ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"390"> son n'est rien moins qu'agréable, & qu'elle ne laisse pas d'enivrer lorsqu'on en boit d'une façon immodérée.

BOZANTIA (Page 2:390)

BOZANTIA, (Géog.) petite ville assez bien fortifiée de la petite Pologne, dans le Palatinat de Sendomir.

BOZZO (Page 2:390)

BOZZO, (Géog.) riviere dans le duché de Milan, qui sort du lac majeur, & va se perdre dans le lac de Gavira, près de Bozzolo.

BOZZOLO (Page 2:390)

BOZZOLO, (Géog.) petite ville du Mantouan, capitale d'une principauté de même nom, entre Mantoue & Crémone. Long. 28. lat. 45. 9.

B R

BRABANT (Page 2:390)

BRABANT, (Géog.) duché, & l'une des dix - sept provinces des Pays - bas, bornée au nord par la Hollande & la Gueldre; à l'occident par la Zélande & la Flandre; au midi par le Hainault & le comté de Namur; & à l'orient par l'évêché de Liége. Une partie en appartient à la maison d'Autriche, & l'autre partie à la république des Provinces - Unies; ce qui le fait diviser en Brabant Espagnol, & Brabant Hollandois. Bruxelles est la capitale du premier, & Boisle - Duc du second. Il s'y fait un très - grand commerce de toiles, dentelles, &c.

BRABEUTE (Page 2:390)

BRABEUTE, s. m. (Hist. anc.) du Grec BRABCU\S2, qui signifie distributcur du prix, nom d'un officier public chez les Grecs, qui présidoit aux jeux solennels, & sur - tout aux jeux sacrés. Cette charge, qui étoit une espece de magistrature, pour juger de ceux qui remportoient le prix à la course, la lutte, &c. étoit fort considérable, non - seulement chez les Grecs, mais encore parmi les Perses. Les rois eux - mêmes l'exerçoient, c'étoit au moins parmi les familles les plus considérables de la Grece, qu'on choisissoit ces arbitres. Philippe de Macédoine s'en étoit fait attribuer la qualité, & en commettoit les fonctions à un de ses officiers, lorsqu'il n'y pouvoit assister lui - même; ce que Démosthenes regarde comme un attentat à la liberté des Grecs. Quand ces juges étoient sur le point d'exercer leur charge, on les faisoit entrer pour quelque tems dans un petit enclos, où on leur faisoit prêter serment, qu'ils jugeroient avec impartialité; cette formalité achevée, ils en sortoient la couronne sur la tête, revêtus d'un habit de pourpre, portant à la main une baguette pour marque de leur autorité, & alloient s'asseoir a une place distinguée, qu'on nommoit W=LE/QRON, qui étoit regardée comme un asyle inviolable: de - là, par une loi de Lycurgue, ils prononçoient leurs jugemens avec un pouvoir absolu, décernoient des peines contre les athletes qui s'étoient mal comportés, & des récompenses aux vainqueurs. Les prix qu'ils distribuoient s'appelloient BRABEI/A, & les couronnes QEMIPLEXES2, pour marquer que c'étoit Thémis elle - même ou la déesse de la justice, qui les avoit pliées & formées de ses propres mains. Le nombre des brabeutes n'étoit point fixé; quelquefois il n'y en avoit qu'un, mais plus ordinairement on en comptoit sept ou neuf. Ce sont les mêmes qu'on appelloit athlothetes - époptes, c'est - à - dire, juges & inspecteurs des athletes. Voyez Athlothete & Époptes. (G)

BRABORG (Page 2:390)

BRABORG, (Géog.) petite ville de Suéde, dans la province d'Oftgothie, sur la riviere de Motala.

BRACCAS (Page 2:390)

BRACCAS, (Géog.) île de l'Amérique, près de celle de Cuba, l'une de celles qu'on nomme Caymanes; elle est inhabitée.

BRACCIANO (Page 2:390)

BRACCIANO, (Géog.) petite ville d'Italie, dans le patrimoine de Saint - Pierre, avec titre de duché, à 6 lieues & demie de Rome. Il y a des bains célébres. Long. 29. 45. lat. 42. 4.

Bracciano (Page 2:390)

Bracciano, (Géog. anc. & mod.) un des plus grands lacs d'Italie, proche la ville de même nom. On le nommoit autrefois sabatinus ou sabatus locus.

BRACCIO DI MAINA (Page 2:390)

BRACCIO DI MAINA, (Géog.) la plus grande des provinces de la Morée; on l'appelle aussi Zaconia.

BRACELET (Page 2:390)

* BRACELET, s. m. (Antiq.) ornement fort ancien que les Grecs & les Romains portoient au bras, comme le mot le fait assez entendre, & dont l'usage s'est conservé parmi - nous. Le bracelet ancien a eu différentes formes; on en voit un à trois tours sur une statue de Lucille, femme de l'empereur Lucius - Verus. Ils étoient la plûpart ou d'or ou de fer, ou dorés ou - argentés; on entend ici par dorés & argentés, autre chose que ce que nous faisons signifier à ces mots, c'est - à - dire qu'ils étoient couverts de lames d'or ou d'argent: on plaçoit quelquefois dans les bracelets, ou un anneau ou une médaille. Ils étoient pour toutes sortes de conditions. Les hommes en portoient ainsi que les femmes. Les Sabins, dit Tite - Live, en avoient d'or, & de fort pesans au bras gauche; c'étoit une marque arbitraire d'honneur ou d'esclavage: on en récompensoit la valeur des gens de guerre. On trouve dans Gruter la figure de deux bracelets, avec cette inscription: Lucius Antonius Fabius Quadratus, fils de Lucius, a été deux fois honoré par Tibere - César, de colliers & de bracelets. Quand l'empereur faisoit ce présent, il disoit: l'empereur te donne ces bracelets. Il y avoit des bracelets d'ivoire: il est à croire que ceux de cuivre & de fer ne servoient qu'aux esclaves & aux gens de bas état. Le nom d'armilla vient d'armus, la partie supérieure du bras; parce qu'anciennement le bracelet se mettoit au haut du bras. Capitolin dans la vie d'Alexandre Severe, se sert du terme dextrocherium, au lieu d'armilla: il raconte que cet empereur avoit huit piés un pouce de hauteur; que sa force répondoit à sa taille; que ses membres y étoient proportionnés; qu'il traînoit seul un chariot chargé; qu'il faisoit sauter toutes les dents à un cheval d'un seul coup de poing; qu'il lui cassoit la jambe d'un coup de pié; & qu'il donna d'autres preuves de sa vigueur extraordinaire, qu'on peut voir dans l'histoire: mais ce qui fait à notre sujet, c'est qu'il avoit le pouce si gros, que le bracelet ou le dextrocherium de sa femme lui servoit de bague: d'où le pere Montfaucon conclut qu'on portoit des bagues au pouce, comme aux autres doigts.

Le bracelet n'est plus parmi nous qu'à l'usage des femmes. C'est quelquefois un ornement fort précieux par les perles & les diamans dont il est enrichi. Il se place vers l'extrémité du bras; le portrait du mari y est assez ordinairement enchâssé: on en fait de rubans, de cheveux, de crin, &c. Ils sont également portés par les peuples policés & par les nations barbares. Ceux - ci les font ou de grains enfilés, ou de coquilles, ou de verrerie, &c. Ils faisoient jadis si grand cas de ces ornemens, qu'ils abandonnoient leurs plus riches marchandises, & même sacrifioient quelquefois la liberté de lears peres, de leurs femmes & de leurs enfans, pour s'en procurer la possession.

Bracelet (Page 2:390)

* Bracelet, s. m. chez les Doreurs, Argenteurs, & autres ouvriers, est un instrument ou de cuir simple, ou de cuir rembouré, d'étoffe, ou de plusieurs peaux mises les unes sur les autres, dont ils se couvrent le bras gauche au - dessus du poignet, afin de pouvoir l'appuyer fortement contre la partie inférieure du brunissoir, sans le blesser, quand ils polissent leurs ouvrages.

Bracelet (Page 2:390)

Bracelet, voyez Carpe.

BRACHBANT (Page 2:390)

BRACHBANT, (Géog.) on nomme ainsi un petit district du Hainaut, où se trouvent les villes de Condé & de Leuse.

BRACHHUSEN (Page 2:390)

BRACHHUSEN, (Géog.) petite ville du comté de Hoya, appartenant à l'électeur de Hanovre.

BRACHIAL (Page 2:390)

BRACHIAL, adj. est en Anatomie une épithete que l'on donne aux différentes parties qui composent le bras; c'est dans ce sens que l'on dit les nerfss brachiaux, l'artere brachiale, le muscle brachial, &c. [p. 391] mais on donne plus particulierement ce nom à l'artere qui est placée le long de l'humerus, & à deux muscles dont l'un est place à la face interne & l'autre à la face externe de ce même os, & sont en conséquence appellés l'un brachial interne, & l'autre brachial externe, ou anconé interne. Voyez Anconé.

Le brachial interne est situé tout le long de la partie moyenne inférieure & intérieure de l'humerus à laquelle il s'attache, & se termine à une tubérosité qui se remarque à la partie supérieure & externe du cubitus.

Les nerfs brachiaux naissent de l'union des cinq dernieres paires cervicales & de la premiere dorsale qui se divise principalement en six rameaux remarquables. En 1697 M. Duverney en caractérisa cinq par ces noms, le musculo - cutané, ou cutané externe, le médian, le cubital, le cutané interne, & le radial, & le sixieme a été appellé par M. Winslow nerf axillaire ou articulaire, &c. Voyez Cutané externe, Médian , &c.

Outre ces gros nerfs brachiaux, il part plusieurs petites branches des paires cervicales qui se distribuent aux épaules, à la poitrine, &c.

Brachio - cubital (Page 2:391)

Brachio - cubital, (ligament en Anatomie.) c'est un ligament qui unit l'os du bras ou l'humerus avec l'os du coude ou le cubitus. Voyez Humerus, & Cubitus .

Brachio - radial (Page 2:391)

Brachio - radial, (ligament en Anatomie) c'est un ligament qui unit le rayon ou radius avec l'os du bras ou l'humerus. V. Humerus, & Radius . (L)

BRACKEL (Page 2:391)

BRACKEL, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, sur la Nette, à cinq lieues de Paderborn. Long. 26. 43. lat. 51. 46. Il y a une autre ville de ce nom en Westphalie, dans l'évéché d'Hildesheim.

BRACKENHEIM (Page 2:391)

BRACKENHEIM. (Géog.) petie ville sur la riviere de Zaber, à 2 lieues de Hailbron, appartenante au duc de Wirtemberg.

BRACKLEY (Page 2:391)

BRACKLEY, (Géog.) ville d'Angleterre, dans la province de Northampton. Long. 16. 25. lat. 51. 56.

BRACHMANES (Page 2:391)

* BRACHMANES, s. m. pl. (Hist. anc.) Gymnosophistes ou philosophes Indiens, dont il est souvent parlé dans les anciens. Ils en racontent des choses fort extraordinaires, comme de vivre couchés sur la terre; de se tenir toûjours sur un pié; de regarder le soleil d'un oeil ferme & immobile depuis son lever jusqu'à son coucher; d'avoir les bras élevés toute leur vie; de se regarder sans cesse le bout du nez, & de se croire comblés de la faveur céleste la plus insigne, toutes les fois qu'ils y appercevoient une petite flamme bleue. Voilà des extravagances tout - à - fait incroyables; & si ce fut ainsi que les brachmanes obtinrent le nom de sages, il n'y avoit que les peuples qui leur accorderent ce titre qui fussent plus fous qu'eux. On dit qu'ils vivoient dans les bois, & que les relâchés d'entre eux, ceux qui ne visoient pas à la contemplation béatifique de la flamme bleue, étudioient l'Astronomie, l'histoire de la nature, & la politique, & sortoient quelquefois de leurs deserts pour faire part de leurs contemplations aux princes & aux sujets. Ils veilloient de si bonne heure à l'instruction de leurs disciples, qu'ils envoyoient des directeurs à la mere, si - tôt qu'ils apprenoient qu'elle avoit conçû; & sa docilité pour leurs leçons étoit d'un favorable augure pour l'enfant. On demeuroit trente - sept ans à leur école, sans parler, tousser, ni cracher; au bout de ce tems, on avoit la liberté de mettre une chemise, de manger des animaux, & d'épouser plusieurs femmes; mais à condition qu'on ne leur révéleroit rien des préceptes sublimes de la gymnosophie. Les brachmanes prétendoient que la vie est un état de conception, & la mort le moment de la naissance; que l'ame du philosophe détenue dans son corps, est dans l'état d'une chrysalide, & qu'elle se débarrasse à l'instant du trépas, comme un papillon qui perce sa coque & prend son essor. Les évenemens de la vie n'étoient selon eux ni bons ni mauvais; puisque ce qui déplaît à l'un plait à l'autre, & qu'une même chose est agréable & desagréable à la même personne en différens tems: voilà l'abregé de leur morale. Quant à leur phyfique, c'étoit un autre amas informe de préjugés: cependant ils donnoient au monde un commencement & une fin; admettoient un Dieu créateur, qui le gouvernoit & le pénétroit; croyoient l'univers formé d'élémens différens; regardoient les cieux comme le résultat d'une quintessence particuliere; soûtenoient l'immortalité de l'ame; & supposoient des tribunaux aux enfers, &c. Clément d'Alexandrie en fait l'une des deux especes de gymnosophistes. Voyez Philosophie des Indiens & Gymnosophistes Quand ils étoient las de vivre, ils se brûloient; ils diessoient eux - mêmes leur bûcher, l'allumoient de leurs mains, & y entroient d'un pas grave & majestueux.

Tels étoient ces sages que les philosophes Grecs allerent consulter tant de fois: on prétend que c'est d'eux que Pythagore reçut le dogme de la métempsycose. On lit dans Suidas qu'ils furent appellés Brachmanes, du roi Brachman leur fondateur. Cette secte subsiste encore dans l'orient, sous le nom de Bramenes ou Bramines. Voyez Bramines.

BRACHYGRAPHIE (Page 2:391)

BRACHYGRAPHIE, s. f. (Gram.) c'est - à - dire, l'art d'écrire par abréviations: ce mot est composé de RAXS2, brevis, & de GRAW, scribo. Ces abréviations étoient appellées notoe; & ceux qui en faisoient profession, notarii. Gruter nous en a conservé un recueil qu'il a fait graver à la fin du second tome de ses inscriptions, notoe Tironis ac Senecoe. Ce Tiron étoit un affranchi de Ciceron, dont il écrivit l'histoire; il étoit très - habile à écrire en abregé.

Cet art est très - ancien: ces scribes écrivoient plus vîte que l'orateur ne parloit; & c'est ce qui a fait dire à David, Lingua mea calamus scriboe velociter scribentis. Ps. 44. « Ma langue est comme la plume d'un écrivain qui écrit vîte ». Quelque vîte que les paroles soient prononcées, dit Martial, la main de ces scribes sera encore plus prompte: à peine votre langue finit - elle de parler, que leur main a déjà tout écrit.

Currant verba licet, manus est velocior illis: Vix dum lingua tuum, dextra peregit opus. Mart. épig.

Manilius parlant des enfans qui viennent au monde sous le signe de la vierge, dit:

Hic est scriptor erit velox, cui littera verbum est, Quique notis linguam superet, cursimque loquentis Excipiat longas, nova per compendia voces. Manil. Aston. lib. IV. v. 197.

C'est par de semblables expédiens, que certains scribes que nous avons eus à Paris, suivoient en écrivant nos plus habiles prédicateurs; & ce fut par ce moyen, que parut, il y a environ trente ans, une édition des sermons du P. Mabillon. (F)

BRACHYSTOCHRONE (Page 2:391)

BRACHYSTOCHRONE, s. f. (Méchanique.) est le nom que feu M. Bernoulli, profesieur de Mathématique à Bâle, a donné à une courbe ACB g 68. Méchan.) dont la propriété est telle qu'un corps qui tombe du point A, en vertu de sa pesanteur, le long de la concavité de cette courbe, arrive de A en B en moins de tems qu'il n'y arriveroit, s'il descendoit le long de tout autre courbe A D B, passant par les mêmes points A, B, ou même s'il descendoit le long de la ligne droite A B.

Ce mot vient de deux mots Grecs, savoir, BRA/KUSTOS2, superlatif de BRAKU\S2, qui signifie vîte, prompt, & XRO/OS2, tems. La courbe brachy stochrone s'appelle aussi courbe ou ligne de la plus vîte descente.

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