Ana, (Littérature.) on appelle ainsi des recueils
des pensées, des discours familiers, & de quelques
petits opuscules d'un homme de lettres, faits de son
vivant par lui - même, ou plus souvent après sa mort
par ses amis. Tels sont le Menagiana, le Boloeana,
&c. & une infinité d'autres. On trouve dans les Mémoires de Littérature de M. l'abbé d'Artigny, tome I.
un article curieux sur les livres en ana, auquel nous
renvoyons: tout ce que nous croyons à propos d'observer,
c'est que la plûpart de ces ouvrages contiennent
peu de bon, assez de médiocre, & beaucoup de
mauvais; que plusieurs deshonorent la mémoire des
hommes célebres à qui ils semblent consacrés, &
dont ils nous dévoilent les petitesses, les puérilités,
& les momens foibles; qu'en un mot, selon l'expression
de M. de Voltaire, on les doit, pour la plûpart,
à ces éditeurs qui vivent des sottises des morts.
Dans l'article Analogie, les deux premiers alinea
& les deux derniers sont de M. du Marsais.
A la fin de l'article Anatomie, ajoûtez: La chronologie
des Anatomistes qu'on trouve dans cet article,
plus exacte & plus complette que celle du dictionnaire
de Medecine de M. James, a été faite d'après
un mémoire communiqué par l'un des plus savans
& des plus respectables Medecins de l'Europe.
A l'article Antipodes, p. 513, lig. 50, après ces
mots, du côté du fait, ajoûtez: Je dois avertir au
reste que, selon plusieurs auteurs, ce Virgile n'étoit
que prêtre, au moins dans le tems de cette affaire,
& qu'il n'a été évêque de Saltzbourg que depuis; que
selon d'autres enfin, il n'a jamais été évêque; question
très - peu importante dans le cas dont il s'agit.
Je suis fort étonné, &c.
A l'article Approches, p. 558, col. 1, ligne 23,
au lieu de serpe, lis. sape.
A l'article Approximation, p. 559, col. 1, ligne
22, au lieu de 1/100, lis. 1/1000.
A l'article Arabes, on a écrit par mégarde en deux
ou trois endroits Islamime pour l'Islamisme, qui est la
même chose que le Mahométisme.
A l'article Arcade, en Jardinage, lig. 16, au lieu
de fendues, lis. formées.
A l'article Architecte, p. 616, col. 2, lig. 21,
au lieu de Desbrosses, lis. de Brosse.
Ibid. lig. 24, après ces mots du Val - de - Grace, ajoûtez du Palais - royal.
A l'article Architecture, p. 618, col. 1, ligne
47, au lieu de Cambray, lis. Chambray.
Dans la même page, col. 2, lig. 1, au lieu de ces
mots dont nous avons un excellent traité du Jardinage, mettez qui a dessiné les planches de l'excellent
traité du Jardinage de M. d'Argenville, dont il e't
parlé dans le Dilcours Préliminaire, p. xlij.
A la fin d'Aristotélisme, ajoûtez: L'auteur a
cru pouvoir semer ici quelques morceaux de l'ouvrage
de M. Deslandes, qui font environ la dixe partie
de ce long article; le reste est un extrait substantiel
& raisonné de l'histoire Latine de la philosophie
de Brucker; ouvrage moderne, estime des étrangers,
peu connu en France, & dont on a fait beaucoup d'usage
pour la partie philosophique de l'Encyclopédie,
comme dans l'article Arabes, & dans un très - grand
nombre d'autres.
A l'article Arithmétique universelle, page 676, col. 2, lig. 57; & p. 677, col. 1, lig. 12,
on a mis par mégarde 40 au lieu de 60, comme la suite
du discours le montre.
A l'article Arme, p. 689, lig. 11, col. 2, à compter
d'en - bas, au lieu de Lerngei, lis. Langey.
A l'article Astronomie, p. 784, lig. 53, au lieu
d'Achilles Statius, lis. Achilles Tatius, comme il est
écrit plus bas, p. 787, col. 2, vers la fin.
A la fin de l'article Audace, ajoûtez: Nous disons
avec raison qu'audace se prend toûjours en mauvaise
part: en vain nous objecteroit - on qu'on dit quelquefois
une noble audace; il est évident qu'alors l'épithete
noble détermine audace à être pris dans un sens favorable;
mais cela ne prouve pas que le mot audace,
quand il est seul, se prenne en bonne part. Il n'est
presque point de mot dans la langue, qui ne se
puisse prendre en bonne part, quand on y joint une
épithete convenable: ainsi Flechier a dit une prudente
témérité, en parlant de M. de Turenne. Cependant un
écrivain aura raison quand il dira que le terme de témérité, & une infinité d'autres, se prennent toûjours
en mauvaise part. Il est évident qu'il s'agit ici de ces
termes pris tout seuls, & sans aucune épithete favorable
nécessaire pour changer l'idée naturelle que
nous y attachons.
A la fin de l'article Augustiniens, ou lit; ce système
approche fort du Thomisme, pour l'état de nature
innocente, & du Molinisme, pour l'état de nature
tombée: les mots Molinisme & Thomisme sont
ici visiblement transposés.
N. B. Un mal entendu, qui n'aura pas lieu dans
ce volume & dans les suivans, est cause que dans le
premier volume la lettre de M. l'abbé Yvon se trouve
aux articles
Agir, Amitié, Amour, Adultere, Action
, qui ont été fournis par une autre personne.
Au reste les éloges qu'on a donnés dans le Discours Préliminaire aux différens auteurs de l'Encyclopédie, supposent que les articles qui portent leur
nom, dont par conséquent ils répondent seuls, &
qu'on a dû croire leur appartenir, soient en effet à
eux. Le travail des éditeurs, comme éditeurs, consiste
uniquement à réunir & à publier l'ouvrage des
autres avec le leur: mais ils n'ont jamais prétendu
s'engager, ni à réformer les articles faits par d'autres,
ni à remonter aux sources d'où l'on a pû les
tirer.
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