ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"290"> plus, cylindrique, percé & mobile sur deux pivots, avec des rebords à chaque bout.

BOBINER (Page 2:290)

* BOBINER, v. act. c'est, chez les Tireurs - d'or, faire passer le trait de dessus le tambour sur une petite bobine, à laquelle on donne le nom de roquetin. Voy. Tireur - d'or.

BOBINEUSE (Page 2:290)

* BOBINEUSE, s. f. pl. nom que l'on donne, dans les Manufactures, particulierement dans celles de laine, à des femmes employées à devider sur des bobines ou rochets, le fil destiné à former des chaînes.

BOBINIERE (Page 2:290)

* BOBINIERE, s. f. partie supérieure du moulin ou roüet à filer l'or, ainsi appellée de sa fonction. Voyez Fileur - d'or.

BOBIO (Page 2:290)

BOBIO, (Géog.) ville d'Italie dans le Milanès, au territoire de Pavie sur la Trébia. Long. 27. lat. 44. 48.

Bobio (Page 2:290)

Bobio, (Géog.) la plus grande de toutes les rivieres du Chili en Amérique: elle prend sa source dans les Cordelieres, & se jette dans la mer, au 37e degré de latitude.

BOBROISKO (Page 2:290)

BOBROISKO, (Géog.) ville dans le palatinat de Minski en Lithuanie.

BOBURES (Page 2:290)

* BOBURES, s. m. plur. (Géog.) peuples de Terre - Ferme dans l'Amérique méridionale: ils habitent dans le gouvernement de Venezuela, au midi du lac de Macaraïbo.

BOCAGE (Page 2:290)

BOCAGE, s. m. (Jardinage.) c'est un bouquet de bois non cultivé, planté dans la campagne pour se mettre à l'ombre. (K)

BOCAL (Page 2:290)

BOCAL, s. m. en Italien boccale, (Commerce.) mesure des liquides en usage à Rome. Le bocal est proprement ce qu'on appelle en France une bouteille. Il contient un peu plus que la pinte de Paris. Il faut sept bocals & demi pour la rubbe ou rubbia, & treize rubbes & demie pour la brante, qui contient quatre - vingt - seize bocals. Voyez Brante & Rubbia . (G)

Bocal (Page 2:290)

Bocal, instrument dont les Bijoutiers & plusieurs autres ouvriers se servent pour rassembler sur leur ouvrage la lumiere d'un flambeau placé derriere. Cet instrument consiste en une grosse bouteille de verre blanc fort mince, montée sur son pié de bois. Voyez la fig. 2. Pl. du Bijoutier. On emplit cette bouteille d'eau de riviere ou de pluie, dans laquelle on fait dissoudre quelques sels, ou bien on y mêle un peu d'eau - forte pour l'empêcher de geler l'hyver, ce qui feroit rompre le vase.

Pour se servir de cette machine, on la pose montée sur son pié sur l'établi, la chandelle ou lampe placée derriere, ensorte que les rayons lumineux qui traversent la liqueur dont la bouteille est pleine, viennent se rassembler sur l'ouvrage que l'ouvrier voit, comme il le verroit en plein jour.

BOCAMBRE (Page 2:290)

* BOCAMBRE, s. m. terme à l'usage des grosses - Forges: il est synonyme à bocard. Voyez Bocard.

BOCANE (Page 2:290)

BOCANE, s. f. danse grave, ainsi nommée de Bocan, maître a danser de la reine Anne d'Autriche, qui en fut l'inventeur. On commença à la danser en 1645: elle n'est plus d'usage. (B)

BOCARD (Page 2:290)

* BOCARD, s. m. moulin à pilon dont on se sert pour broyer la mine avant que de la mettre au feu, surtout lorsqu'elle est mêlée de pierre & de parties métalliques: un autre avantage de la mine bocardée, c'est qu'étant réduite en poudre, elle présente plus de surface à l'action du feu. Il n'y a guere de lavoirs sans être accompagné d'un bocard. Le bocard est une machine fort simple; ce sont des poutres ferrées par un bout, tenues verticalement par des traverses de bois, entre lesquelles elles peuvent descendre & monter par le moyen d'un gros cylindre garni de cammes ou dents qu'une roue à eau fait mouvoir, & qui rencontrant en tournant des éminences pratiquées aux poutres ferrées ou pilons, les élevent & les laissent retomber lorsque les cammes viennent à s'échapper de dessous les éminences des poutres ferrées ou des pilons. Le bout ferré du pilon frappe dans une auge où l'on jette la mine à bocarder, & l'écrase. De cette mine écraséc, les parties métalliques étant les plus lourdes, tombent & restent au fond de l'auge; les parties pierreuses & plus légeres sont entraînées par un courant d'eau qu'on fait passer sous les pilons. Du bocard la mine est portée au lavoir, & du lavoir au fourneau à griller. Voyez dans nos Planches de Minéralogie, & dans celles des grosses - Forges, plusieurs figures de bocard.

BOCARDO (Page 2:290)

* BOCARDO, (Logique.) c'est une sorte d'argumentation, dans laquelle la majeure est particuliere négative, la mineure universelle affirmative, & la conclusion particuliere négative. V. Syllogisme.

BOCCA DELLA VERITA (Page 2:290)

* BOCCA DELLA VERITA, (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on appelle à Rome une tête antique de pierre, près l'église de Sainte - Marie en Cosmédine, qui a la bouche ouverte: l'on en rapporte une chose bien extravagante; c'est que les femmes de Rome soupçonnées de galanterie, pour desabuser leurs maris jaloux & prouver leur innocence, fourroient leur main dans cette bouche, & qu'on étoit dans la persuasion qu'elle se fermoit, lorsque la prétendue innocence n'étoit pas bien avérée.

BOCCA (Page 2:290)

* BOCCA D'INFERNO, (Physiq.) c'est un météore qui paroît souvent aux environs de Bologne en Italie, lorsqu'il fait obscur: ce sont des exhalaisons enflammées, auxquelles les peuples du pays attribuent la mauvaise volonté de chercher à égarer les voyageurs: accusation que les gens du peuple forment aussi parmi nous contre ce qu'on appelle feux follets. Voyez Feux Follets.

BOCCALE; (Page 2:290)

* BOCCALE; l'on nomme ainsi un grand verre qui tient pinte, dont on se sert en Allemagne & dans les Pays - Bas pour célébrer des santés intéressantes à la fin des grands repas, & dans lesquels l'on force quelquefois impitoyablement les convives de noyer le peu de raison qui leur reste.

BOCCONE (Page 2:290)

BOCCONE, s. f. bocconia, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Boccone, noble Sicilien, connu par plusieurs ouvrages de Botanique & de Physique. La fleur des plantes de ce genre est composée de deux pétales: il s'éleve du milieu de la fleur un pistil qui devient dans la suite un fruit ovoïde pointu, applati & plein de suc; ce fruit renferme une semence ronde. Plumier, Nova plant. Amer. gener. V. Plante. (I)

BOCHET (Page 2:290)

BOCHET, s. m. (Pharmacie.) décoction seconde du gayac & des autres bois sudorifiques, selon Castelli; quoiqu'on puisse l'appliquer à la premiere décoction des bois ou racines ligneuses. Ces décoctions sont nécessaires dans tous les cas où il faut atténuer, diviser & pousser par la sueur, & où les pores sont assez ouverts pour faciliter la sueur. L'usage de ces remedes convient dans les rhûmatismes froids, & aux constitutions froides & humides. (N)

BOCINO (Page 2:290)

BOCINO, (Géog.) petite ville d'Italie au royaume de Naples, proche le confluent des rivieres de Selo & de Negro.

BOCKARA (Page 2:290)

BOCKARA, (Géog.) ville assez considérable dans le Zagatay en Asie, sur la riviere d'Albiamu.

BOCKELEN (Page 2:290)

BOCKELEN, (Géog.) ville & château du comté de Woldenberg sur la Nette, à peu de distance d'Hildesheim.

BOCKEM (Page 2:290)

* BOCKEM, s. m. (Commerce.) On appelle en Hollande hareng bockem, ce que nous entendons en France par harengs fumés. Voyez Hareng.

BOCKENHEIM (Page 2:290)

BOCKENHEIM, (Géog.) Il y a deux villes de ce nom, l'une dans le bas Palatinat, l'autre en Alsace sur la Saar.

BOCKHOLT (Page 2:290)

BOCKHOLT, (Géog.) ville & territoire dans l'évêché de Munster, sur la riviere d'Aa en Westphalie.

BOCKNIA (Page 2:290)

BOCKNIA, (Géog.) ville de la petite Pologne [p. 291] dans le palatinat de Cracovie, renommée à cause qu'on y trouve beaucoup de sel gemme.

BOCQUET (Page 2:291)

* BOCQUET, s. m. (Blason.) terme qui dans quelques auteurs signifie un ser de pique.

BOD (Page 2:291)

* BOD, s. m. (Hist. mod.) idole des Indes à laquelle on s'adressoit pour avoir des enfans. Lorsqu'une femme avoit été exaucée, & qu'elle avoit mis au monde une fille, on présentoit cette fille au Bod, & on la laissoit dans son temple, où elle étoit élevée jusqu'à ce qu'elle eût atteint l'âge nubile: alors elle sortoit pour prendre place à la porte du temple entre les autres femmes voüées. Elles étoient toutes assises sur des tapis, prêtes à se livrer au premier venu. La seule chose dont le culte leur fît un cas de conscience, c'étoit de mettre à vil prix leurs faveurs, ou d'en retenir une partie. Elles étoient obligées sous peine de déplaire au Bod, de remettre tout l'argent qu'elles amassoient à son service, entre les mains de son prêtre, pour être employé aux bâtimens & à l'entretien du temple. Renaud, relat. des Indes.

BODANETZ (Page 2:291)

BODANETZ, (Géog.) petite ville de Boheme dans le cercle de Koniggratz, peu éloignée de Pardubitz.

BODE ou BUDE (Page 2:291)

BODE ou BUDE, (Géog.) riviere qui traverse les pays de Quidlimbourg, d'Halberstadt, & de Magdebourg, & se jette dans la Saale.

BODENBURG (Page 2:291)

BODENBURG, (Géog.) petite ville du duché de Brunswick - Wolfembuttel.

BODENDYCK (Page 2:291)

BODENDYCK, (Géog.) petite ville du duché de Lunebourg, à l'électeur de Hanovre.

BODENHAUSEN (Page 2:291)

BODENHAUSEN, (Géog.) petite ville du Landgraviat de Hesse, sur la frontiere du duché de Brunswick.

BODENZÉE (Page 2:291)

BODENZÉE, (Géog.) c'est ainsi que les Allemands nomment le lac de Constance, entre la Souabe & la Suisse.

BODINERIE (Page 2:291)

BODINERIE, s. f. (Commerce.) espece de contrat qui est en usage sur les côtes de Normandie: c'est une sorte de prêt à la grosse aventure, qui est assigné sur la quille ou bodine du vaisseau, & où l'on hypotheque noneulement le corps du vaisseau, mais encore les marchandises qui y sont chargées. Voyez Aventure.

La boainerie differe du contrat d'assurance, en ce qu'on ne paye point de prime, & qu'il n'est rien dû en cas de naufrage, prise d'armateurs, corsaires, &c. mais seulement quand le vaisseau arrive à bon port, on paye la somme principale avec l'intért ou profit maritime stipulé dans le contrat.

Il est encore différent du contrat d'assûrance en cas de contestation, en ce que c'est au créancier à prouver devant les juges de l'amirauté que le vaisseau est arrivé à bon port, pour rendre l'obligation de bodinerie exécutoire, & établir son droit de créance; au lieu que dans les polices d'assûrance, c'est à l'assuré à justifier la perte, prise ou naufrage du vaisseau, pour son remboursement de la chose assûrée. (G)

BODINURE (Page 2:291)

* BODINURE, s. f. (Marine.) cordelettes passées autour de la partie de l'anere qu'on appelle arganeau, ou organeau. Voyez Ancrf.

BODOWNICZY (Page 2:291)

* BODOWNICZY, (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne en Pologne à un magistrat dont la charge est de veiller sur les bâtimens: c'est ce qu'étoit un édile chez les Romains.

BODROG (Page 2:291)

BODROG, (Géog.) riviere de la haute Hongrie qui prend sa source vers les frontieres de Pologne, & se jette dans la Theiss à Tokay.

Bodrog (Page 2:291)

Bodrog, (Géog.) comté de la haute Hongrie, & ville située sur un bras du Danube.

BOEDROMIES (Page 2:291)

BOEDROMIES, s. f. (Myth.) fêtes qu'on célébroit à Athenes, pendant lesquelles on couroit en jettant de grands cris, du Grec BOH\, cri, & DRO/MOS2, course. Elles se célébroient vers le mois d'Août, d'ou ce mois chez les Athéniens a été nommé Boedromion. Cette fête, selon Plutarque, fut instituée au sujet de la guerre contre les Amasones, ou, selon d'autres, en mémoire du secours qu'on donna aux Athéniens contre Eumolpe. (G)

BOEN (Page 2:291)

BOEN, (Géog.) petite ville de France dans le Forez, au pié des montagnes, sur une côte arrosée par le Lignon, à cinq lieues de Rouanne.

BOESJES (Page 2:291)

* BOESJES, s. f. pl. (Comm. & Hist. mod.) coquilles de mer qui servent de monnoie parmi les habitans de la basse Ethiopie.

BOESSER; (Page 2:291)

BOESSER; v. act. à la Monnoie, c'est nettoyer les lames au sortir de la fonte avec la gratte - boesse. Voy. Gratte - boesse ou Gratte - bosse de Monnoyage.

BOEUF (Page 2:291)

* BOEUF, s. m. bos, (Hist. nat.) taureau coupé. Voyez Taureau.

Le boeuf ne differe du taureau, que comme un animal differe d'un autre de la même espece, lorsque celui - ci est plein de feu, vif, hardi, vigoureux, & même un peu farouche, & que l'autre est pesant, lâche, & timide; il est constant que la castration seule met toutes ces différences entre le boeuf & le taureau.

Castration. Elle se fait à deux ans; quelques personnes la risquent à six mois. On s'y prend le matin avant que le jeune boeuf ait sorti: les uns choisissent le mois de Mai; d'autres l'automne. Pour la faire, on prend les muscles des testicules avec de petites tenailles, on incise les bourses, on enleve les testicules, ne laissan: que la portion qui tient aux muscles; après quoi on frotte la blessure avec des cendres de sarment mêlées de litarge d'argent, & on y applique un emplâtre: ce jour on lui ménage la nourriture; on ne lui donne point de boisson, & on lui en donne peu les jours suivans. Les trois premiers jours on le nourrit de foin haché, & d'un picotin de son mouillé qu'on lui laisse prendre en une fois. Le troisieme ou quatrieme jour on leve le premier appareil, & l'on met sur la plaie un emplâtre de poix fondue, & de cendres de sarment mêlées avec de l'huile d'olive. A mesure que l'appétit revient au jeune animal, on lui donne de l'herbe fraîche, & on lui augmente la boisson. On le garde jusqu'à trois ans; c'est l'âge de la vente.

Choix du boeuf. Le boeuf est la plus estimée d'entre les bêtes à cornes: il se nourrit facilement & rend beaucoup de service. Il faut le choisir avec la téte courte & ramassée; l'oreille grande, velue, & unie; la corne forte, luisante, & de moyenne longueur; le mufle gros & camus; les naseaux ouverts; la dent blanche, longue & égale; la levre noire; le cou gros & charnu; les épaules larges, grosses, fermes & charnues; la poitrine large; le fanon long & pendant; les reins larges & forts; les côtés étendus; le ventre large & tombant; les flancs proportionnés à la grosseur du ventre; la hanche longue; la croupe large & ronde; la jambe forte & nerveuse; la cuisse de même; le dos droit & plein; la queue longue, pendante, & garnie de poils déliés & touffus; le pié ferme; le cuir fort & doux; le poil luisant & épais; les muscles élevés; l'ongle court & large; le corps entier, membru, large & ramassé; jeune, fort, docile, prompt à l'aiguillon, obéissant à la voix, & facile à manier.

Poil du boeuf. Le boeuf sous poil noir trompe rarment; le meilleur est sous poil rouge: il est tardif sous poil blanc: méfiez - vous du moucheté: on n'estime pas le gris; le brun dure peu.

Age du boeuf. Le boeuf ne peut commencer à servir qu'à trois ans; passé dix, il faut l'engraisser pour la boucherie: il vit jusqu'à quatorze ans. On connoît son âge à la dent & à la corne. A dix mois il jette les premieres dents de devant; elles sont suivies d'autres plus larges & moins blanches: à seize mois les dents de lait des côtés tombent à leur tour, & sont aussi

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