ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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On appelle aussi abandonnées, les terres dont la mer s'est retirée, qu'elle a laissées à sec, & qu'on peut faire valoir.

Abandonné (Page 1:9)

Abandonné au bras séculier, c'est - à - dire livré par les Juges ecclésiastiques à la Justice séculiere, pour y être condamné à des peines afflictives que les Tribunaux ecclésiastiques ne sauroient infliger. (H)

Abandonné (Page 1:9)

Abandonné, adj. épithete que donnent les Chasseurs à un chien courant qui prend les devants d'une meute, & qui s'abandonne sur la bête quand il la rencontre.

ABANDONNEMENT (Page 1:9)

ABANDONNEMENT, s. m. en Droit, est le délaissement qu'on fait de biens dont on est possesseur, ou volontairement ou forcément. Si c'est à des créanciers qu'on les abandonne, cet abandonnement se nomme cession: si on les abandonne pour se libérer des charges auxquelles on est assujetti en les possédant, il se nomme déguerpissement. Voyez Cession & Déguerpissement.

L'abandonnement qu'un homme fait de tous ses biens le rend quitte envers ses créanciers, sans qu'ils puissent rien prétendre aux biens qu'il pourroit acquérir dans la suite. (H)

ABANDONNER (Page 1:9)

ABANDONNER v. a. en fauconnerie, c'est laisser l'oiseau libre en campagne, ou pour l'égayer, ou pour le congédier lorsqu'il n'est pas bon.

Abandonner (Page 1:9)

Abandonner un cheval, c'est le faire courir de toute sa vîtesse sans lui tenir la bride. Abandonner les étriers, c'est ôter ses pieds de dedans. S'abandonner ou abandonner son cheval après quelqu'un, c'est le poursuivre à course de cheval.

ABANGA (Page 1:9)

* ABANGA, s. m. c'est le nom que les Habitans de l'Isle de Saint Thomas donnent au fruit de leur palmier. Ce fruit est de la grosseur d'un citron auquel il ressemble beaucoup d'ailleurs. C. Bauhin dit que les Insulaires en font prendre trois ou quatre pépins par jour à ceux de leurs malades qui ont besoin de pectoraux.

ABANO (Page 1:9)

* ABANO, s. f. petite Ville d'Iralie dan, la République de Venise & le Padouan. Long. 29. 40. lat. 45. 20.

ABANTÉENS (Page 1:9)

* ABANTÉENS, s. m. plur. sont les euples d'Argos ainsi nommés d'Abas leur Roi.

ABANTES (Page 1:9)

* ABANTES, s. m. pl. Peuples de Thrace qui passerent en Grece, bâtirent Abée que Xercès ruina, & se retirerent delà dans l'Isle de Negrepont, qu'ils nommerent Abantide.

ABANTIDE (Page 1:9)

* ABANTIDE, s. f. le Négrepont. V. Abantes.

ABAPTISTON (Page 1:9)

ABAPTISTON, s. m. c'est le nom que les Anciens donnoient à un instrument de Chirurgie, que les Ecrivains modernes appellent communément trépan. V. Trépan.

ABAQUE (Page 1:9)

ABAQUE, s. m. chez les anciens Mathématiciens signifioit une petite table couverte de poussiere sur laquelle ils traçoient leurs plans & leurs figures, selon le témoignage de Martius Capella, & de Perse. Sat. I. v. 131.

Nec qui abaco numeros & facto in pulvere metas Scit risisse vafer.

Ce mot semble venir du Phénicien , abak, poussiere ou poudre.

Abaque (Page 1:9)

Abaque, ou Table de Pythagore, abacus Pythagoricus, étoit une table de nombres pour apprendre plus facilement les principes de l'Arithmétique; cette table fut nommée table de Pythagore à cause que ce fut lui qui l'inventa.

Il est probable que la table de Pythagore n'étoit autre chose que ce que nous appellons table de multiplication. Voyez Table de Pythagore.

Ludolphe a donné des méthodes pour faire la multiplication sans le secours de l'abaque ou table: mais elles sont trop longues & trop difficiles pour s'en servir dans les opérations ordinaires. Voyez Multiplication. (O)

Abaque (Page 1:9)

Abaque. Chez les Anciens ce mot signifioit une espece d'armoire ou de buffet destiné à différens usages. Dans un magazin de Négociant il servoit de comptoir; & dans une sale à manger, il contenoit les amphores & les crateres; celui - ci étoit ordinairement de marbre, comme il paroît par cet endroit d'Horace:

Et lapis albus Pocula cum cyatho duo sustinet.

Les Italiens ont nommé ce meuble credenza. Le mot Abaque latinisé est Grec d'origine: Abaque signifie de plus panier, corbeille, chapiteau de colonne, baze d'une roche, d'une montagne, le diametre du soleil, &c. Quelques - uns prétendent qu'Abaque est composé d'à privatif & de BA'SIC, fondement ou base, c'est - à - dire qui est, sans pié - d'estal, attaché contre le mur. Mais Guichard remonte plus haut, il dérive le mot A'AC de l'Hebreu , extolli, être élevé; & il suppose qu'il signifioit d'abord une planche ou une tablette, ou quelqu'autre meuble semblable appliqué contre le mur. Tite - Live & Salluste parlant du luxe des Romains, après la conquéte de l'Asie, leur reprochent pour ces buffets inconnus à leurs bons ayeux un goût qui alloit jusqu'à en faire fabriquer de bois le plus précieux, qu'on revêtoit de lames d'or.

* L'Abaque d'usage pour les comptes & les calculs étoit une espece de quadre long & divisé par plusieurs cordes d'airain paralleles qui enfiloient chacune une égale quantité de petites boules d'ivoire ou de bois mobiles comme des grains de chapelet, par la disposition desquelles, & suivant le rapport que les inférieures avoient avec les supérieures, on distribuoit les nombres en diverses classes, & l'on faisoit toute sorte de calculs. Cette tablette arithmétique à l'usage des Grecs ne fut pas inconnue aux Romains. On la trouve décrite d'après quelques monumens antiques par Fulvius Ursinus & Ciaconius: mais comme l'usage en étoit un peu difficile, celui de compter avec les jettons prévalut. A la Chine & dans quelques cantons de l'Asie, les Négocians comptent encore avec de petites boules d'ivoire ou d'ébene enfilées dans un fil de léton qu'ils portent accroche à leur ceinture. (G)

Abaque (Page 1:9)

* Abaque. Le grand abaque est encore une espece d'auge dont on se sert dans les Mines pour laver l'or.

Abaque (Page 1:9)

Abaque, c'est, dit Harris, & disent d'après Harris les Auteurs de Trevoux, la partie supérieure ou le couronnement du chapiteau de la colonne. L'abaque est quarré au Toscan, au Dorique, & à l'Ionique antique, & échancré sur ses faces aux chapiteaux Corinthien & Composite. Dans ces deux ordres, ses angles s'appellent cornes, le milieu s'appelle balai, & la courbure s'appelle arc & a communément une rose au milieu. Les Ouvriers, ajoûtent Mauclerc & Harris, appellent aussi abaque un ornement Gothique avec un filet ou un chapelet de la moitié de la largeur de l'ornement, & l'onnomme ce filet, le filet ou le chapelet de l'abaque. Dans l'ordre Corinthien, l'abaque est la septieme partie du chapiteau. Andrea Palladio nomme abaque la plinthe qui est autour du quart - de - rond appellé échime; l'abaque se nomme encore tailloir. Scamozzi donne aussi le nom d'abaque à une moulure en creux qui forme le chapiteau du pié - d'estal de l'ordre Toscan. Voyez Harris, premiere & seconde partie.

ABARANER (Page 1:9)

* ABARANER, s. petite Ville dans la grande Arménie. Long. 64. lat. 39. 50.

ABAREMO - TEMO (Page 1:9)

* ABAREMO - TEMO, s. m. arbre qui croît, diton, dans les montagnes du Bresil. Ses racines sont d'un rouge foncé, & son écorce est cendrée, amere au goût, & donne une décoction propre à déterger les ulceres invétérés. Sa substance a la même propriété, Il ne reste plus qu'à s'assûrer de l'existence de [p. 10] l'arbre & de ses propriétés. Voilà toûjours son nom.

ABARES (Page 1:10)

* ABARES, restes de la Nation des Huns qui se répandirent dans la Thuringe sous Sigebert. Voyez la description effrayante qu'en fait le Dictionnaire de Trevoux.

ABARIM (Page 1:10)

* ABARIM, montagne de l'Arabie d'où Moyse vit la terre promise; elle étoit à l'Orient du Jourdain vis - à - vis Jéricho, dans le pays des Moabites.

ABARIME ou ABARIMON (Page 1:10)

* ABARIME ou ABARIMON, grande vallée de Scythie au pied du mont Imaiis qui la forme.

ABARNAHAS (Page 1:10)

* ABARNAHAS, terme qu'on trouve dans quelques Alchimistes, & sur - tout dans le Theatrum chimicum de Servien Zadith. Il ne paroît pas qu'on soit encore bien assûré de l'idée qu'il y attachoit. Chambers dit qu'il entendoit par Abarnahas la même chose que par plena luna, & par plena luna la même chose que par magnesia, & par magnesia la Pierre philosophale. Voilà bien des mots pour rien.

ABARO (Page 1:10)

* ABARO, Bourg ou petite Ville de Syrie dans l'Antiliban.

ABAS (Page 1:10)

* ABAS, s. m. poids en usage en Perse pour peser les perles. Il est de trois grains & demi, un peu moins forts que ceux du poids de marc.

ABASCIE (Page 1:10)

* ABASCIE, contrée de la Géorgie dans l'Asie. Long. 56. 60. lat. 43. 45.

ABASSE ou ABASCE (Page 1:10)

* ABASSE ou ABASCE, Habitans de l'Abascie, Voyez Abascie.

ABASTER (Page 1:10)

* ABASTER, (Métamorph.) l'un des trois chevaux du char de Pluton. C'est le noir. V. Metheus & Nonius.

ABATAGE (Page 1:10)

ABATAGE, s. m. On dit dans un chantier & sur un atelier faire un abatage d'une ou plusieurs pierres, lorsque l'on veut les coucher de leur lit sur leurs joints pour en faire les paremens, ce qui s'exécute lorsque ces pierres sont d'une moyenne grosseur, avec un boulin & des moilons: mais lorsqu'elles sont d'une certaine étendue, on se sert de leviers, de cordages, & de coins, &c. (P)

Abatage (Page 1:10)

Abatage, sixieme manoeuvre du Faiseur de bas au métier. Elle consiste dans un mouvement assez léger: l'Ouvrier tire à lui horisontalement la barre à poignée; & par ce mouvement il fait avancer les ventres des platines jusqu'entre les têtes des aiguilles, & même un peu au - delà. Alors l'ouvrage paroît tomber, mais il est toûjours soûtenu par les aiguilles; la maille est seulement achevée. Voyez la Planche seconde du Faiseur de bas au métier, fig. 2. 5, & 6. Dans la cinquieme manoeuvre, la presse est sur les becs des aiguilles, & la soie est amenée sur leurs extrémités, comme on voit dans les fig. 1. 3. 4. mais dans l'abatage la presse est relevée, les ventres B des platines, (fig. 2.) ont fait tomber au - delà des têtes des aiguilles la soie qui n'étoit que sur leurs extrémités, comme on voit (fig. 2. 5. 6.) On voit (fig. 2.) les ventres B C des platines avancés entre les tétes des aiguilles. On voit (fig. 5.) l'ouvrage 3. 4. abattu; & on voit (fig. 6.) l'ouvrage abattu & foutenu par les aiguilles, avec les mailles formées, 5, 6. Voyez l'article Bas au métier.

Abatage (Page 1:10)

Abatage, terme de Charpentier. Quand on a une piece de bois à lever, on pousse le bout d'un levier sous cette piece, on place un coin à un pié ou environ de ce bout; on conçoit que plus le coin est voisin du bout du levier qui est sous la piece à lever, plus l'autre extrémité du levier doit être élevée, & que plus cette extrémité est élevée, plus l'effet du levier sera considérable. On attache une corde à cette extrémité élevée du levier; les ouvriers tirent tous à cette corde: à mesure qu'ils font baisser cette extrémité du levier à laquelle leur force est appliquée, l'extrémité qui est sous la piece s'éleve, & avec elle la piece de bois. Voilà ce qu'on appelle en charpenterie, faire un abatage.

ABATANT (Page 1:10)

ABATANT, s. m. c'est un chassis de croisée, ou un volet ferré par le haut, qui se leve au plancher, en s'ouvrant par le moyen d'une corde passée dans une poulie. On s'en sert dans le haut des fermetures de boutiques: les Marchands d'étoffes en font toûjours usage dans leurs magasins; ils n'ont par ce moyen de jour, que ce qu'il en faut pour faire valoir les couleurs de leurs étoffes, en n'ouvrant l'abatant qu'autant qu'il est à propos. (P)

Abatant (Page 1:10)

Abatant, (Métier à faire des bas.) On donne ce nom aux deux parties (85 96) (85 96) semblables & semblablement placées du Bas au métier, planche 6. figure 2. Il faut y distinguer plusieurs parties; on voit sur leur face antérieure une piece 94, 94 qu'on appelle garde platine; sur leur face postérieure une piece 95 95, qu'on appelle le crochet du dedans de l'abatant: & sous leur partie inférieure une piece 96 96, qu'on appelle le crochet de dessous des abatans. Il n'y a pas une de ces pieces qui n'ait son usage, relatif à son lieu & à sa configuration. Voyez pour vous en convaincre, l'article Bas au métier. L'extrémité supérieure des abatans 85, 85, s'assemble & s'ajuste dans la charniere des épaulieres, comme on voit aisément dans la figure premiere de la même Planche.

ABAT CHAUVÉE (Page 1:10)

* ABAT CHAUVÉE, s. f. sorte de laine de qualité subalterne à laquelle on donne ce nom dans l'Angoumois, la Xaintonge, la Marche & le Limosin.

ABATÉE ou ABBATÉE (Page 1:10)

ABATÉE ou ABBATÉE, s. f. On se sert de ce terme pour exprimer le mouvement d'un vaisseau en panne, qui arrive de lui - même jusqu'à un certain point, pour revenir ensuite au vent. Voyez Panne & Arriver. (Z)

ABATELEMENT (Page 1:10)

ABATELEMENT, s. m. terme de commerce usité parmi les François dans les Echelles du Levant. Il signifie une Sentence du Conseil portant interdiction de commerce contre les Marchands & Négocians de la Nation qui désavouent leurs marchés, ou qui refusent de payer leurs dettes. Cette interdiction est si rigide, qu'il n'est pas même permis à ceux contre qui elle est prononcée d'intenter aucune action pour le payement de leurs dettes, jusqu'à ce qu'ils ayent satisfait au Jugement du Conseil, & fait lever l'abatelement en payant & exécutant ce qui y est contenu. Dictionn. du Commerce, tome I. page 548. (G)

ABATEMENT (Page 1:10)

ABATEMENT, s. m. état de foiblesse dans lequel se trouvent les personnes qui ont été malades, ou celles qui sont menacées de maladie. Dans les personnes revenues de maladie, l'abatement par lui - même n'annonce aucune suite fâcheuse: mais c'est, selon Hippocrate, un mauvais symptome dans les personnes malades, quand il n'est occasionné par aucune évacuation; & dans les personnes en santé, quand il ne provient ni d'exercice, ni de chagrin, ni d'aucune autre cause de la même évidence. (N)

ABATIS (Page 1:10)

ABATIS, s. m. Les Carriers appellent ainsi les pierres qu'ils ont abatues dans une carriere, soit la bonne pour bâtir, ou celle qui est propre à faire du moilon. Ce mot se dit aussi de la démolition & des décombres d'un bâtiment. (P)

Abatis (Page 1:10)

Abatis, c'est dans l'Art Militaire une quantité de grands arbres que l'on abat & que l'on entasse les uns sur les autres pour empêcher l'ennemi de pénétrer dans des retranchemens ou dans quelque autre lieu. On étend ces arbres tout de leur long le pié en dedans; on les attache ferme les uns contre les autres, & si près, que leurs branches s'entrelassent ou s'embrassent réciproquement.

On se sert de cette espece de retranchement pour boucher des défilés & pour se couvrir dans les passages des rivieres. Il est important d'avoir quelque fortification à la tête du passage, pour qu'il ne soit point insulté par l'ennemi; il n'y a point d'obstacles plus redoutables à lui opposer que les abatis. On se trouve à couvert de ses coups derriere les branches,

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