCHETER (Page 2:432)
* BROCHETER, v. act. en général percer de broches ou de brochettes. C'est en ce sens qu'on dit que les boucaniers de l'île de Saint - Domingue brochettent leurs cuirs, en les étendant sur la terre, au moyen d'un grand nombre de chevilles, & les laissent sécher dans cet état. Cette préparation empêche les cuirs de se rétrécir, & les met en état d'être embarqués sans se gâter. L'un est l'effet des brochettes, l'autre du desséchement.
Brocheter (Page 2:432)
BROCHETTE (Page 2:432)
* BROCHETTE, s. f. se dit en général & au propre, d'un petit morceau de bois ou de fer, long & pointu, dont l'usage ordinaire est d'être passé dans quelques corps mous, pour en unir, soûtenir, ou rapprocher les parties. On a transporté ce terme au figuré, à d'autres outils qni avoient à - peu - près la même forme & la même fonction.
Brochette (Page 2:432)
Brochette (Page 2:432)
Brochette (Page 2:432)
L'autre espece de brochette n'est autre chose qu'une
regle, sur laquelle sont marqués les différens diametres
des cloches, qui sont les différens degrés de l'octave,
la longueur de la regle étant prise pour le diametre
de la cloche. Mais la maniere dont les Fondeurs
font cette division est fautive, ainsi que le P. Mersenne
l'a démontré: c'est pourquoi nous en avons donné
une autre plus exacte à l'article
Broghettes (Page 2:432)
Brochette (Page 2:432)
BROCHEUR, BROCHEUSE (Page 2:432)
BROCHEUR, BROCHEUSE, ouvrier ou ouvriere dont le métier est de brocher des livres.
BROCHOIR (Page 2:432)
* BROCHOIR, s. m. (Maréchal - Ferrant.) c'est
le marteau dont ces ouvriers se servent pour ferrer
les chevaux. Ils le portent attaché à leur ceinture.
Voyez
BROCHURE (Page 2:432)
BROCHURE, s. (Librairie.) On donne ordinairement le nom de brochure à un livre non relié, mais dont les feuilles ont été simplement cousues & couvertes de papier, & dont le volume est peu considérable. Les meilleurs livres se brochent ainsi que les plus mauvais; cependant c'est aux der<pb-> [p. 433]
BROCKAU (Page 2:433)
BROCKAU, (Géog.) petite riviere d'Allemagne dans le duché de Holstein, dans la province de Wagrie.
BROCOLI (Page 2:433)
BROCOLI, s. m. (Jardinage.) c'est une espece de choux qui se cultive en Angleterre, & surtout en Italie: on l'y mange avec la viande, & souvent en salade chaude. Quelques Jardiniers en France coupent les têtes des choux pommés sans en arracher les troncs, & ils font passer pour brocolis les petits rejettons qu'ils poussent. (K)
BRODEQUIN (Page 2:433)
BRODEQUIN, s. m. (Hist. anc.) sorte de chaussure en usage parmi les anciens, qui couvroit le pié & la moitié de la jambe, & qu'on pourroit comparer pour la forme aux >ottines des housards ou des heiduques, quoiqu'elle en différât pour la matiere: car si le calceus, ou la partie insérieure du brodequin étoit de cuir ou de bois, la partie supérieure ou le caliga étoit d'une étoffe souvent précieuse; tels étoient surtout ceux dont se servoient les princes, & les acteurs dans les tragédies.
On attribue l'invention du brodequin à Eschyle qui, dit - on, l'introduisit sur le théatre pour donner plus de majesté à ses acteurs. Le brodequin étoit quadrangulaire par en - bas; & l'espece de bottine qui le surmontoit, s'attachoit plus ou moins haut sur la jambe. Le calceus étoit si épais, qu'un homme de médiocre taille, chaussé du brodequin, paroissoit de la taille des héros. Cette chaussure étoit absolument diffétente du soc, espece de soulier beaucoup plus bas, & affecté à la comédie. De là vient que dans les auteurs classiques, & sur - tout les poëtes, le mot de brodequin ou de cothurne désigne spécialement la tragédie; & qu'encore aujourd'hui l'on dit d'un poëte qui compose des tragédies, qu'il chausse le cothurne.
Au reste, les brodequins n'étoient pas tellement relégués
au théatre, que les personnes d'une autre condition
ne s'en servissent. Les jeunes filles en mettoient
pour se donner une taille plus avantageuse; les voyageurs
& les chasseurs, pour se garantir des boues. On
trouvera le brodequin dans nos
Brodequins (Page 2:433)
Il y a aussi une autre sorte de question appellée les brodequins, qui consiste en quatre fortes planches liées avec des cordes tout autour. Deux de ces planches sont placées entre les jambes du criminel, & les deux autres sur les côtés extérieurs des jambes, que l'on serre aussi avec des cordes l'une contre l'autre: on passe ensuite un coin entre les deux planches qui sont entre les deux jambes; ce qui tendant à faire écarter les planches & les cordes qui les resserrent, l'effort du coup tombe sur les os des jambes & les
BRODERA (Page 2:433)
BRODERA, (Géog.) ville des Indes orientales dans l'empire du Mogol, au royaume de Guzurate: il s'y fait un grand négoce de toiles de coton. Long. 90. 30. lat. 22. 25.
BRODERIE (Page 2:433)
BRODERIE, s. f. ouvrage en or, argent ou soie, formé à l'aiguille d'un dessein quelconque, sur des étoffes ou de la mousseline. Dans les étoffes on fait usage d'un métier qui sert à étendre la piece, qui se travaille d'autant mieux qu'elle est plus étendue. Quant à la mousseline, les ornemens qu'on y applique dépendent de sa qualité: on la bâtit sur un patron dessiné qui se tient à la main; quelquefois on l'empese avant que de la monter sur ce patron, quand l'ouvriere juge par la qualité qu'elle lui reconnoît, qu'elle sera difficile à manier. Les traits du dessein se remplissent, ainsi que quelques - unes des feuilles, de piqué & de coulé. Voyez ces mots. Les fleurs se forment de différens points - à - jour, au choix de l'ouvriere; choix toûjours fondé sur le plus ou le moins d'effet que l'on pense qui résultera d'un point ou d'un autre.
La brodcrie au métier est d'une grande ancienneté. Dieu ordonna qu'on en enrichît l'arche & d'autres ornemens du temple des Juifs. Mais la broderie en mousseline pourroit bien ne pas remonter si haut. Les broderies de cette espece suivant en tout les desseins des belles dentelles, & la plûpart des points des unes ayant pris le nom du pays où les autres se font, car on dit point d'Hongrie, point de Saxe, &c. il y a lieu de croire que la broderie qui n'est vraiment qu'une imitation de la dentelle, n'est venue qu'après elle; sur - tout, si l'on fait attention que la broderie s'est plus perfectionnée dans les pays où les dentelles sont les plus belles, comme en Saxe, que par - tout ailleurs.
La broderie au métier paroît bien moins longue que l'autre, dans laquelle, du moins pour le remplissage des fleurs, il faut compter sans cesse les fils de la mousseline tant en long qu'en travers: mais en revanche cette derniere est beaucoup plus riche en points, & dès - là susceptible de beaucoup plus de variété. La broderie en mousseline la plus estimée est celle de Saxe: on en fait cependant d'aussi belle dans d'autres contrées de l'Europe, sur - tout en France: mais la réputation des ouvrieres Saxonnes est faite; les Françoises feroient mieux, qu'on les vanteroit moins. Il seroit bien à souhaiter que la prévention n'eût lieu que dans cette occasion.
Les toiles trop frappées, ne sont guere susceptibles de ces ornemens: & en effet, on n'y en voit point. Les mousselines même doivent être simples. Les plus fines sont les meilleures pour être brodées. Les doubles, à cause de leur tissure pressée & pleine, rentrent pour la broderie dans la classe des toiles, sur lesquelles elle est au moins inutile.
Broderie appliquée (Page 2:433)
Broderie en couchure (Page 2:433)
Broderie en guipure (Page 2:433)
Broderie passée (Page 2:433)
Broderie plate (Page 2:433)
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