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Sive harpasta manu pulverulenta rapis Non harpasta vagus pulverulenta rapis.
L'antiquité grecque & romaine ne nous fournit
rien de plus touchant les différentes especes de sphéristiques; mais on en découvre une tout - à - fait singuliere
qui est le jeu de balles de verre dans une ancienne
inscription trouvée à Rome en 1591, sous le pontificat
d'Innocent XI. & que l'on voit encore aujourd'hui attachée aux murs du vatican: elle est le seul
monument dont nous ayons connoissance, qui fasse
mention du jeu de la balle de verre inconnu jusqu'au
tems d'un Ursus Togatus mentionné dans l'inscription,
lequel s'en dit l'inventeur. Il est difficile de deviner
précisément en quoi consistoit ce jeu, & il faut
nécessairement, au défaut d'autorités sur ce point,
hasarder quelques conjectures. M. Burette, dans une
dissertation sur sa sphéristique des anciens, qu'il a mise
dans le recueil des mémoires de l'académie des Inscriptions, & dont nous avons tiré cet article, a de la
peine à se persuader que les balles de verre qu'on
employoit fussent solides: car, dit - il, si l'on veut
leur attribuer une grosseur proportionnée à celle de
nos balles ordinaires, elles eussent été d'une pesanteur
incommode & dangereuse pour les joueurs; si au contraire
on les suppose très - petites, elles eussent donné
trop peu de prise aux mains, & eussent échappé aux
yeux. Il y auroit donc lieu de croire que ces balles
étoient autant de petits ballons de verre que les
joueurs s'envoyoient les uns aux autres; & l'adresse
dans ce jeu consistoit sans doute à faire en sorte que
ces ballons fussent toujours soutenus en l'air par les
diverses impulsions qu'ils recevoient des joueurs qui
les frappoient de la paume de la main, & à empêcher
qu'ils ne heurtassent contre les murs, ou qu'ils
ne tombassent par terre, auquel cas ils ne manquoient
guere de se briser. Ce qui acheve de déterminer à cette
opinion est un passage de Pline le naturaliste, qui emploie
l'expression de pila vitrea dans une occasion où
ce ne peut être qu'une boule de verre creuse: Cum,
additâ aquâ, vitreae pilae sole adverso, in tantum excandescant,
ut vestes exurant.
SPHÉROIDE (Page 15:459)
SPHÉROIDE, s. m. en Géométrie, est le nom qu'Archimede a donné à un solide qui approche de la figure
d'une sphere, quoi qu'il ne soit pas exactement
rond, mais oblong, parce qu'il a un diametre plus
grand que l'autre, & qu'il est engendré par la révolution
d'une demi - ellipse sur son axe. Ce mot vient
de
Quand il est engendré par la révolution d'une demiellipse sur son plus grand axe, on l'appelle sphéroïde oblong ou alongé; & quand il est engendré par la révolution d'une ellipse sur son petit axe, on l'appelle sphéroïde applati.
Pour ce qui regarde les dimensions solides d'un sphéroïde alongée, il est les deux tiers de son cylindre circonscrit.
Un sphéroïde alongé est à une sphere décrite sur son grand axe, comme le quarré du petit axe est au quarré du grand; & un sphéroïde applati est à une sphere décrite sur le petit axe, comme le quarré du grand axe est au quarré du petit.
On appelle aujourd'hui assez généralement sphéroïde tout solide engendré par la révolution d'une courbe ovale autour de son axe, soit que cette courbe ovale soit une ellipse ou non. (O)
SPHÉROMACHIE (Page 15:459)
SPHÉROMACHIE, s. f. (Antiq. greq.)
SPHETTUS (Page 15:459)
SPHETTUS, (Géog. anc.) municipe de la tribu Acamantide, selon Etienne le géographe. Pausanias, l. II. c. xxx. en fait une bourgade de l'Attique; ce qui revient au même, & dit qu'elle fut fondée par Sphettus, fils de Troezen. Phavorinus lit Sphittos pour Sphettus. Il est souvent fait mention de cette bourgade dans les orateurs & autres écrivains grecs. Le vinaigre y étoit très - piquant, & les personnes fort satyriques, comme nous l'apprennent Aristophane & Athénée. M. Spon, dans la liste des bourgs de l'Attique, rapporte une inscription qu'il avoit vûe à Constantinople chez M. de Nointel, ambassadeur, qui l'avoit apportée d'Athènes. On y lisoit ces mots:
Dans une autre inscription qui se voyoit sur la
base d'une statue à Eleusine, on lit aussi le mot
SPHINCTER (Page 15:459)
SPHINCTER, en Anatomie, est un terme dont
on se sert pour signifier une espece de muscles circulaires,
ou muscles en forme d'anneaux, qui servent
à former & retrécir différens orifices du corps, & à
empêcher l'excrétion de ce qui y est contenu. Voyez
Ce mot est formé du grec
Le sphincter des levres, voyez
Le sphincter du vagin est un muscle constricteur,
qui sert à empêcher le reflux du sang du clitoris, &c.
pendant le coït. Voyez
Sphincter de l'anus (Page 15:459)
Sphincter de la vessie (Page 15:459)
Le sphincter de la vesse est situé à la partie supérieure du cou de la vessie, immédiatement au - dessus des glandes prostates, où, dit Fallope, nous ne devons pas nous attendre à trouver un muscle entier, & une substance distincte de celle du canal, semblable à celle de l'anus; mais seulement la partie la plus charnue du cou de la vessie composée de plusieurs fibres transversales, dont la contraction empêche la sortie involontaire de l'urine. Pour découvrir ces fibres transversales, l'auteur conseille de plonger la vessie dans de l'eau bouillante, en commençant par [p. 460]
Les principales connexions de la vessie dans l'homme sont avec l'intestin rectum & les vésicules séminaires, & dans la femme avec le vagin, & outre cela dans l'un & l'autre sexe avec les os pubis, non seulement par plusieurs fibres ligamenteuses, mais encore par quelques petits trousseaux de fibres charnues qui en viennent & qui se portant obliquement au cou de la vessie, l'embrassent par leur entrecroisement en se confondant avec les fibres transverses de sa tunique charnue; c'est l'entrecroisement de ces fibres charnues sur le cou de la vessie que M. Winslow soupçonne être son véritable sphincter, lequel se trouve fortifié par quelques fibres du sphincter de l'anus.
L'urine qui est déchargée dans la vessie n'en sort que dans certains tems, à cause du sphincter qui embrasse son côté, & qui, comme un ressort bandé, ferme l'ouverture qui y répond; elle y séjourne jusqu'à ce que par les impressions vives qu'elle fait sur les parois de la vessie elle ait donné lieu à la contraction des fibres charnues de son corps; cette contraction jointe à celle du diaphragme & des muscles de l'abdomen qui agissent en même tems, se trouvant pour - lors plus forte que celle du sphincter, l'oblige à céder, & donne à l'urine la liberté de s'échapper. (D. J.)
SPHINX (Page 15:460)
SPHINX, s. m. & f. (Mytholog.) monstre fabuleux, auquel les anciens donnoient ordinairement un visage de femme, avec un corps de lion couché.
Le sphinx, célebre dans la fable, est celui de Thèbes qu'Hésiode fait naître d'Echidne & de Typhon. Junon irritée contre les Thébains, envoya ce monstre dans le territoire de Thèbes pour le désoler.
On représente le sphinx de Thèbes avec la tête & le sein d'une jeune fille, les griffes d'un lion, le corps d'un chien, la queue d'un dragon, & des aîles. Elle exerçoit ses ravages sur le mont Phycée, d'où se jettant sur les passans, elle leur proposoit des énigmes difficiles, & mettoit en pieces ceux qui ne pouvoient les déchiffrer. OEdipe qui fut assez heureux pour expliquer l'énigme qu'elle lui proposa, a fait lui - même la peinture suivante de cette cruelle sphinx.
Né parmi les rochers aux piés du Cythéron, Ce monstre à voix humaine, aigle, femme & lion, De la nature entiere exécrable assemblage, Vomissoit contre nous l'artifice & la rage.
Enfin cette sphinx barbare, outrée de dépit de se voir devinée, se cassa la tête contre un rocher.
Il y en a, dit Pausanias, qui prétendent que la Sphinx étoit une fille naturelle de Laïus, & que, comme son pere l'aimoit fort, il lui avoit donné connoissance de l'oracle que Cadmus avoit apporté de Delphes. Après la mort de Laïus, ses enfans s'entredisputerent le royaume; car outre ses fils légitimes, il en avoit laissé plusieurs de diverses concubines; mais le royaume, suivant l'oracle de Delphes, ne devoit appartenir qu'à un des enfans de Jocaste. Tous s'en rapporterent à Sphinx, qui, pour éprouver celui de ses freres qui avoit le secret de Laïus, leur faisoit à tous des questions captieuses: & ceux qui n'avoient point connoissance de l'oracle, elle les condamnoit à mort, comme n'étant pas habiles à succéder. OEdipe instruit de l'oracle par un songe s'étant présenté à Sphinx, fut déclaré successeur de Laïus.
D'autres ont dit que Sphinx, fille de Laïus, peu contente de n'avoir aucune part au gouvernement, s'étoit mise à la tête d'un troupe de bandits, qui commettoient mille desordres aux environs de Thèbes; ce qui la fit regarder comme un monstre. On lui donnoit pour mere Echidne, pour pere Typhon;
Rien de plus commun que la figure de sphinx avec des aîles ou sans aîles, dans les monumens égyptiens. Plutarque dit qu'on mettoit des sphinx dans leurs temples, pour marquer que la religion égyptienne étoit toute énigmatique. Les oracles que les Egyptiens faisoient rendre à leur célebre sphinx, étoient une frauduleuse invention de leurs prêtres, qui ayant creusé sous terre un canal aboutissant au ventre & à la tête de cette prétendue divinité, entroient aisément dans son corps, d'où ils faisoient entendre d'une voix sépulcrale des paroles superstitieuses en réponse aux voyageurs qui venoient consulter l'oracle.
Pline dit que la tête du sphinx, dont nous parlons, avoit quarante - trois piés de longueur, douze de circuit, & qu'il en avoit cent soixante - douze du somde la tête jusqu'au ventre. On lit dans les observations curieuses, qu'à trois cens pas de la grande pyramide & presque vis - à - vis du vieux Caire, proche le rivage du Nil, on voit encore la tête de ce fameux sphinx, & que le reste du corps est enterré sous le sable; mais ce récit est un nouveau conte à ajouter aux autres. (D. J.)
Sphinx (Page 15:460)
C'est dommage que le sphinx de bronze qui a été déterré à Rome, se soit trouvé dans un si grand désordre, qu'on a eu beaucoup de peine à le restaurer. On ne peut nier qu'il n'ait été grec. L'assemblage des morceaux met les connoisseurs en état de juger combien les Grecs avoient altéré la premiere forme de ces animaux. Il est vrai qu'ils n'y attachoient pas les mêmes idées, & qu'ils étoient éloignés de l'allégorie des signes célestes, qui avoient donné naissance à cet objet fantastique. Le sphinx n'étoit en quelque façon connu dans la Grece que par l'histoire d'OEdipe; on le voit même sur quelques pierres gravées, lorsqu'il propose à ce prince une énigme qui ne mérite guere d'être si célebrée. Le sphinx est encore traité de la même façon sur le revers des médailles des Antiochus, & sur un poids de plomb trouvé dans l'île de Chio. Ces différens emplois du même objet méritent d'être présentés; ils sont capables de piquer la curiosité, & font naître l'envie de chercher pourquoi les Grecs ont adopté le sphinx; pourquoi ils ne l'ont point représenté accroupi; enfin, pourquoi ils lui ont donné des aîles, de l'arrondissement desquelles il y a lieu d'être surpris? Toutes ces réflexions sont de M. de Caylus. (D. J.)
SPHONDILIUM (Page 15:460)
SPHONDILIUM, s. m. (Hist. nat. Botan.) genre
de plante que les Anglois nomment cow parsnep, &
les François berce, mot sous lequel vous en trouverez
les caracteres.
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