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maison. Révol.
d'Esp. "Le Parlement de Paris condamne le Maréchal Duc de Biron
à perdre la tête. D'Avr. "Le Prince de Condé
(en 1560) est arrêté et condamné à perdre
la tête, ce qui ne fut pas exécuté. Hénaut.
— L'Acad. dit: on le condamna à avoir la tête tranchée;
à perdre la tête sur un échafaud: elle ne dit
point, perdre la tête, tout seul. = On dit aussi, en ce sens,
payer
de sa tête: "Ils payoient de leur tête quand ils
étoient coupables. Ducerc. — * Le P. Barre dit, au
figuré, perdre tête, pour, perdre la tête.
"Il perdit tête, dès qu'il vit les énemis prêts
à monter à l'assaut. Hist. d'Allem. "Il perdit
tête et se retira du champ de batâille. Ibid. On
dit, perdit la tête. = Lever la tête, se montrer
hardiment et sans respect humain. "Ceux, qui ne sont par assez sages pour
condamner un si grand désordre, ne le sont pas assez pour lever
la tête les premiers et pour doner des exemples contraires. Télém.
= On dit aussi et plus souvent marcher, aler, la tête
levée. "Il peut aler par-tout la tête levée.
Rich. Port. On ne peut lui faire aucun reproche. = Crier à pleine
tête, à tûe tête, rompre la tête:
"Ils parloient tous ensemble et crioient à pleine tête.
Hist. du Japon. L'expression est bâsse et peu digne, à
mon avis du ton de l'Histoire.
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Qu'à chacun Jupiter acorde sa requête!
Nous lui romprons encor la tête.
La Font.
— L'Acad. dit aussi en ce sens, crier du haut de sa tête.
Celui-ci n'est pas fort en usage, ce me semble. = Se rompre ou
se
casser la tête à faire quelque chôse, s'y apliquer
avec une grande contention. = * Cela ma pâssé de tête,
c. à. d. je l'ai oublié; barbarisme d'expression, fort
comun en Provence.
2°. Tête se dit du sommèt des
arbres. "Chêne, qui porte sa tête dans les nûes.
"Couper un arbre par la tête. = 3°. Il se dit de certaines
plantes et de certaines légumes: pour l'extrémité
d'en haut: des têtes de pavot, d'artichaut, de
chou; ou pour l'extrémité d'en bâs: la
tête d'un ognon, d'un poireau. = 4°. La tête d'
une
épingle,
le petit bouton arrondi, ajusté à l'extrémité,
oposée à la pointe. La tête d'une aiguille;
le bout, qui est percé pour l'enfiler, La tête d'
un compâs, le sommet
TETER
TETER, v. act. TETIN, s.
m. TETINE, s. f. TETON, s. m.
[1re e muet. Richelet écrit têter;
d'autres tetter, tettin, tetton, avec 2 t:
mais l'e étant muet, il ne faut ni accent circonflexe, ni
double t — Devant l'e muet, la 1re devient un
è
moy. et alors le double t est indiqué: on peut pourtant le
remplacer par l'accent grâve sur l'e: il
tette ou
tète:
il tettera ou tètera.]
Teter, sucer le lait
de la mamelle d'une femme, ou de la femelle de quelque animal. "Teter
une femme, une vache, une chèvre, etc. = Teter
de mauvais lait. Avoir teté de plusieurs laits; avoir
eu plusieurs nourrices. = V. n. sans régime: "Cet enfant
tette
bien. Doner à teter à un enfant. "Il ne tette
plus; il ne saurait plus teter. = Teton ne se dit que de
la mamelle d'une femme; tetin du bout de la mamelle soit aux hommes,
soit aux femmes; tetine du pis de la vache, ou de la truie, considéré
comme bon à manger.TêTIèRE
TêTIèRE, s. f. [L'ê
circonflexe de la 1re syllabe n'est mis là que pour
l'étymologie: il est moy, comme celui de la 2e: tè-tiè-re.]
1°. Petite coife de toile, qu'on met aux enfans nouveaux nés.
= 2°. Cette partie de la bride, qu'on met autour de la tête
d'un cheval.TETIN
TETIN, TETON. Voy. TETER.TETTE
TETTE, s. f. [Tète: 1reè
moy. 2e e muet.] Il ne se dit que du bout de la mamelle
des femelles des animaux: "Tette de chèvre,
de truie,
etc.TêTU
TêTU, ÛE, adj.
[L'ê circonflexe n'est que pour l'étymologie: il
est moyen: tè--tu, tû-e.] Opiniâtre, qui
a de la tête. "Il est fort tètu: c'est la femme du
monde la plus tètûe. Voy. ENTêTÉ.
= Tètu, Entêté, Opiniâtre,
Obstiné
(Synon.) Le têtu veut ce qu'il veut: l'entêté
croit ce qu'il croit: l'opiniâtre veut avoir raison contre
toute raison: l'obstiné veut, malgré tout ce qu'
on lui opôse. Le têtu ne se soucie pas de ce que vous
dites: l'entêté ne l'écoute seulement
pas: l'opiniâtre ne s'y rendra jamais: l'obstiné
s'en irrite plutôt que de céder. Extr. des Syn.
Fr. de M. l'Ab. Roubaud.
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