ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"288"> blonde pour garnir les robbes, les coëffures, les manchettes, & les palatines des femmes.

Il y en a deux sortes relativement à la matiere; la blonde de fil, qui ressemble beaucoup à la dentelle; & la blonde de soie, qui n'est pas à beaucoup près si bonne à l'usé, mais qui sied beaucoup mieux.

BLONITSA (Page 2:288)

BLONITSA, (Géog.) petite riviere de Silésie, dans la principauté d'Oppeln: elle se jette dans l'Oder.

BLONYE ou BLONICZ (Page 2:288)

* BLONYE ou BLONICZ, (Géog.) grande ville de la grande Pologne, dans le palatinat de Rava.

BLOQUER (Page 2:288)

BLOQUER, en termes de rivieres, c'est remplir une fondation de moellons sans ordre, comme dans l'eau quand on rétablit le dégravoyement d'une pile qu'on a entourée auparavant de pilotis & de pals à planches.

Bloquer (Page 2:288)

Bloquer, faire un blocus. Voyez Blocus.

Bloquer (Page 2:288)

Bloquer, est, en Architecture, construire & lever des murs de moellon d'une grande épaisseur le long des tranchées, sans les aligner au cordeau, comme on fait les murs de pierres seches: c'est aussi remplir les vuides de moellon & de mortier sans ordre, comme on le pratique dans les ouvrages qui sont fondés dans l'eau. (P)

Bloquer, Blocquer (Page 2:288)

Bloquer, Blocquer, en Marine; c'est mettre de la bourre sur du goudron, entre deux bordages, quand on souffle ou que l'on double un vaisseau. (Z)

Bloquer (Page 2:288)

Bloquer, terme d'Imprimerie; c'est en composant mettre à dessein dans sa composition une lettre renversée, & exactement de la même épaisseur que celle qui devoit y être, mais qui manque dans la casse, parce qu'elle court beaucoup dans l'ouvrage.

Bloquer (Page 2:288)

* Bloquer, en Fauconnerie, se prend en deux sens différens: il se dit de l'oiseau qui a remis la perdrix & la tient à son avantage: il se dit aussi de son vol, lorsqu'il reste suspendu en l'air sans battre de l'aile; ce qui s'appelle aussi planer.

BLOUSER (Page 2:288)

BLOUSER, v. n. au billard; c'est mettre la bille de son adversaire dans une blouse quelconque: on gagne deux points pour ce coup, comme on en perd deux également pour avoir blousé la sienne seule, ou avec celle de son adversaire.

BLOUSES (Page 2:288)

BLOUSES, s. f. au billard; ce sont des trous d'un billard dans lesquels on pousse les billes; & la grande adresse du billard, est de pousser la bille de son adversaire dans la blouse. Voyez Billard.

BLUET ou BARBEAU (Page 2:288)

BLUET ou BARBEAU, s. m. cyanus, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont la fleur est composée de deux sortes de fleurons. Ceux qui occupent le centre de la fleur sont plus petits, découpés en lanieres égales. Ceux qui sont à la circonférence sont beaucoup plus grands & plus apparens; ils semblent être partagés en deux levres. Les uns & les autres portent sur des embryons de graines, & sont soûtenus par un calice écailleux qui n'a point de piquans. Lorsque la fleur est passée, les embryons deviennent des semences garnies d'aigrettes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plantb. (I)

Bluet (Page 2:288)

Bluet, cyanus segetum fiore coeruleo. (Mat. med.) Les auteurs, & sur - tout les Allemands, ont donné de grandes vertus au bluet. La plûpart des Medecins en font cependant assez peu de cas; & si l'on en croit Geoffroy, les vertus qu'on lui attribue sont tout - à - fait incertaines & précaires.

L'huile de bluet se fait de la façon suivante. Prenez des fleurs de bluet cueillies avant le lever du soleil, autant qu'il vous plaira; pilez - les dans un mortier de marbre; renfermez - les dans un vaisseau de verre dont l'ouverture soit fort large; fermez exactement ce vaisseau, & l'exposez au soleil pendant un mois entier: on peut luter ce vaisseau avec du levain.

Cette huile est un excellent ophthalmique, selon Timaeus, dans les fluxions chaudes, acres & salines.

Eau de bluet, selon M. Geoffroy. Prenez une certaine quantité de fleurs de bluet avec leur calice; broyez - les, & faites - les macérer pendant vingt - qua: tre heures dans une suffisante quantité d'eau de neige; distillez ensuite à un feu de sable modéré: c'est l'eau que les François appellent eau de casse - lunette.

On assûre que cette eau & celle d'eufraise sont un excellent remede contre l'inflammation des yeux; & on la recommande avec le musc, le benjoin, & la fleur d'orange, pour donner au visage un teint fleuri, sur - tout si l'on y ajoûte le lait virginal.

Tournefort conseille l'eau de casse - lunette dans les ophthalmies avec rougeur, dans la chassie, & toutes les fois qu'il est question d'éclaircir la vûe & de la fortifier, avec une quantite suffisante de camphre & de safran, lorsqu'il s'agira de calmer une inflammation. (N)

BLUTEAU (Page 2:288)

BLUTEAU, s. m. instrument dont les Boulangers se servent pour séparer le son d'avec la farine. Voyez la fig. A A, Planche du Boulanger.

Il y a deux principales parties dans un bluteau; la caisse, & le bluteau proprement dit. La caisse est un coffre de bois proportionné à la longueur & à la grosseur du bluteau qu'il renferme, & soûtenu sur deux, quatre ou six piés aussi de bois; à l'un des bouts de cette caisse est un trou par lequel le grain moulu ou la farine entre dans le bluteau; le son en sort par un autre trou fait à l'autre extrémité de la caisse: enfin sur le devant sont deux ou plusieurs guichets, qui se ferment avec des targettes, qu'on ouvre pour tirer les différentes sortes de farines qui y ont été blutées.

Chez les Boulangers, la caisse du bluteau peut n'être pas tout entiere de bois; souvent il n'y a que les deux bouts & le dessus qui en soient: ils placent le bluteau de façon que le mur sert de derriere, le plancher de fond, & une toile attachée le long du dessus, & qui pend jusque sur le carreau de devant à la caisse.

Le bluteau proprement dit, est un gros & long cylindre fait de plusieurs cerceaux environnés d'étamine de soie, de laine, & souvent de l'une & de l'autre ensemble, à travers laquelle passe le plus fin du grain moulu.

Ce cylindre est divisé en trois ou quatre parties de différente finesse; ce qu'il y a de plus fin étant toûjours à la tête du bluteau: d'où l'on voit qu'il peut y avoir autant de degrés de finesse dans les farines, qu'il y a de divisions différentes dans les bluteaux.

Il faut que le bluteau soit un peu incliné par un bout, afin que lorsqu'il est agité par la manivelle, le grain moulu tombant successivement par ces divisions, laisse sous chacune d'elles la farine qui lui convient; & que le son ne trouvant point de passage par où il puisse s'échapper, tombe au bout du bluteau par le trou qu'on y a ménagé.

Cependant comme ces divisions sont très - peu sensibles, & qu'il n'y a presque point de différence entre les degrés de finesse des trois ou quatre premieres, non plus qu'entre ceux des trois ou quatre dernieres, on n'en fait pour l'ordinaire que deux parts, & l'on mêle ensemble les farines qui ont passé par les divisions qui sont à - peu - près égales en finesse.

Outre ces divers degrés de finesse qui sont dans le même bluteau, il y a encore différentes sortes de bluteaux propres à chaque espece de farine, mais qui ne different des autres qu'en ce qu'ils sont plus ou moins gros.

Au - dessus du bluteau est une tremie dans laquelle on verse la farine, ou toute autre chose qu'on veut bluter: au bas de cette tremie est une ouverture recouverte par une planchette qui se hausse & se baisse selon la quantité de grain qu'on veut donner au bluteau. De la tremie le grain tombe dans l'auget, d'où il passe dans le bluteau.

Bluteau (Page 2:288)

Bluteau, terme de Courroyeur; c'est un paquet de laine fait de vieux chiffons ou bas d'estame, avec lequel les Courroyeurs essuient les cuirs des deux [p. 289] côtés, après les avoir chargés de bierre aigre. Voyez Courroyer; voyez la fig. 5. Pl. du Courroyeur.

BLUTER (Page 2:289)

BLUTER, en terme de Boulanger; c'est séparer la farine d'avec le son par le moyen du bluteau. On appelle farine blutée, celle qui a passé par le bluteau.

BLUTERIE; (Page 2:289)

BLUTERIE; c'est, parmi les Boulangers, le lieu où sont placés les bluteaux, & où l'on blute la farine.

B O

BOA (Page 2:289)

* BOA, (Hist. nat.) c'est le nom d'un serpent aquatique, d'une grandeur demesurée, & qui s'attache particulierement aux boeufs, dont il aime beaucoup la chair: c'est ce qui lui a fait donner le nom qu'il porte. Il aime aussi beaucoup le lait. S'il est vrai, ainsi que le dit Duncan, qu'il ne puisse vivre d'autre chose, l'espece en doit être peu nombreuse; & si l'on en trouve quelquefois dans la Calabre, ainsi qu'on nous l'assûre, il est étonnant que nous n'en ayons pas une description plus exacte. On tua un boa sous le regne de l'empereur Claude, dans lequel on trouva un enfant entier. Ceux qui ont avancé qu'il pouvoit avaler un boeuf, ne méritent qu'on rapporte leur sentiment que pour montrer jusqu'où peut aller l'exagération. Les historiens font assez ordinairement le contraire de la montagne en travail: s'agit - il d'une souris? leur plume enfante un éléphant.

BOBAQUE (Page 2:289)

* BOBAQUE, s. m. (Hist. nat.) sorte d'animal assez ressemblant au lapin, qui se trouve sur les bords du Nieper, ayant deux dents en haut & autant en bas, & le poil de la couleur du blaireau; il se terre comme le lapin; il fait ses provisions pour l'hyver depuis le mois d'Avril jusqu'au mois d'Octobre; alors il se retire sous terre, & n'en sort qu'au printems: il est facile à apprivoiser, & donne beaucoup de plaisir lorsqu'il a été instruit. On dit que cet animal est hermaphrodite.

BOACRES (Page 2:289)

BOACRES, (Géog. anc.) lieu d'Italie sur la voie Aurélienne, & sur la route de Rome à Arles par la Toscane & les Alpes: on croit que c'est la même chose que Boacte. Voyez Boacte.

BOACTE (Page 2:289)

BOACTE, (Géog. anc. & mod.) riviere d'Italie dans la Ligurie. Quelques - uns croient que c'est la Vera ou Vella. Cluvier l'explique de la Brig ole.

BOAE (Page 2:289)

BOAE, (Géog. anc. & mod.) ville de Peloponese dans la Laconie, près d'un golfe qui en étoit appellé Boetiacus sinus. Les Géographes prétendent que c'est le Vasica d'aujourd'hui, ou Batica, ou Vatica.

BOAVISTA (Page 2:289)

BOAVISTA, (Géog. mod.) petite île, la plus orientale de celles du cap - Verd.

BOBECHE (Page 2:289)

BOBECHE de chandelier. Voyez Chandelier.

Bobêche (Page 2:289)

* Bobêche, s. f. Les ouvriers en ser, mais surtout les Couteliers, donnent ce nom à un petit morceau d'acier fin & trempé, d'un pouce de long & un peu plus, & portant 3 à 4 lignes d'epaisseur d'un côté, sur une ligne ou environ de l'autre, ce qui lui donne la forme d'un coin oblong. Quand les Couteliers forgent un rasoir, ils prennent un morceau d'étoffe ou de gros acier; ils l'étirent, le recourbent par un bout, inserent la bobeche entre les deux parties recourbées, la soudent, & elle forme le tranchant de l'ouvrage. On n'use de bobeches que pour épargner l'acier fin. Dans un rasoir, par exemple, le tranchant se trouve par ce moyen d'acier fin, & le dos de gros acier; d'où il arrive que si la piece est mal forgée, le gros acier s'étendant beaucoup sur l'acier fin, le iasoir ne peut servir qu'en tres - peu de tems il ne devienne mauvais; & que quelque bien que le rasoir soit forgé, on ne peut l'user entierement. On forge un grand nombre de bobeches à la fois: pour cet effet on choisit le meilleur morceau d'acier d'Angleterre ou d'Allemagne que l'on ait; on l'étire, & on lui donne sur toute sa longueur la forme que nous avons décrite plus haut; on le divise sur la tranche par autant d'entailles obliques qu'il peut contenir de bobeches; on le trempe, puis on frappe dessus avec un petit marteau; il se casse à toutes les divisions, & donne toutes les bobeches séparées; on fait les entailles obliques, afin qu'il y ait à la partie supérieure de la bobeche une espece de bec qui s'étende sur l'épaisseur de la boucle du gros acier recourbé, & qui la recouvre: si la bobeche au lieu d'être en losange, étoit quarrée, il est évident que, n'ayant point de bec, quand on l'insereroit entre les deux parties de l'acier recourbé, l'endroit du coude ne seroit pas couvert d'acier fin, & que par conséquent le haut de la piece forgée que ce coude formeroit, seroit de gros acier & mauvais; à moins que l'ouvrier n'eût l'attention d'enlever sur la tranche cette portion; ce qu'il est quelquefois obligé de faire. Voyez Coutelier.

BOBENHAUSEN (Page 2:289)

BOBENHAUSEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le comté de Hanau.

BOBER (Page 2:289)

BOBER, (Géog.) riviere de la basse Silésie, qui se jette dans l'Oder.

BOBERAU (Page 2:289)

BOBERAU, (Géog.) petite ville de Silésie dans la principauté de Jagerndorff.

BOBERSBERG (Page 2:289)

BOBERSBERG, (Géog.) petite ville de la basse Silésie, sur les frontieres de la Lusace, sur la riviere de Bober.

BOBINE (Page 2:289)

* BOBINE, s. f. instrument à l'usage de tous les ouvriers qui ourdissent, & de plusieurs autres, Passementiers, Manufacturiers en soie, Rubaniers, Epingliers, Tireurs - d'or, Trifileurs; &c. C'est en général un cy lindre de bois léger, qui a plus ou moins de diametre & de longueur, & qui est percé sur toute sa longueur d'un petit trou, dans lequel on fait passer une broche qui lui sert d'axe. Tantôt la broche mobile fait tourner la bobine; tantôt la bobine tourne sur la broche immobile. La bobine n'est pas ordinairement de même diametre sur toute sa longueur: il y en a surtout de deux especes bien différentes; les unes sont absolument faites en cone; les autres en cylindre cavé sur toute sa longueur; ensorte que dans cellesci, tantôt le point le plus bas de la cavité tombe sur le milieu de la longueur, & tantôt la cavité étant la même par - tout, les extrémités du cylindre forment seulement des rebords. Toutes les bobines servent à envider ou de la laine, ou de la soie, ou du fil, &c. Les bobines coniques sont à l'usage des moulineurs & des tordeurs de laine, de soie, &c. Comme il faut que le fil se devide verticalement de dessus ces bobines, s'il y avoit un rebord il empêcheroit le devidage. Je ne sai si dans les moulins à tordre la soie, on ne parviendroit pas par la seule figure des bobines, à remédier à l'inégalité du tors: c'est à M. de Vaucanson à examiner ce méchanisme. La cavité des bobines cylindriques sert à recevoir le fil, & à le contenir de maniere qu'il ne s'éboule point.

La bobine des Epingliers est un assez gros cylindre de bois, traversé d'un arbre, dont un bout est soûtenu dans un collet, & dont l'autre est garni d'une manivelle: la manivelle fait tourner le cylindre, qui se charge en tournant du fil trifilé qui doit servir à faire l'épingle.

Les Manufacturiers en soie ont de grandes bobines ou canons à deux têtes, un peu gros, qui leur servent à devider le fil de lae au sortir de la boutique du cordier; & de petites bobines ou canons, qui portent la dorure.

La bobine du Rubanier, du Faiseur de bas au métier, &c. est une espece de rochet dont les rebords sont plats en - dehors, & la longueur concave, & d'un bois plus léger que le rochet; sa grosieur & sa longueur varient. Elle sert, ainsi que le rochet, à recevoir les soies devidées. Voyez Rochet.

La bobine du Tireur - d'or est une espece de roue mobile, sur laquelle on devide le fil. Voyez Tireurd'or. Cet instrument est long d'un demi - pié tout au

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