ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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BLATTENBURG (Page 2:280)

BLATTENBURG, (Géog.) ville du duché de Gueldre, sur la Meuse.

BLAUSTROM (Page 2:280)

BLAUSTROM, (Géog.) riviere dans la Soüabe qui se jette dans le Danube près d'Ulm.

BLAUBEUREN (Page 2:280)

BLAUBEUREN, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le duché de Wirtemberg, sur la riviere d'Ach.

BLAYE ou BLAIE (Page 2:280)

BLAYE ou BLAIE, (Géog.) ville de France dans le Bourdelois en Guyenne, sur la Gironde. Lon. 16. 53. lat. 45. 6.

BLAYER (Page 2:280)

BLAYER, s. m. (terme de Coûtumes.) est un seigneur haut - justicier qui a droit de blairie. (H)

BLÉ (Page 2:280)

BLÉ, s. m. plante qui produit un grain dont on fait le pain, qui est la principale nourriture de l'homme. Voyez Pain.

On donne aussi le nom de blé au grain ou semence de cette plante, après qu'elle est séparée de son épi. Voyez Grain & Semence.

Dans le commerce des blés on n'en distingue que de trois sortes: le blé proprement dit, qu'on nomme autrement froment; voyez Froment: le seigle qui est une espece bien différente, & d'une qualité fort inférieure; voy. Seigle: & un troisieme blé qui résulte du mêlange des deux autres, qu'on appelle blé méteil; voyez Méteil.

A l'égard des laboureurs, ils mettent encore au nombre des blés plusieurs de ces grains que l'on seme au mois de Mars, comme l'orge, l'avoine, les pois, la vesce, &c. voyez ces mots: mais pour les distinguer, ils les qualifient de petits blés.

Le maïs & le sarasin sont encore des grains auxquels on donne le nom de blé: l'un s'appelle blé de Turquie & blé d'Inde, & l'autre blé noir. Voyez Blé de Turquie & Blé noir .

Il n'y a que l'Europe, mais non pas par - tout; l'Egypte, & quelques autres cantons de l'Afrique, le long des côtes de Barbarie, & peu d'endroits de l'Amérique, défrichés & cultivés par les Européens, comme la nouvelle France, la nouvelle Angleterre, & l'Acadie, qui produisent du blé.

Les autres parties du monde ont en place le maïs & le riz; & même en quelques lieux des îles & du grand continent de l'Amérique, de simples racines, telles que sont les patates & la manioc. Voyez Patate & Manioc.

L'Egypte passoit autrefois pour le pays le plus fertile en blé. On sait par l'histoire sainte, en quelle réputation elle étoit sur ce point dès les premiers tems; & l'on apprend par l'histoire profane, qu'elle en fournissoit à une partie des peuples soûmis à l'empire Romain, & qu'on la nommoit la mere nourrice de Rome & de l'Italie. La France, l'Angleterre, & la Pologne semblent avoir pris la place de l'Egypte; & c'est de leur abondance & de leur superflu, que la plûpart des autres nations de l'Europe subsistent.

L'opinion commune est que dans les premiers siecles du monde on ne vivoit que des fruits de la terre & de gland: quelques - uns ajoûtent cette espece de noisette que produit le hêtre, qu'ils prétendent avoir été appellé pour cela fagus en Latin, du mot Grec FA/GW, je mange. Ils disent qu'on n'avoit ni l'usage du blé, ni l'art de le préparer & de le rendre mangeable. Voyez Boulanger.

On dit que c'est Cerès qui a fait connoître le blé aux hommes; ce qui la fit mettre au rang des dieux. D'autres attribuent cet honneur à Triptoleme, fils de Celée, roi des Eleusiniens. D'autres veulent que Cerès ait trouvé le blé, & que Triptoleme ait inventé l'art de le semer & de le cultiver.

Diodore de Sicile dit que ce fut Isis; surquoi Polydore Virgile observe qu'il ne differe point des autres, parce qu'Isis & Cerès sont la même. Les Athéniens prétendoient que c'étoit chez eux que cet art avoit commencé. Les Crétois & les Siciliens aspiroient à la même gloire, aussi - bien que les Egyptiens. Quelques - uns croyent que les Siciliens sont mieux fondés, parce que la Sicile étoit la patrie de Cerès, & que cette déesse n'enseigna ce secret aux Athéniens, qu'après l'avoir appris aux Siciliens.

D'autres prétendent que Cerès passa d'abord dans l'Attique, de - là en Crete, & enfin en Sicile. Il est cependant des savans qui soûtiennent que c'est en Egypte qué l'art de cultiver les blés a commencé; & certainement il y avoit des blés en Egypte & dans l'Orient, long - tems avant Cerès. Voyez aux articles Froment, Seigle, Épautre, Méteil , &c. le choix de terre, la culture, & les autres parties de l'agriculture qui leur conviennent.

Pour conserver le blé, il faut le bien sécher & le tenir net. Le grenier doit avoir ses ouvertures au septentrion ou à l'orient, & des soûpiraux au haut. Il faut avoir soin de le travailler de quinze en quinzo jours tout au moins, les six premiers mois: dans la suite il suffit de le cribler tous les mois. Après deux années il ne s'échauffe plus, & il n'a plus rien à craindre que de l'air & de l'humidité étrangere. Voyez Grenier.

Peu de tems après le siége que soûtint Metz sous Henri II. le duc d'Epernon fit faire de grands amas de grains dans la citadelle, qui se sont conservés jusqu'en 1707. Quoique la citadelle eût été bâtie sous Henri III. il y en avoit un tas dans le magasin, avec lequel on fit du pain, dont le roi, le dauphin, & les seigneurs qui passerent par cette ville mangerent.

Une des choses qui contribue le plus à la conservation du blé, c'est la croûte qui se forme sur toute la superficie par la germination des grains extérieurs, jusqu'à l'épaisseur d'un pouce & demi. On se promenoit sur celui de Metz, sans que cette croûte obéît. On a vû à Sedan un magasin taillé dans le roc & assez humide, dans lequel il y avoit un tas de blé très - considérable depuis 110 ans: il étoit revêtu d'une forte croûte épaisse d'un pié.

Il y a des greniers à Chaalons où l'on conserve le blé 30 ou 40 ans.

On choisit le plus beau blé & du meilleur cru qu'il est possible. Après l'avoir travaillé, on en fait un tas aussi gros que le plancher le peut permettre: on met ensuite dessus un lit de chaux vive en poudre de trois pouces d'épaisseur; puis avec des arrosoirs on humecte cette chaux qui forme avec le blé une croûte. Les grains de la superficie germent, & poussent une tige d'environ un pié & demi de haut, que l'hyver fait périr: on n'y touche point que quand la nécessité y oblige.

Blé de Turquie (Page 2:280)

Blé de Turquie, maïs; genre de plante dont la fleur n'a point de pétales: elle est composée de plusieurs étamines qui sortent d'un calice. Cette fleur est stérile; les embryons naissent séparément des fleurs; ils sont rassemblés en épis, & terminés par un long filet. Les épis sont enveloppés dans des feuilles qui leur servent de gaines. Chaque embryon devient une semence arrondie, anguleuse, & enchâssée dans l'un des chatons du poinçon qui soûtient l'épi du fruit. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Il y a du blé de Turquie en Bourgogne, en Franche - Comté, & ailleurs. Il vient facilement, & c'est toûjours un secours dans les famines. On en fait du pain assez sain. On en consomme considérablement dans l'Amérique, aux Indes, & en Turquie. Il aime la terre grasse bien remuée, & les sillons larges; le froid lui est très - contraire. Quant à sa culture, voy. Agriculture.

Blé noir (Page 2:280)

Blé noir ou Sarasin, fagopyrum; genre de plante dont la fleur n'a point de pétales: elle est composée de plusiours étamines qui sortent d'un calice divisé en cinq parties. Le pistil devient dans la suite une semence triangulaire, renfermée dans une en<pb-> [p. 281] veloppe qui a servi de calice à la fleur. Ajoûtez aux caracteres de ce genre, que les fleurs naissent en grappe ou en épi, & que les racines sont chevelues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plane . (I)

* Le sarrasin est plus commun en France que le blé de Turquie. Il ne sert qu'à nourrir la volaille. Les faisans en sont friands; c'est pourquoi l'on en seme dans les bois, & par - tout où l'on veut attirer ces oiseaux. Le pain & la bouillie qu'on en fait, sont noirs & amers, à moins qu'on n'y mêle d'autres grains. Le fourrage en est bon pour les vaches. Il vient dans toutes sortes de terres, & aime la secheresse. Les labours lui sont avantageux, & on le seme en sillons. Les pierres & les cailloux ne l'empêchent pas de pousser. En semant de bonne - heure dans les pays chauds, on en fera jusqu'à deux récoltes par an. Quant à sa culture, c'est la même que celle des autres grains. Voyez Agriculture.

BLECKINGEN (Page 2:281)

BLECKINGEN, (Géog.) contrée de Suede dans la Gothie méridionale, bornée au nord par la Gothie, & au couchant par la Scandinavie.

BLEIBURG (Page 2:281)

BLEIBURG, (Géog.) ville & château sur la riviere de Feistritz dans la Carinthie.

BLEICHRODA (Page 2:281)

BLEICHRODA, (Géog.) petite ville du comté de Hohenstein en Thuringe.

BLEICHFELD (Page 2:281)

BLEICHFELD, (Géog.) petite ville de l'évêché de Wurtzburg en Franconie.

BLEIDERSTADT (Page 2:281)

BLEIDERSTADT, (Géog.) petite ville du comté de Nassau, à la source de la riviere d'Aar.

BLENDA (Page 2:281)

BLENDA, (Géog.) petite ile de l'Archipel.

BLESS (Page 2:281)

BLESS, (Géog.) petite ville de la Wetteravie, appartenante à l'électeur de Treves.

BLEY - STADT (Page 2:281)

BLEY - STADT, (Géog.) petite ville du royaume de Bcheme.

BLIESS (Page 2:281)

BLIESS, (Géog.) petite riviere qui se jette dans la Saar.

BLEMMYES ou BLEMYES (Page 2:281)

BLEMMYES ou BLEMYES, s. m. plur. (Hist. anc. & Géog.) Les anciens Géographes font mention d'un peuple de ce nom (fabuleux sans doute), qui n'avoit point de tête, & qui avoit les yeux & la bouche dans la poitrine: on dit qu'ils habitoient une partie de l'Ethiopie.

BLENDE (Page 2:281)

BLENDE, (Minéralogie.) ce mot est Allemand: on s'en sert dans les mines pour désigner an minéral qui n'est bon à rien; on l'appelle en Latn pseudo - galena, galena inanis, mica. Henckel, dans sa Pyritologie, dit que c'est une pierre martiale, stérile, composée de parties arsémicales, & d'une terre qui résiste à l'action du feu. Il y entre aussi du soufre. On la trouve sur - tout dans les mines de plomb & d'argent. Hoffmann regarde les blendes comme la matrice de ces métaux. Il y en a de plusieurs especes & couleurs; les plus ordinaires sont noires, luisantes, & ressemblantes à la mine de plemb, quoi qu'elles ne soient point si brillantes; on les appelle sterile nigrum, & en Allemand pech blende. Il y en a, outre cela, de brunes, de rouges, de jaunes, de cendrées, & de blanchâtres. Celles qui sont jaunes ou de couleur d'or, se nomment katsen gold, or de chat; celles qui sont blanches s'appellent katsen silber, argent de chat. A la simple inspection & au poids, on est tenté de croire que ce minéral contient du métal: mais il ne s'y en trouve jamais que peu ou point du tout. Ces blendes déplaisent souverainement aux Fondeurs; car non - seulement elles ne fournissent rien de bon, mais elles sont affamées des autres minéraux, & les rendent réfractaires. Le savant M. Pott a fait une dissertation très - étendue sur ce minéral.

Nonobstant toutes ces mauvaises qualités des blendes, M. Marggraf a observé qu'il s'en trouve quelquefois qui contiennent une terre métallique propre à produire du zinc, & M. Pott a remarqué le premier que le cuivre mêlé avec la pseudo - galene ou blende pulvérisée, & des charbons pilés mis au creuset, prenoit une couleur fort approchante de celle du laiton; d'où il conclut que la blende a de l'affinité avec la pierre calaminaire.

M. Marggraf a poussé ses recherches plus loin, & a tiré du zinc d'une espece de blende choisie, qui venoit de Freyberg en Saxe. Voici comme il en donne le procédé: il faut la purifier de la pyrite arsénicale jaune qui y est attachée, & après l'avoir pulvérisée on la brûle petit - à - petit, en observant de pousser le feu sur la fin de l'opération, ce qu'on continue pendant plusieurs heures, jusqu'à ce qu'on ne sente plus aucune odeur, & que la matiere ait perdu tout brillant; la blende ainsi brûlé, on en prend quatre onces mêlées avec deux drachmes de charbon; on met ce mêlange au feu dans des vaisseaux fermés; on aura de véritable zinc 6 à 8 grains, & autour de 4 à 5 grains de fleurs de zinc.

« Ou bien on prend la même quantité de blende brûlée; on verse dessus 4 onces d'esprit de vitriol bien rectifié: le mêlange s'échauffe; & la digestion, suivant la matiere du zinc, se mettra en solution avec quelques particules de fer; il faut précipiter cette solution par une lessive de cendres gravelées jusqu'à ce qu'il n'aille plus rien au fond; après que cette chaux aura été souvent édulcorée dans l'eau chaude & desséchée, vous en prendrez un peu plus de 3 drachmes; vous les mêlerez avec une demi-drachme de charbon; vous y joindrez 2 drachmes & 2 scrupules de petites lames de cuivre, arrangeant le tout couche sur couche dans le creuset, que vous couvrirez de poussiere de charbon, & que vous mettrez au feu de fusion; après quoi, quand tout sera refroidi, vous trouverez le plus beau laiton. Si vous le voulez aussi, ce précipité mis dans des vaisseaux fermés de la maniere susdite, peut être réduit en zinc ». Voyez Zinc.

Ces deux procédés sont de M. Marggraf, & se trouvent dans le 11. vol. des Mémoires de l'Académie royal: de Prusse, année 1748, à la fin d'un mémoire sur le zinc du même auteur. ( - )

BLESNEAU (Page 2:281)

BLESNEAU, (Géog.) petite ville de France, dans le gouvernement d'Orléanois, dans la Puisaye, sur le Loin.

BLEU (Page 2:281)

BLEU, adj. Un corps paroît bleu, parce que ses parties ont une situation & une contexture qui les rend propres à réfléchir les rayons bleus en plus grande quantité que les autres. Voyez Couleur.

Pour expliquer la couleur bleue du firmament, Newton remarque que toutes les vapeurs, quand elles commencent à se condenser & à s'assembler, deviennent d'abord capables de réfléchir des rayons bleus avant qu'elles puissent former des nuages d'aucune autre couleur. Le bleu est donc la premiere couleur que commence à réflechir l'air le plus net & le plus transparent lorsque les vapeurs ne sont pas parvenues à la grosseur suffisante pour réflechir d'autres couleurs.

M. de la Hire remarque, après Léonard de Vinci, qu'un corps noir quelconque vû à travers un autre corps blanc & transparent, paroît de couleur bleue; & c'est par - là qu'il explique la couleur azurée du firmament, dont l'immense étendue étant entierement dépourvûe de lunnere, est apperçûe à travers l'air qui est éclairé & comme blanchi par la lumiere du soleil. Il ajoûte que par la même raison la suie mêlée avec du blanc forme du bleu. Il explique par le même principe la couleur bleue des veines sur la surface de la peau, quoique le sang dont elles sont remplies soit d'un rouge foncé: car, dit - il, à moins que la couleur rouge ne soit vûe au grand jour, elle paroît un rouge obscur & qui approche du noir; & comme elle se trouve dans une sorte d'obscurité dans les veines, elle peut avoir l'effet de la couleur noire, qui considérée à travers la membrane de la veine &

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