ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"434"> plates & unies sans frisures, paillettes, ni autres ornemens.

Broderie (Page 2:434)

Broderie, (Jardinage.) c'est dans un parterre, un composé de rinceaux de feuillages, avec fleurons, fleurs, tigettes, culots, rouleaux de graines, &c. le tout formé par des traits de bouis nain, qui renferment du mâche - fer au lieu de sable, & de la brique battue, pour colorer ces broderies & les détacher du fond, qui est ordinairement sablé de sable de riviere. V. Parterre. (P)

Broderie, Doubles, Fleurtis (Page 2:434)

Broderie, Doubles, Fleurtis: tout cela se dit, en Musique, de plusieurs notes que le musicien ajoûte à sa partie dans l'exécution, pour varier un chant souvent répété, pour orner des passages trop simples, ou pour faire briller la légereté de son gosier ou de ses doigts. Rien ne montre mieux le bon ou mauvais goût d'un musicien, que le choix & l'usage qu'il fait de ces ornemens. La musique Françoise est fort retenue sur les broderies: les Italiens s'y donnent plus de carriere; c'est chez eux à qui en fera davantage: les acteurs & actrices de leurs opéra, rassemblent ordinairement, d'après les meilleurs maîtres, des recueils de doubles, qu'ils appellent passi, sur toutes sortes de traits de chant, & ils sont fort jaloux de ces sortes de recueils. (S)

BRODEUR (Page 2:434)

BRODEUR, s. m. est l'ouvrier qui orne les étoffes d'ouvrages de broderie. Voyez Broderie. Les Brodeurs, à Paris, font communauté. L'on ne comprend sous le nom de Brodeurs, que les ouvriers qui travaillent sur des étoffes. Les broderies en linge se font par des femmes, qui ne sont ni du corps des Brodeurs, ni d'aucun autre.

BRODI (Page 2:434)

BRODI, (Géog.) ville fortifiée, du royaume de Pologne, dans la Wolhinie.

BRODNICZ (Page 2:434)

BRODNICZ, (Géog.) ville de la Prusse Polonoise, dans le palatinat de Culm.

BRODRA (Page 2:434)

BRODRA, (Géog.) petite ville, dans l'empire du grand - mogol, au royaume de Guzurate, vis - à - vis le golfe de Cambaie.

BRODT ou BROD (Page 2:434)

BRODT ou BROD, (Géog.) petite ville forte de Sclavonie, sur la Save, dans le comté de Possega. Long. 36. lat. 45. 15.

BRODZIEC (Page 2:434)

BRODZIEC, (Géog.) petite ville du grand duché de Lithuanie, dans le palatinat de Minsky, sur la riviere de Berezina.

BROGLIO (Page 2:434)

BROGLIO, (Hist. mod.) l'on nomme ainsi à Venise un endroit de la place saint Marc, où les nobles Vénitiens tiennent leurs assemblées; lorsqu'ils y viennent avant midi, ils se mettent à couvert sous le portique: mais si l'assemblée se tient l'après - dinée, ils prennent un autre côté pour se mettre à l'abri du soleil; il n'est permis à personne d'y passer pendant ce tems - là.

BROJE (Page 2:434)

BROJE, (Géog.) riviere de Suisse, dans le canton de Fribourg, qui va se jetter dans le lac de Neubourg.

BROITZCHIA (Page 2:434)

BROITZCHIA, (Géog.) ville d'Asie, dans le royaume de Guzurate, dans l'empire du Mogol; c'est une des plus considérables forteresses de l'Inde.

BROMELIA (Page 2:434)

BROMELIA, subst. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante, dont le nom a été dérivé de celui de Bromel, medecin Suédois. La fleur des plantes de ce genre est en rose, composée de trois pétales disposés en rond, & soûtenus par un calice, qui devient dans la suite un fruit ovoïde, divisé en trois loges remplies de semences un peu allongées & presque cylindriques. Plumier, Nova plant. Amer. gener. V. Plante. (I)

BROMIUS (Page 2:434)

* BROMIUS, sub. m. (Myth.) ce mot vient de BRO/MOS2, bruit; & Bacchus a été surnommé Bromius, ou parce qu'il naquit, dit - on, au bruit d'un coup de tonnerre, qui fit accoucher Semélé sa mere, ou parce que les Bacchantes, femmes particulierement attachées à son culte, étoient fort bruyantes.

BRONCHADE (Page 2:434)

BRONCHADE, s. f. (Manege.) faux pas que fait un cheval. (V)

BRONCHER (Page 2:434)

BRONCHER, v. neut. (Manege.) mettre le pié à faux; il se dit proprement des chevaux auxquels les jambes mollissent. Ce défaut leur vient d'avoir les reins & l'échine foibles, & les jambes usées. (V)

BRONCHES (Page 2:434)

BRONCHES, s. f. pl. on appelle ainsi, en Anatomie, les petits tuyaux dans lesquels se divise la trachée artere à son entrée dans les poumons, & qui sont distribués dans chaque partie du poumon, pour servir de passage à l'air dans la respiration.

Le mot est Grec, BRO/GXIA, & signifie la même chose.

Les rameaux des bronches, en se subdivisant, deviennent capillaires: ils passent dans les petits lobules des poumons; ils paroissent même former par leur expansion, les cellules avec lesquelles ils communiquent. Chaque tuyau forme donc à l'extrémité une cellule, comme l'a imaginé Malpighi; ainsi s'il est tombé en erreur, c'est en représentant ces cellules comme des vésicules solitaires. Voyez Poumon.

Les bronches sont composées de cartilages comme la trachée - artere, sinon que leurs cartilages sont parfaitement circulaires, sans avoir aucune partie membraneuse ni dure. Ils sont joints ensemble par une membrane qui les enveloppe: ils sont tirés en - dehors en longueur dans l'inspiration & en - dedans dans l'expiration. Voyez Inspiration & Expiration. (L)

BRONCHIALE (Page 2:434)

BRONCHIALE (Artere), c'est une artere des poumons, qui vient du tronc de l'aorte descendante ou des intercostales, & après avoir embrassé la trachée, poursuit son cours avec les bronches, dont elle accompagne toutes les branches dans tout leur cours. Voyez Planches Anat. fig. 1. n° 29.

Bronchiale (Page 2:434)

Bronchiale (Veine), cette veine vient des intercostales, accompagne l'artere, & se divise en autant de branches qu'elle. L'artere porte le sang aux bronches pour leur nourriture & pour celle des vésicules des poumons; & la veine le rapporte à la veine cave dans laquelle elle se jette. L'artere bronchiale est quelquefois simple: mais elle est souvent double, & quelquefois triple. Voyez Veine, Artere.

BRONCHIQUE (Page 2:434)

BRONCHIQUE, en Anatomie; épithete des muscles situés sur les bronches; tels sont les sterno - hyoïdiens, les tyro - hyoïdiens, &c. Voy. Bronche. (L)

BRONCHOCELE (Page 2:434)

BRONCHOCELE, s. f. (Chirurgie.) ce mot vient du Grec BRO/GXOS2, bronchus, la trachée, & de XHLH, enflure, tumeur. C'est une tumeur qui survient à la gorge, par le déplacement d'une partie de la membrane interne de la trachée artere. Cette membrane, en se dilatant, passe entre les anneaux cartilagineux de ce conduit, & forme à la partie antérieure du cou une tumeur mollasse, sans douleur, de même couleur que la peau, & qui s'étend quand on retient son haleine; c'est proprement une hernie de la trachée - artere. Cette maladie, qui est rare, nuit beaucoup à la voix & à la respiration. Je crois que cette tumeur pourroit être comprimée par un bandage en bouton, comme quelques personnes le conseillent pour l'anevrysme: il ne faut pas confondre, comme on fait assez communément, la bronchocele avec une autre tumeur du cou qu'on nomme goitre. Voy. Goitre. (Y)

On prétend qu'il y a des gens qui ont des secrets pour fondre cette tumeur, sans être obligés d'employer les ferremens: si la chose est vraie, il seroit à props de les engager par des récompenses à rendre cette composition publique; ce seroit rendre un service signalé à nombre de personnes qui sont attaquées de cette maladie également incommode & desagréable. (N)

BRONCHORST (Page 2:434)

BRONCHORST, (Géog.) petite ville sur l'Issel, dans le comté de Zutphen, avec titre de comté de l'empire.

BRONCHOTOMIE (Page 2:434)

BRONCHOTOMIE, s. f. opération de Chirurgie, qui consiste à faire une ouverture à la trachée - artere, pour donner à l'air la liberté d'entrer dans les pou<pb-> [p. 435] mons & d'en sortir, ou pour tirer les corps étrangers qui se seroient insinués dans le larynx ou dans la trachée - artere. Ce terme vient du Grec BRO/GXOS2, trachée, & de TE/MNW, seco, je coupe. On a aussi appellé cette opération lary gotomie, mais mal - à - propos, puisqu'elle n'ouvre point le larynx. Quelques modernes prétendent qu'on doit lui donner, par préférence, le nom de trachéotomie.

La possibilité de l'opération dont nous parlons, est établie sur la facilité avec laquelle certaines plaies de la trachée - artere, même les plus compliquées, ont été guéries. Il y a peu d'observateurs qui ne nous en ayent laissé des exemples remarquables & assez connus.

Cette opération convient dans plusieurs circonstances, & demande d'être pratiquée différemment, selon le cas qui l'indique. J'en juge ainsi, pour avoir rapproché plusieurs faits les uns des autres, les avoir comparés exactement, & les avoir envisagés sous plusieurs aspects différens.

Les esquinancies, ou inflammations de la gorge, qui ont resisté à tous les remedes ou qui menacent de suffocation, exigent cette opération. Voyez Esquinancie.

Pour la pratiquer dans ce cas il n'est pas nécessaire de faire à la peau & à la graisse une incision longitudinale, qui devroit commencer un demi - travers de doigt plus haut que la partie inférieure du cartilage cricoïde, & qui s'étendroit jusqu'au cinquieme ou sixieme anneau de la trachée - artere, pour separer ensuite avec le bistouri les muscles sterno - hyoidiens, & porter la pointe de cet instrument ou celle d'une lancette entre le troisieme & le quatrieme anneau: on peut faire cette opération par une ponction seule, qui en rendra l'exécution plus prompte, plus facile, & moins douloureuse. Pour opérer, il faut laisser le malade dans l'attitude où il respire le mieux, soit dans son lit soit dans un fauteuil, de crainte qu'en lui étendant ou renversant la tête, comme quelques auteurs le conseillent, on ne le suffoque. On pose le bout du doigt index de la main gauche sur la trachéeartere, entre le sternum & la partie insérieure du larynx; on prend de la main droite une lancette, dont la lame est assujettie sur la châsse par le moyen d'une bandelette: on la tient avec le pouce, le oigt index, & celui du milieu, comme une plume à écrire: on la ploye transversalement dans la trachée - artere, en la faisant glisser sur l'ongle du doigt index de la main gauche, qui, appuye sur la trachée - artere, sert en quelque façon de conducteur à la lancette. Je ne fixe pas l'entre - deux des cartilages qu'il faut ouvrir, parce que la tension de la gorge ne permet pas qu'on les compte. On pénetre fort aisément dans la trachéeartere, qui est fort gonflée par l'air auquel on ouvre un passage libre par la plaie qu'on y pratique. Il faut avoir soin de passer un stylet le long de la lancette avant de la retirer, & sur ce stylet on place dans la trachée - artere une cannule, de façon cependant qu'on se donne de garde qu'elle ne touche la paroi opposée à l'ouverture par où elle passe. Cette cannule doit être de plomb ou d'argent: elle doit être plate, pour s'accommoder à l'entre - deux des cartilages. L'entrée doit être en forme de pa illon, & être garnie de deux petits anneaux qui servent à passer une bandelette, dont on noüe les extrémités à la nuque, afin d'assujettir la cannule dans la trachéeartere. Les dimensions de cette cannule sont déterminées à avoir six lignes de longueur, une ligne de diametre à son bec, qui doit être légerement courbé & arrondi exactement, & deux lignes & demie de largeur à l'endroit du pavillon. Cette longueur de six lignes suffit pour l'opération avec l'incision des tégumens; mais elle n'est pas suffisante lorsqu'on ne fait qu'une seule ponction commune à la peau, à la grais<cb-> se, & à la trachée - artere. Il faut que la cannule soit plûtôt plus longue que trop courte, afin qu'on puisse s'en servir pour des personnes grasses, à moins qu'on ne veuille en avoir de plusieurs dimensions pour les différentes personnes qui pourroient en avoir besoin. Voyez fig. 12. Pl. XXVI.

Le pansement consiste à mettre sur l'embouchure de la cannule une petite toile fort claire, afin que l'air puisse passer facilement à travers; on met une compresse fenestrée qu'on contient par quelques tours de bande dont les circonvolutions ne portent pas sur le pavillon de la cannule, que la compresse fenestrée laisse libre. On sent que cette opération ne remédie qu'au danger de la suffocation, qui est l'accident le plus urgent; il faut donc continuer les secours capables d'en détruire les causes. Voyez Esquinancie.

Quand les accidens sont passés, on retire la cannule, & on panse la plaie à plat; elle se réunit comme une plaie simple.

L'opération de la bronchotomie convient aussi lorsqu'il y a des corps étrangers qui sont tellement engagés dans le pharynx ou dans l'oesophage, qu'on n'a pù par aucun secours les retirer ni les enfoncer, & que ces corps étrangers sont d'un volume considérable qui comprime la trachée artere, & met le malade dans le danger d'être suffoqué. Habicot maître Chirurgien en l'Univeisité de Paris, dans un traité intitulé, Question chirurgicale sur la possibilité & la nécessité de la bronchotomie, rapporte avoir fait avec succès cette opération à un garçon de 14 ans, qui ayant oüi dire que l'or avale ne faisoit point de mal, voulut avaler neuf pistoles enveloppées dans un linge, pour les déober à la connoissance des voleurs. Ce paquet qui étoit fort gros, ne pût passer le détroit du pharynx; il s'engagea dans cette partie de maniere qu'on ne put le retirer ni l'enfoncer dans l'estomac. Ce jeune garçon étoit sur le point d'être sufsoqué par la compression que ce paquet causoit à latrachée - artere: son cou & son visage étoient enflés & si noirs, qu'il en étoit méconnoissable. Habicot chez qui on porta le malade, cssaya envain par divers moyens de déplacer ce corps étranger: ce Chirurgien voyant le malade dans un danger évident d'être suffoqué, lui fit la bronchotomie. Cette opération ne fut pas plûtôt faite, que le gonflement & la lividité du cou & de la face se dissiperent. Habicot fit descendre le paquet d'or dans l'estomac par le moyen d'une sonde de plomb; le jeune garçon rendit huit ou dix jours après par l'anus ses neuf pistoles à diverses reprises; il guérit parfaitement & très - promptement de la plaie de la trachée - artere. Voyez OEsophagotomie.

La bronchotomie est non - seulement nécessaire pour faire respirer un malade, comme dans le cas dont on vient de parler, mais encore pour tirer les corps étrangers qui se seroient glissés dans la trachée - artere. Dans cette derniere circonstance, il faut faire une incision longitudinale à la peau & à la graisse, comme nous l'avons dit au commencement de cet article, & inciser ensuite la trachée - artere en long, de façon qu'on coupe transversalement trois ou quatre cartilages pour pouvoir saisir & tirer le corps étranger avec des petites pincettes ou autres instrumens. Cette opéation a été pratiquée avec succès par M. Heistei pour tirer un morceau de champignon qui s'étoit glissé dans la trachée - artere, & M. Raw, au rapport de cet auteur, a ouvert la trachéeartere pour tirer une feve qui s'y étoit introduite.

On voit que dans ce cas on ne pourroit pas se contenter d'une seule ponction, & qu'il faut nécessairement faire une incision; la plaie à l'extérieur peut même être étendue de trois ou quatre travers de doigt, si le cas le requiert.

La ponction, comme je l'ai décrite, est moins avan<pb->

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