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Les toiles dûement pressées, pour leur faire perdre les plis qu'elles ont, sont enveloppées de papier; c'est ce qu'on appelle mettre en papier, & aussi la derniere préparation qu'on leur donne dans les manufactures.
Il y a des toiles que l'on fait passer au mailloir,
Il y en a d'autres que l'on fait passer à la calendre; cette méthode n'altere point tant les toiles: mais à l'égard de l'apparence de finesse & de perfection qu'elle leur donne, elle est comme l'autre sujette à l'inconvénient, que le premier blanchissage la fait évanoüir.
BLANCK (Page 2:278)
BLANCK, s. m. (Commerce.) c'est une monnoie fictive, par laquelle on compte en Hollande. Le blanck vaut 6 duytes ou 1 1/2 sou argent de France.
BLANCKENBERG (Page 2:278)
BLANCKENBERG, (Géog.) petite ville de la Flandre Espagnole, sur la mer, entre Ostende & l'Ecluse. Il y a une ville de ce nom dans le duché de Bergue, sur la riviere de Sieg.
BLANCKENBURG (Page 2:278)
BLANCKENBURG, (Géog.) principauté d'Allemagne, dans la basse Saxe. Il y a encore une ville de ce nom dans la Thuringe.
BLANCKENHAYN (Page 2:278)
BLANCKENHAYN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, à 4 lieues d'Erford.
BLANCKENHEIM (Page 2:278)
BLANCKENHEIM, (Géograph.) petite ville & comté d'Allemagne, sur la riviere d'Ahr.
BLANDICES (Page 2:278)
BLANDICES, s. f. (terme de Palais.) signifie des flateries ou cajoleries artificieuses, par où l'on surprend le consentement de quelqu'un. (H)
BLANKA (Page 2:278)
BLANKA, (Géog.) petite île du golfe de Méxique, près la côte de Tlascala, à peu de distance de la Vera - Crux.
BLANKIL (Page 2:278)
BLANKIL, s. m. (Commerce.) petite monnoie d'argent de billon, qui est en usage dans les royaumes de Fez & de Maroc: elle vaut environ deux sous six deniers de notre argent.
BLANOS (Page 2:278)
BLANOS, (Géog.) petite ville maritime d'Espagne, en Catalogne, près de la riviere de Tordera, au nord de son embouchure.
BLANZAC (Page 2:278)
BLANZAC, (Géog.) petite ville de France, dans l'Angoumois, sur la riviere de Nay, aux frontieres de la Saintonge.
BLARE (Page 2:278)
BLARE, s. f. (Commerce.) petite monnoie de
cuivre, avec mêlange d'un peu d'argent: elle se fabrique
à Berne en Suisse, au même titre que les ratzes
de Souleurre & de Fribourg, & elle a à peu près la
même valeur. Voyez
BLASIA (Page 2:278)
BLASIA, genre de plante à fleur monopétale, campaniforme, tubulée, & ressemblante en quelque façon à la trompe d'un élephant. Cette fleur est stérile & n'a point de calice: les fruits sont des capsules qu'on trouve le long des bords des feuilles, & où il y a pour l'ordinaire dix semences arrondies & très petites. Nova plantarum genera, par M. Micheli. (I)
BLASON (Page 2:278)
BLASON, s. m. l'Art Héraldique ou l'Art de blasonner les armoiries des maisons nobles, ou d'en expliquer
toutes les parties dans les termes qui leur conviennent.
Voyez
Des diverses étymologies du mot blason, la plus probable est celle qui le fait venir du mot Allemand
Il y a cette différence entre les armes & le blason,
que les premieres sont des devises ou des figures dont
est chargé l'écusson, & que le blason est la de>cription que l'on en fait verbalement. Voyez
Les regles de cet Art sont 1° de nommer d'abord le métal ou la couleur du champ, comme d'or, d'argent, ou de gueules: 2° de spécifier la maniere ou la division de l'écu par lignes, soit de haut en - bas, ou en bandes, & de même la différence de la ligne, c'est à savoir si elle est endentée, engrelée, &c. 3° dire ensuite ce que porte le champ: 4° après avoir exprimé de la sorte le champ, sa division & son port, s'il y a plus d'une piece dans le champ, il faut commencer par la principale: 5° s'il y a plus d'une sorte de pieces dans le champ, il faut nommer la premiere celle qui est dans la principale partie: 6° éviter la répétition des termes en blasonnant, & sur - tout celle de ces mots de, ou, &, avec: 7° les trois formes de blasons consistent en métaux, en pierres précieuses, & en planetes: la premiere convient aux simples gentilshommes; la seconde aux nobles qualifiés ducs, comtes, &c. la troisieme aux empereurs, aux rois, aux princes, quoique cette variété soit improuvée des François, ainsi que des autres nations qui n'usent que de métaux & de couleurs pour tous les degrés de noblesse, & quoique nous tenions d'eux l'Art héraldique: 8° c'est mal blasonner, que de mettre couleur sur couleur, & métal sur métal; ce qui souffre une seule exception en faveur des armes de Jérusalem, qui sont d'argent à la croix potencée de gueules entre quatre petites croix d'or. Ajoûtez que des lions debout sont dénommés rampans; s'ils marchent, passans, gardans; on les nomme encore saillans, regardans, &c. Les loups & les ours se qualifient comme les lions; les griffons, au lieu de rampans & de saillans, sont dits segreans; les lions, les griffons, & les aigles sont dénommés aussi langués & armés; les cygnes, membrés; les faucons, chaperonnés; les coqs, armés, crêtés, barbetés, c'est - à - dire, lorsque les langues, les becs, & les serres de ces animaux sont d'une couleur différente de leur corps.
Lorsqu'un enfant ou un animal sort du fond de l'écu, on l'appelle issant; lorsqu'il est dessus, on le dit gissant; s'il part du milieu, il se qualifie naissant, &c. Voyez ces articles. (V)
BLASPHEME (Page 2:278)
BLASPHEME, s. m. se dit en général de tout discours ou écrit injurieux à la Majesté divine: mais dans l'usage ordinaire, on entend plus spécialement par blasphèmes, les juremens ou impiétés contre le saint nom de Dieu, proferés de vive - voix. (H)
Les Théologiens disent que le blasphème consiste à attribuer à Dieu quelque qualité qui ne lui convient pas, ou à lui ôter quelqu'attribut qui lui convient. Selon saïnt Augustin toute parole mauvaise, c'est - à - dire, injurieuse à Dieu, est un blasphème: Jam verò blasphemia non accipitur nisi mala verba de Deo dicere. De morib. Manich. lib. II. cap. xj. Ainsi ce seroit un blasphème, que de dire que Dieu est injuste & cruel parce qu'il punit le péché originel dans les enfans qui meurent sans baptême. Le biasphème est une suite ordinaire de l'hérésie: puisque celui qui croit mal, parle indignement de Dieu & des mysteres qu'il méprise. C'est ce qui s'appelle proprement blasphème. (G)
BLASPHÉMATEUR (Page 2:278)
BLASPHÉMATEUR, s. m. celui qui blasphème ou qui prononce un blasphème. Les blasphèmateurs ont toûjours été séverement punis par la justice humai<pb-> [p. 279]
BLASPHEMATOIRE (Page 2:279)
BLASPHEMATOIRE, ce qui contient ou exprime un blasphème. C'est une qualification que les souverains pontifes & les théologiens donnent quelquefois à certaines propositions injurieuses à Dieu, ou qui lui attribuent des choses contraires ou répugnantes à sa souveraine perfection. Ainsi la cinquieme proposition de Jansenius: c'est une erreur Semipelagienne, que de dire que Jesus - Christ est mort ou a répandu son sang pour tous les hommes, entendue en ce sens, que Jesus - Christ n'est mort que pour le salut des prédestinés, est déclarée blasphématoire dans la condamnation qu'en porta Innocent X. Le cardinal de Lugo distingue deux sortes de propositions blasphématoires: les unes simples, qui contiennent quelque chose de contraire à la foi, mais qui n'est pas clairement énoncé: les autres héréticales, qui au blasphème ajoûtent l'hérésie formelle & clairement exprimée. Disp. XX. de Fïde, sect. III. n° 100. (G)
BLATIER (Page 2:279)
* BLATIER, s. m. (Commcrce & Police.) marchand qui achete le blé sur les greniers des campagnes, pour le revendre dans les marchés des villes. Ce mot vient du vieux terme Latin bladus, fruit ou semence. Il y avoit une communauté de blatiers à Paris du tems de S. Loüis, & ce prince leur donna des statuts. Il y a plus de trois siecles que ceux de cette ancienne communauté sont réduits à vendre à petite mesure, & ont été nommés regratiers ou grainiers; ceux qui font ce grand commerce se nomment marchands de grains. Le nom de blatiers n'est donc resté qu'à une cinquantaine de petits marchands forains, qui vont avec des chevaux ou des ânes chercher le blé dans les campagnes, & qui l'amenent à somme dans les marchés des grandes villes.
Ce commerce a son avantage & son inconvénient pour le public. Les blatiers facilitent la vente des grains à ceux qui n'en ont qu'une petite quantité: mais aussi ce grain, qu'ils acnetent & sur lequel ils gagnent, revient plus cher entre les mains de celui qui doit le consommer. Il est de la bonne police d'avoir l'oeil sur ces petits commerçans, & de les empêcher de mêler les grains, de les falsifier, & de les faire renfler, ce qu'ils appellent blatrer.
BLATRER (Page 2:279)
BLATRER, v. act. c'est apprêter le grain, le rendre frais, & lui donner de la couleur & de la main, par des préparations dangereuses. Ce secret est employé par les petits marchands de grains, & même par les gros marchands: mais la police y veille, & quand ils sont surpris elle les punit.
BLATTE (Page 2:279)
BLATTE, blatta, (Hist. nat.) On a donné ce nom à plusieurs insectes de nature tres - différente; comme les vers qui naissent dans les oreilles, & ceux qui rongent les étoffes & les livres; ceux des intestins, de la farine, &c. Aujourd'hui, selon M. Linnaeus,
La seconde espece de blatte de M. Linnaeus est jaunâtre,
& les enveloppes des ailes sont tachées de
noir. On trouve cet insecte dans les cases des lappons: il se loge entre les écailles des poissons que l'on
fait dessécher sans être salés. Mouffet, Insect. theatru>.
pag. 137. Linnaei, Syst. nat. & Fauna suoecica. Voyez
BLATTA BYZANTINA (Page 2:279)
* BLATTA BYZANTINA, (Hist. nat. Conchyliolog.) c'est ie nom qu'on donne au couvercle d'une coquille
oblongue, dont la substance ressemble assez à de
la corne: on l'appelle blatta, à cause de sa ressemblance
avec la teigne ou la motte dite blatta & Bysantina, parce qu'elle vient de Constantinople appellée
autrefois Byzance. On dit que prise intérieurement,
elle purge & divise les humeurs; & extérieurement,
que si on la brûle l'odeur en est bonne pour les étouffemens de la matrice. Il y a eu de grandes disputes entre
les Naturalistes pour savoir ce que ce pouvoit être que
cette coquille. Quelques - uns ont cru que c'étoit le
couvercle du purpura murex; d'autres l'ont confondu
avec la coquille qu'on appelloit autrefois unguis odoratus, qui étoit >onnue à Dioscoride sous le nom de
Le savant Lyster ptétend que la blatta byzantina,
connue aujourd'hui, n'est point la même chose que
l'unguis odoratus des anciens, dont l'usage s'est perdu
parmi nous. Il se fonde sur ce que cette coquille n'a
point les qualités de l'unguis odoratus, & qu'on n'y
trouve point du tout l'odeur aromatique qu'on lui
attribuoit; il conjecture plûtôt que ce pourroit être
la même chose que le petoncle qui se trouve dans
la Tamise & dans d'autres rivieres, qui est ordinairement
de la grandeur & de l'épaisseur de l'ongle du
pouce. En effet il pouvoit avoir, à cause de son odeur
aromatique, des vertus que nous ne trouvons ni dans
ce qu'on appelle blatta byzantina, ni dans nos coquilles
de riviere.
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