Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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"C681a"> Notaire; clôs et scellé; olographe; militaire, etc. "Faire son testament. Doner, léguer par testament. "Il l'a mis, ou il l'a oublié dans son testament. = L' Ancien Testament, les Livres Saints, qui ont précédé la naissance de J. C. Le Nouveau-Testament; les Livres Saints postérieurs à la naissance de J. C. — Ils signifient aussi Loi ou alliance: L'Ancien Testament n'était que la figûre du Nouveau.
   TESTAMENTAIRE; qui concerne le testament. Disposition testamentaire; Exécuteur testamentaire: c'est tout l' usage de cet adjectif.
   TESTATEUR, TESTATRICE, celui, celle qui fait un testament. "La volonté, l'intention du Testateur a été que, etc. "La Testatrice a ordoné, etc.
   TESTER, Déclarer par un acte ce que l'on veut qui soit exécuté aprês sa mort. "Mourir sans avoir testé. "Un Religieux ne peut pas tester. = Au Palais on lui fait régir la prép. de: "Il n' a testé que de ses meubles.

TESTIMONIAL


TESTIMONIAL, ALE, adj. [Tèstimo--ni-al, ale: 1re è moy.] Qui rend témoignage. "Lettres, preuves testimoniales. C'est tout l'emploi de ce mot.

TêT


TêT, s. m. [Ê ouvert: on ne prononce point le t.] Morceau d'un pot de têrre câssé. "Ramasser des têts de pot. = Suivant l'Acad. on dit aussi tesson.

TÉTARD


TÉTARD, s. m. [1re é fer. on ne prononce point le d final.] Insecte noir, qui vit dans l'eau.

TêTE


TêTE, s. f. [1re ê ouv. et long. 2e e muet.] 1°. La partie de l'animal, qui tient au reste du corps par le cou, et qui est le siège des organes des sens, des yeux, des oreilles, etc. "Le devant, le derrière, le sommèt, le haut de la tête. "Lever, baisser, tourner, branler la tête. "Cheval qui porte bien sa tête, etc. = Tête, chef, (synon.) Le 2d de ces mots n'est d'usage, dans le sens litéral, que lorsqu'on parle des reliques des Saints; le chef de St. Jean, de St. Denis, etc. mais ils sont tous les deux forts usités dans le sens figuré; avec cette diférence, que le mot de tête convient mieux lorsqu'il est question de place ou d'arrangement, et que le mot de chef s'emploie très-proprement, lorsqu'il s'agit d'ordre ou de subordination. On dit, la tête d'un bataillon, et le chef d'une entreprise; être à la tête d'une armée et comander en chef: "Il sied bien au chef de marcher à la tête des troupes. GIR. Synon. "Être à la tête des afaires; en avoir la principale direction. = On dit de la persone la plus puissante ou la plus illustre d'un Royaume, que c'est la première tête de l'État. Le P. Grifet l'a dit de St. Pierre, par raport à l'Église. L'emploi de cette expression n'est pas de bon goût dans cette ocasion. = Tête entre dans plusieurs expressions, qui ne pâssent pas le style médiocre. Jeter une marchandise à la tête à, etc. l'ofrir à vil prix. — Se jeter à la tête des gens, être trop facile à ofrir ses services; ne pas se faire rechercher. "Je voyois un établissement certain, qu'on me jetoit à la tête. MARIV. "Et voulez-vous que ces grands hommes se jettent à la tête, ou pour mieux dire aux pieds, des dispensateurs des grâces. Marm. = Sur sa tête, au péril de sa vie: "Vous en répondrez sur votre tête. Télém. = Tête à tête, adv. et s. m. "Le Calife arrive, et n'est point étoné de trouver son Visir en tête à tête avec Semire. Ann. Lit. — Substantif, il est indéclinable. "Ses fréquens têtes à têtes. Merc. Il falait, quoiqu'au pluriel, ses tête à tête. — On dit, en plaisantant, tête pour tête. "Mde. de B... que je trouvai l'autre jour tête pour tête, et qui ne se corrige point de dire des sotises. Sév. * La Bruyère le dit sérieusement. "Il lui est arrivé (au Distrait) de se trouver tête pour tête à la rencontre d'un Prince, se reconaitre à peine, et n'avoir que le loisir de se coller contre un mur pour lui faire place. Mais, dans cette phrâse, il a un aûtre sens, et signifie, nez à nez. = Tête baissée, aveuglément et sans réflexion. "Il a done tête baissée dans~ cette afaire, sans en remarquer les conséquences. — Cette expression se prend en bone et en mauvaise part. = En tête, adv. Sans régime. On dit, être à la tête d'une armée, et non pas en tête d'une armée, comme dit Molière; mais on dit, avoir une armée en tête. — Quelques-Écrivains font régir à l'adv. en tête la prép. de. "En tête de sa collection, dit M. Moreau: "En tête du dialogue dont il s'agit, etc. Linguet. L'Acad. dit à la tête, et il me semble que c'est l'usage. — Mettre un homme en tête à quelqu'un; lui oposer quelqu'un capable de lui résister. — Avoir ou se mettre en tête ou dans la tête, c. à. d. dans l'esprit: "J'ai en tête que cela réussira.

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