Abattre, arriver, dériver, obéir au vent, lorsqu'un
vaisseau est sous voile. Ces termes se prennent en
différens sens. On dit qu'un vaisseau abat, quand il
est détourné de sa route par la force des courants, par
les vagues & par les marées.
Faire abattre un vaisseau, c'est lé faire obéir au
vent lorsqu'il est sous les voiles, ou qu'il présente
trop le devant au lieu d'où vient le vent; ce qui s'exécute
par le jeu du gouvernail, dont le mouvement
doit être secondé par une façon de porter ou
d'orienter les voiles.
On dit que le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté
le fond, & que le vaisseau arrive ou obéit au vent.
Voyez Arriver.
Abattre un vaisseau, c'est le mettre sur le côté pour
trayailler à la carene, ou à quelqu'endroit qu'il faut
mettre hors de l'eau, pour qu'on puisse le radouber.
Voyez Carene. Radoub. (Z)
Abattre
Abattre un cheval, c'est le faire tomber sur le
côté par le moyen de certains cordages appellés
entraves & lacs. On l'abat ordinairement pour lui
faire quelque opération de Chirurgie, ou même pour
le ferrer lorsqu'il est trop difficile.
Abattre l'eau: c'est essuyer le corps d'un cheval qui
vient de sortir de l'eau, ou qui est en sueur; ce
qui se fait par le moyen de la main ou du couteau
de chaleur.
S'abattre, se dit plus communément des chevaux de
tirage qui tombent en tirant une voiture. (V)
Abattre
Abattre l'oiseau, c'est le tenir & serrer entre
deux mains pour lui donner quelques médicamens.
On dit, il faut abattre l'oiseau.
Abattre
Abattre, sixieme manoeuvre du Faiseur de bas
au métier. Voyez Abatage. Voyez aussi Bas au
métier.
Abattre
Abattre, terme de Chapelier, c'est applatir sur un
bassin chaud le dessus de la forme & les bords d'un
chapeau, après lui avoir donné l'apprêt & l'avoir
bien sait sécher; pour cet effet il faut que le bassin
soit couvert de toile & de papiers, qu'on arrose avec
un goupillon.
Abattre
Abattre du bois au trictrac; c'est étaler beaucoup
de dames de dessus le premier tas, pour faire plus façilement
des cases dans le courant du jeu. V. Case.
ABATTUE
ABATTUE. s. f. On entend à Moyenyic & dans les
autres Salines de Franche - Comté par une abattue, le
travail continu d'une poële, depuis le moment où on
la met en feu, jusqu'à celui où on la laisse reposer. A
Moyenvic chaque abattue est composée de dix - huit
tours, & chaque tour de vingt - quatre heures, Mais
comme on laisse six jours d'intervalle entre chaque
abattue, il ne se fait à Moyenvic qu'environ 20 abattues
par an. La poële s'évalue à deux cens quarante
muids par abattue. Son produit annuel seroit donc de
4800 muids, si quelques causes particulieres, qu'on
exposera à l'article Saline, ne réduisoient l'abattue
d'une poële à 220 muids, & par conséquent son produit
annuel à 4400 muids: surquoi déduisant le déchet
à raison de 7 à 8 pour 0/0, on peut assûrer qu'une
Saline, telle que celle de Moyenvic, qui travaille à
trois poëles bien soutenues, fabriquera par an douze
mille trois à quatre cens muids de sel. V. Saline.
ABATTURES
ABATTURES, s. f. pl. ce sont les traces & foulures
que laisse sur l'herbe, dans les brossailles, ou dans
les taillis, la bête fauve en passant: on connoît le cerf
par ses abattures.
ABAVENTS
ABAVENTS, s. m. plur. ce sont de petits auvents
au - dehors des tours & clochers dans les tableaux des
ouvertures, faits de chassis de charpente, couverts
d'ardoise ou de plomb, qui servent à empêcher que le
son des cloches ne se dissipe en l'air, & à le renvoyer
en bas, dit Vignole apres Daviler. Ils garantissent
aussi le béfroi de charpente de la pluie qui entreroit
par les ouvertures. (P)
ABARI
* ABARI, Abaro, Abarum, s. m. grand arbre d'Ethiopie, qui porte un fruit semblable à la citrouille.
Voilà tout ce qu'on en sait, & c'est presqu'en être
réduit à un mot. (I)
ABAWIWAR
* ABAWIWAR, s. m. Château & contrée de la
haute Hongrie.
ABAZÉE
* ABAZÉE, s. f. Voyez Sabasie.
ABAYANCE
* ABAYANCE, s. f. Attente ou espérance, fondée
sur un jugement à venir.
ABBAASI
ABBAASI, s. m. monnoie d'argent de Perse. Schah - Abas, deuxieme Roi de Perse, ordonna la fabrication
de pieces d'argent, nommées abbaasi. La légende est relative
à l'alcoran, & les empreintes au nom de ce Roi,
& à la Ville où cette sorte d'espece a été fabriquée.
Un abbaasi vaut deux mamoudis ou quatre chayés.
Le chayé vaut un peu plus de quatre sous six deniers
de France. Ainsi l'abbaasi vaut, monnoie de France, dix - huit sols & quelques deniers, comme quatre
à cinq deniers.
Il y a des doubles abbaasi, des triples & des quadruples: mais ces derniers sont rares.
Comme les abbaasi sont sujets à être altérés, il est
bon de les peser; & c'est pourquoi les payemens en
cette espece de monnoie se font au poids, & non
pas au nombre de pieces. (G)
ABBA
* ABBA. V. la signification d'Ab chez les Hébreux.
ABBAYE
ABBAYE, s. f. Monastere ou Maison Religieuse,
gouvernée par un Supérieur, qui prend le titre d'Abbé ou d'Abbesse. Voyez Abbé, &c.
Les Abbayes different des Prieurés, en ce qu'elles
sont sous la direction d'un Abbé; au lien que les
Prieurés sont sous la direction d'un Prieur: mais
l'Abbé & le Prieur (nous entendons l'Abbé Conven<pb->
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