RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"430">
Broche (Page 2:430)
Broche (Page 2:430)
Broche (Page 2:430)
Broche (Page 2:430)
Broche (Page 2:430)
Les deux broches qui servent aussi à enfiler les lames dans le porte - lames; les deux broches qui enfilent les poulies dans le chatelet; celle qui enfile les retours dans leur chassis; celles qui servent à devider la soie; & d'autres dont on parlera ailleurs.
Broche (Page 2:430)
Broches à bouton, ce sont les broches des fiches auxquelles l'on remarque une petite tête ronde au - dessus de la fiche.
Broches à lambris, ce sont des especes de clous ronds sans tête, qui servent à poser les lambris.
Broche (Page 2:430)
Les broches du cassin, qui ne sont que de petites verges de fer rondes, qui traversent les poulies du cassin.
Les broches du carete, ou baguettes rondes de fer ou de bois, qui servent d'axe aux aleirons.
Les broches des roüets; elles sont de fer, & garnies d'une noix plus ou moins grosse, sur laquelle passe la corde ou la lisiere qui les fait tourner.
Les broches de la cantre, petites verges de fer très longues & très - menues, sur lesquelles tournent les roquetins.
Il y a encore d'autres broches: mais c'est assez qu'il en soit parlé dans les descriptions des machines où elles seront employées.
Broche (Page 2:430)
Broche (Page 2:430)
BROCHÉE (Page 2:430)
* BROCHÉE, s. f. en général, c'est la quantité de quoi que ce soit que soûtient une broche.
Brochée (Page 2:430)
Brochée (Page 2:430)
BROCHER (Page 2:430)
* BROCHER (le) Manufactures en soie, or & argent; c'est l'art de nuancer des objets de plusieurs couleurs sur une étoffe en soie, quelle qu'elle soit, ou d'en enrichir le fond de dorure, de clinquant, de chenille, de fil d'argent, de cannetille, &c. par le moyen de très - petites navettes qu'on appelle espolins, qui sont toutes semblables aux grandes navettes que l'ouvrier a devant lui, & dont il se sert selon qu'il lui est marqué par le dessein qu'il exécute.
Le métier du broché est exactement le même que pour les autres étoffes. Les étoffes brochées sont à fleurs: quand il n'y a que deux couleurs sur fond satin, on n'a pas besoin de brocher; deux grandes navettes les exécutent: s'il n'y a que trois couleurs, on peut encore se passer de brocher; trois grandes navettes les rendront; il y aura une navette pour chaque couleur: mais alors il faudra beaucoup de fils à la chaîne, & il faudra de plus que ces fils soient très - forts. Ces trois navettes qui exécutent les fleurs, & qui servent en même tems de trame, ne manquent jamais de salir le fond; & c'est pour qu'elles le salissent moins qu'il faut, comme nous l'avons dit, beaucoup de fils à la chaîne, & que ces fils soient forts: mais ces deux conditions rendent nécessairement le satin très - serré. Ainsi quand on prend un satin à fleurs non broché, en général le meilleur sera celui qui aura le plus de couleurs. Quand le dessein porte plus de trois couleurs, on broche le surplus, c'est - à - dire, qu'on a cette quatrieme, cinquieme couleur montées sur de petites navettes, & qu'on passe ces petites navettes dans les endroits où elles doivent être passées selon la tire. Pour se faire une idée claire de la maniere dont cela s'exécute,
Soit le dessein G H I K à exécuter en satin broché: il est évident qu'il doit y avoir au semple cent cordes, puisque le dessein est sur un papier de 8 sur 12, & qu'il y a douze divisions & demie horisontales. Si l'on veut que ce dessein soit répété plusieurs sois à l'ouvrage, il faut que chacune des cordes du semple tire autant de cordes ou mailles de corps, qu'on veut de répétitions; c'est - à - dire, qu'il faut que les fourches ou arcades soient à deux, trois, quatre, brins. La lecture de ce dessein sur le semple n'est pas différente de la lecture de tout autre dessein. Il faut bien remarquer que dans le brocher l'endroit de l'étofse est en - dessous.
Comme il n'y a ici que cinq couleurs & le fond, le coup le plus composé n'a pas plus de six lacs. C'est la chaîne qui fait le fond A, ou le corps de l'étoffe, à moins qu'on ne le veuille or ou argent; alors il faut avoir son or & son argent filé, monté sur des [p. 431]
Dans le dessein proposé, le fond A est blanc; la tige B est verte; les parties C, C, C, C, de la fleur sont jaunes; les parties D, D, D, &c. sont lilas foncé; les parties E, E, E, E, &c. sont lilas plus clair; les parties F, F, F, &c. violet.
Ces couleurs se succedent assez ordinairement à la tire les unes aux autres dans un même ordre, cela facilite beaucoup l'exécution de l'ouvrage: c'est l'habitude de travailler & la connoissance de son dessein; c'est un petit morceau d'étoffe de la couleur qui rentre, attaché au lacs, qui avertit qu'elle va commencer, & qu'une autre couleur a cessé.
Plus il y a de couleurs, moins il regne d'ordre entre la maniere dont elles se succedent, plus l'ouvrage demande d'attention de la part de l'o>vrier.
Il est, je crois, démontré pour qOEconque connoît un peu le métier, que sur un métier bien monté, & avec un grand nombre de semples, on parviendroit à exécuter des figures humaines, & des animaux nuancés comme dans la peinture.
Il y a ici douze lisses, huit pour le satin, & quatre pour lier le fond & la dorure. La chaîne est de trois milles six cents fils; partant chaque lisse de satin fait travailler la huitieme partie de trois mille six cents. Quant aux lisses de liage, la premiere ne prend que le dixieme fil de chaîne; la seconde, que le vingtieme, la troisieme que le trentieme, & ainsi de suite.
Il faut bien remarquer que l'étoffe sur laquelle on exécute ici le dessein G H I K n'a que dix pouces; & qu'on ne l'a supposée telle que pour faciliter l'intelligence de l'opération du brocher.
Quand il n'y a point de dorure, & qu'on veut conserver les lisses de liage, la premiere prend le cinquiem> fil; la seconde, le dixieme, &c.
C'est la couleur du fond & le nombre des couleurs, qui montrent qu'une étoffe est ou brochée ou non brochée.
On peut considérer l'art de brocher, comme une sorte de peinture où les soies répondent aux couleurs, les petites navettes ou espolins aux pinceaux; & la chaîne a une toile sur laquelle on place & l'on attache les couleurs par le moyen de ses fils, dont on fait lever telle ou telle partie à discrétion au - dessus du reste, par le moyen de ficelles qui correspondent à ces fils, avec cette différence que le peintre est devant sa toile, & que le brocheur est cerriere.
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
On se servoit autrefois de ce mot pour dire: piquer
Brocher (Page 2:431)
Brocher (Page 2:431)
BROCHET (Page 2:431)
BROCHET, s. m. lucius, (Hist. nat.) poisson de
riviere qui se trouve aussi dans les lacs & les étangs,
il est fort commun dans toutes les eaux douces. Le
brochet est long, son dos est presque quarré, lorsqu'il
est gras. Il a le ventre gros, la queue courte, la tête
quarrée & percée de petits trous; le be>llongé à peu
près comme celui d'une oie: il y a sur le devant de
la mâchoire inférieure de petites dents recourbées
en dedans. La mâchoire supérieure n'en a point de
correspondantes à celles de l'autre mâchoire: mais
il y en a deux rangs sur le palais. Les yeux sont de
couleur d'or, les écailles sont petites & minces; desorte
que lorsque ce poisson est jeune, il semble n'avoir
point d'écailles: mais elles deviennent dans la
suite dures & apparentes. Le corps est parsemé de taches
jaunâtres, le dos est noirâtre, le ventre blanc,
les côtes de couleur d'argent: mais lorsque le brochet est vieux, ils sont de couleur d'or; plus ce poisson
est jeune, plus il approche de la couleur verte
Il a deux nageoires au bas des ouies, deux autres au
bas du ventre qui sont fortes. Il y a auprès de la
queue une nageoire de couleur doree & tachetée de
noir, posée en dessus, & une autre en dessous; la
queue est fourchue & parsemée de taches brunes.
La ligne qui s'étend le long du corps dans le milieu
n'est marquée que par de petits points. Les brochets
des grandes rivieres & des lacs ont la chair ferme;
ceux au contraire qui sont dans les eaux dormantes
& fangeuses, ne sont pas bons à manger. Ces poissons
sont très - voraces; ils s'efforcent quelquefois pour
avaier d'autres poissons qui sont presqu'aussi gros
qu'eux: ils commencent par la tête, & ils attirent
peu à peu le reste du corps à mesure qu'ils digerent
ce qui est dans leur estomac; on les a vû avaler de
petits chiens & de petits chats que l'on avoit noyés
dans des rivieres. Souvent ils se nourrissent de grenoüilles: mais on dit que s'ils avalent un crapaud de
terre ils le vomissent. On prétend qu'ils n'attaquent
point les perches à cause des aiguillons qu'elles ont
sur le dos; cependant on a rapporté qu'ils prenoient
les perches en travers dans leur bouche, & qu'ils les
y tenoient jusqu'à ce qu'elles fussent mortes avant
que de les avaler. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'ils
n'épargnent pas même les poissons de leur espece.
Rondelet. Willughbi. Voyez
Brochet (Page 2:431)
* On lit dans du Bravius de Piscinis & pisci>m, lib. I. chap. ij. que la grenouille saute quelquefois sur la tête du brochet, l'embrasse de ses pattes, qu'elle les lui met dans les yeux, & les lui creve. Aldrovande & Cardan prétendent que si l'on jette un brochet à qui on aura ouvert le ventre, dans un étang ou un réservoir où il y ait des tanches, il ne mourra pas de sa blessure; l'humeur gluante de la tanche, contre laquelle il va se frotter, l'ayant bien - tôt fait cicatriser. Voilà des faits qu'il seroit aisé de vérifier: il ne s'agiroit pour le premier, que de tenir pendant long - tems un brochet dans un réservoir où il y auroit bien des grenouilles, & où il n'y auroit que cela; & pour le second, que de blesser un brochet & le jetter entre des tanches.
On croit que le brochet vit long - tems. On dit qu'il
en fut trouvé un dans un étang d'Allemagne en 1497,
qui avoit un anneau d'airain passé dans la couverture
de ses ouies, sur lequel il y avoit une inscription
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.