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On se sert encore d'abatis pour mettre des postes d'infanterie dans les bois & les villages à l'abri d'être emportés par l'ennemi; dans les circonvallations & les lignes on s'en sert pour former la partie de ces ouvrages qui occupe les bois & les autres lieux qui fournissent cette fortification. (Q)
Abatis (Page 1:11)
Abatis (Page 1:11)
Abatis (Page 1:11)
Les Cuisiniers font un grand usage des abatis, & les font servir bouillis, à l'étuvé, en ragoût, en pâté, &c.
Abatis (Page 1:11)
Abatis (Page 1:11)
ABATON (Page 1:11)
ABATON, s. m. c'est le nom que donnerent les Rhodiens à un grand édifice qu'ils con>ruisirent pour masquer deux Statues de bronze que la Reine Artemise avoit élevées dans leur ville en mémoire de son triomphe sur eux. Vitruve, Livre II. p. 48. (P)
ABATOS (Page 1:11)
* ABATOS, s. isle d'Egypte dans le Palus de Memphis.
ABATTRE (Page 1:11)
ABATTRE, v. a. Abattre une maison, un mur,
un plancher. &c. Voyez
Abattre (Page 1:11)
Faire abattre un vaisseau, c'est lé faire obéir au vent lorsqu'il est sous les voiles, ou qu'il présente trop le devant au lieu d'où vient le vent; ce qui s'exécute par le jeu du gouvernail, dont le mouvement doit être secondé par une façon de porter ou d'orienter les voiles.
On dit que le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté
le fond, & que le vaisseau arrive ou obéit au vent.
Voyez
Abattre un vaisseau, c'est le mettre sur le côté pour
trayailler à la carene, ou à quelqu'endroit qu'il faut
mettre hors de l'eau, pour qu'on puisse le radouber.
Voyez
Abattre (Page 1:11)
Abattre l'eau: c'est essuyer le corps d'un cheval qui vient de sortir de l'eau, ou qui est en sueur; ce qui se fait par le moyen de la main ou du couteau de chaleur.
S'abattre, se dit plus communément des chevaux de tirage qui tombent en tirant une voiture. (V)
Abattre (Page 1:11)
Abattre (Page 1:11)
Abattre (Page 1:11)
Abattre (Page 1:11)
ABATTUE (Page 1:11)
ABATTUE. s. f. On entend à Moyenyic & dans les
autres Salines de Franche - Comté par une abattue, le
travail continu d'une poële, depuis le moment où on
la met en feu, jusqu'à celui où on la laisse reposer. A
Moyenvic chaque abattue est composée de dix - huit
tours, & chaque tour de vingt - quatre heures, Mais
comme on laisse six jours d'intervalle entre chaque
abattue, il ne se fait à Moyenvic qu'environ 20 abattues
par an. La poële s'évalue à deux cens quarante
muids par abattue. Son produit annuel seroit donc de
4800 muids, si quelques causes particulieres, qu'on
exposera à l'article
ABATTURES (Page 1:11)
ABATTURES, s. f. pl. ce sont les traces & foulures que laisse sur l'herbe, dans les brossailles, ou dans les taillis, la bête fauve en passant: on connoît le cerf par ses abattures.
ABAVENTS (Page 1:11)
ABAVENTS, s. m. plur. ce sont de petits auvents au - dehors des tours & clochers dans les tableaux des ouvertures, faits de chassis de charpente, couverts d'ardoise ou de plomb, qui servent à empêcher que le son des cloches ne se dissipe en l'air, & à le renvoyer en bas, dit Vignole apres Daviler. Ils garantissent aussi le béfroi de charpente de la pluie qui entreroit par les ouvertures. (P)
ABARI (Page 1:11)
* ABARI, Abaro, Abarum, s. m. grand arbre d'Ethiopie, qui porte un fruit semblable à la citrouille. Voilà tout ce qu'on en sait, & c'est presqu'en être réduit à un mot. (I)
ABAWIWAR (Page 1:11)
* ABAWIWAR, s. m. Château & contrée de la haute Hongrie.
ABAZÉE (Page 1:11)
* ABAZÉE, s. f. Voyez
ABAYANCE (Page 1:11)
* ABAYANCE, s. f. Attente ou espérance, fondée sur un jugement à venir.
ABBAASI (Page 1:11)
ABBAASI, s. m. monnoie d'argent de Perse. Schah - Abas, deuxieme Roi de Perse, ordonna la fabrication de pieces d'argent, nommées abbaasi. La légende est relative à l'alcoran, & les empreintes au nom de ce Roi, & à la Ville où cette sorte d'espece a été fabriquée.
Un abbaasi vaut deux mamoudis ou quatre chayés. Le chayé vaut un peu plus de quatre sous six deniers de France. Ainsi l'abbaasi vaut, monnoie de France, dix - huit sols & quelques deniers, comme quatre à cinq deniers.
Il y a des doubles abbaasi, des triples & des quadruples: mais ces derniers sont rares.
Comme les abbaasi sont sujets à être altérés, il est bon de les peser; & c'est pourquoi les payemens en cette espece de monnoie se font au poids, & non pas au nombre de pieces. (G)
ABBA (Page 1:11)
* ABBA. V. la signification d'
ABBAYE (Page 1:11)
ABBAYE, s. f. Monastere ou Maison Religieuse,
gouvernée par un Supérieur, qui prend le titre d'Abbé ou d'Abbesse. Voyez
Les Abbayes different des Prieurés, en ce qu'elles sont sous la direction d'un Abbé; au lien que les Prieurés sont sous la direction d'un Prieur: mais l'Abbé & le Prieur (nous entendons l'Abbé Conven<pb-> [p. 12]
Fauchet observe que dans le commencement de
la Monarchie Françoise, les Ducs & les Comtes s'appelloient
Abbés, & les Duchés & Comtés, Abbayes.
Plusieurs personnes de la premiere distinction, sans
être en aucune sorte engagées dans l'état Monastique, prenoient la même qualité. Il y a même quelques
Rois de France qui sont traites d'Abbés dans
l'Histoire. Philippe I. Louis VII. & ensuite les Ducs
d'Orléans, prirent le titre d'Abbés du Monastere de
S. Agnan. Les Ducs d'Aquitaine sont appellés Abbés du Monastere de S. Hilaire de Poitiers, & les
Comtes d'Anjou, de celui de S. Aubin, &c. Mais c'est
qu'ils possédoient en effet ces Abbayes, quoique
laïques. Voyez
Abbaye (Page 1:12)
Le tiers des meilleurs Bénéfices d'Angleterre étoit anciennement, par la concession des Papes, approprié aux Abbayes & autres Maisons Religieuses: mais sous Henri VIII. ils furent abolis, & devinrent des Fiefs séculiers. 190 de ces Bénéfices abolis, rapportoient annuellement entre 200 l. & 35000 l. ce qui en prenant le milieu, se monte à 2853000 l. par an.
Les Abbayes de France sont toutes à la nomination du Roi, à l'exception d'un petit nombre; savoir, parmi les Abbayes d'Hommes, celles qui sont Chefs d'Ordre, comme Cluny, Cîteaux avec ses quatre Filles, &c. & quelques autres de l'Ordre de Saint - Benoît, & de celui des Prémontrés: & parmi les Abbayes de Filles, celles de Sainte - Claire, où les Religieuses, en vertu de leur Regle, élisent leur Abbesse tous les trois ans. On peut joindre à ces dernieres, celles de l'Ordre de Saint Augustin, qui ont conservé l'usage d'élire leur Abbesse à vie, comme les Chanoinesses de S. Cernin à Toulouse.
C'est en vertu du Concordat entre Léon X. & François I. que les Rois de France ont la nomination aux Abbayes de leur Royaume. (H)
ABBÉ (Page 1:12)
ABBÉ, s. m. Supérieur d'un Monastere de Religieux, érigé en Abbaye ou Prélature. Voyez
Le nom d'Abbé tire son origine du mot hébreu
>, qui signifie pere; d'où les Chaldéens & les Syriens ont formé abba: de là lès Grecs abbas, que les
Latins ont re>enu. D'abbas vient en françois le nom
d'Abbé, &c. S. Marc & S. Paul, dans leur Texte
grec, se servent du Syriaque abba, parce que c'étoit
un mot communément connu dans les Synagogues
& dans les premieres assemblées des Chrétiens. Ils y
ajoûtent en forme d'interprétation, le nom de pere,
abba, O
Le nom d'Abbé par conséquent paroit aussi ancien
que l'Institution des Moines eux - mêmes. Les Directeurs des premiers Monasteres prenoient indifféremment
les titres d'Abbés ou d'Archimandrites. Voyez
Les anciens Abbés étoient des Moines qui avoient établi des Monasteres ou Communautés, qu'ils gouvernoient comme S. Antoine & S. Pacôme; ou qui avoient été préposés par les Instituteurs de la vie mo<cb->
Mais le gouvernement des Abbés a été différent, selon les différentes especes de Religieux. Parmi les anciens Moines d'Egypte, quelque grande que fût l'autorité des Abbés, leur premiere supériorité étoit celle du bon exemple & des vertus: ni eux, ni leurs inférieurs, n'étoient Prêtres, & ils étoient parfaitement soûmis aux Evêques. En Occident, suivant la Regle de Saint Benoît, chaque Monastere étoit gouverné par un Abbé, qui étoit le Directeur de tous ses Moines pour le spirituel & pour la conduite intérieure. Il disposoit aussi de tout le temporel, mais comme un bon pere de famille; les Moines le choisissoient d'entre eux, & l'Evêque diocésain l'ordonnoit Abbé par une Bénédiction solemnelle: cérémonie formée à l'imitation de la Consécration des Evêques. Les Abbés étoient souvent ordonnés Prêtres, mais non pas toûjours. L'Abbé assembloit les Moines pour leur demander leur avis dans toutes les rencontres importantes, mais il étoit le maître de la décision; il pouvoit établir un Prevôt pour le soulager dans le gouvernement; & si la Communauté étoit nombreuse, il mettoit des Doyens pour avoir soin chacun de dix Religieux, comme le marque le mot Decanus. Au reste, l'Abbé vivoit comme un autre Moine, excepté qu'il étoit chargé de tout le soin de la Maison, & qu'il avoit sa Mense, c'est - à - dire, sa table à part pour y recevoir les hôtes; ce devoir ayant été un des principaux motifs de la fondation des Abbayes.
Ils étoient réellement distingués du Clergé, quoique
souvent confondus avec les Ecclésiastiques, à
cause de leur degré au - dessus des Laïques. S. Jerôme
écrivant à Héliodore, dit expressément: alia Monachorum est causa, alia Clericorum. Voyez
Dans ces premiers tems, les Abbés étoient soûmis
aux Evêques & aux Pasteurs ordinaires. Leurs
Monasteres étant éloignés des Villes, & bâtis dans les
solitudes les plus reculées, ils n'avoient aucune part
dans les affaires ecclésiastiques. Ils alloient les Dimanches aux Eglises Paroissiales avec le reste du peuple;
ou s'ils étoient trop éloignés, on leur envoyoit
un Prêtre pour leur administrer les Sacremens: enfin
on leur permit d'avoir des Prêtres de leur propre
Corps. L'Abbé lui - même ou l'Archimandrite, étoit
ordinairement Prêtre: mais ses fonctions ne s'étendoient
qu'à l'assistance spirituelle de son Monastere,
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