RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 12:800
Choix de la plume. Je choisis la plume d'une moyenne grosseur, plus vieille que nouvellement apprêtée, de celles que l'on appelle secondes, & qui ne soit ni trop dure ni trop foible. Il faut qu'elle soit ronde, bien claire & bien nette, comme transparente, sans qu'il s'y rencontre aucune tache blanche, qui d'ordinaire empêche qu'elle ne se fende bien nettement, & cause de petites pellicules qui se séparent du corps du tuyau par - dedans, qu'on peut bien enlever à la vérité avec la lame du canif, mais toujours avec peine & perte de tems, joint à ce qu'elle ôte à la plume sa netteté & sa force premiere, de sorte qu'elle ne reste plus après cela d'aussi bon service qu'elle étoit auparavant. Beaucoup de personnes préferent les bouts d'aîles à toutes autres plumes, parce qu'elles se fendent d'ordinaire plus nettement. C'est pour cette raison que les maîtres Ecrivains & leurs éleves s'en accommodent mieux.
Les maîtres Plumassiers font le commerce des plumes d'autruches, du héron, des aigrettes, & de toutes sortes d'autres plumes précieuses, qui servent à la parure & aux ornemens. Les Merciers - Papetiers vendent les plumes d'oie, de cygne & de corbeau, qui sont propres pour l'écriture & pour les desseins à la main. Les Merciers - ferroniers font négoce en gros de duvet ou plume à lit. Les Fourreurs préparent & vendent les peaux de cygne & de vautours garnies de leur duvet, en font des manchons & palatines, &c. Enfin les Tapissiers emploient en lits de plume, en traversins & autres meubles, le duvet & l'aigledon; les Chapeliers la laine fine ou poil d'autruche, dans la fabrique de quelques - uns de leurs chapeaux; & les Manufacturiers de draps se servent du gros d'autruche pour faire les lisieres de ces sortes d'étoffes (D. J.)
On commence par abbattre le cheval sur quelqu'endroit mol, & on l'assujettit de façon qu'il ne puisse se mouvoir, après quoi on lui broie l'épaule avec un grès ou une brique, assez fort pour la meurtrir, en la mouillant de tems en tems avec de l'eau. On y fait ensuite deux ouvertures larges d'un pouce au bas, une à côté de l'endroit où touche le poitraîl, & trois doigts loin de la jointe, l'autre contre le coude, derrierel'épaule, contre les côtes, prenant garde qu'elles ne soient point à l'endroit du mouvement où est la jointe, parce qu'on y attireroit de la matiere, ce qu'il faut éviter. Il faut ensuite détacher la peau avec l'espatule, & par ces deux trous souffler entre cuir & chair, pour détacher la peau de l'espatule jusqu'à la criniere, en broyant avec la main à mesure qu'on soufflera. Lorsqu'on trouve avec une grande spatule de bois que la peau est détachée tout au long & au large de l'épaule, on introduit par les ouvertures des plumes d'oie frottées de basilicum jusqu'au haut, en les posant de façon qu'elles ne puissent point sortir d'elles - mêmes.
Il faut tirer les plumes tous les jours, faire écouler la matiere, remettre les plumes frottées de vieuxoing, de graisse blanche ou de basilicum, & continuer le même traitement durant 15 ou 20 jours, selon la quantité de matiere, puis ôter les plumes tout - à - fait, àprès quoi les plaies se fermeront d'elles - mêmes. Solleysel.
Pour faire usage de cette plume, il faut ôter le couvercle & secouer la plume, afin que l'encre y coule plus librement.
Les plumes d'autruche naturellement noires ne se teignent jamais, on en augmente seulement le lustre & le noir en leur donnant une eau.
Dans les desseins à la plume, tous les coups por<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.