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L'amour de l'humanité devroit inspirer aux accadémies l'idée de choisir de ces sortes d'objets utiles pour être le sujet de leurs prix, & les expériences heureuses en ce genre mériteroient des récompenses du souverain.
L'histoire de l'académie des Sciences, années 1719, 1725 & 1744, parle beaucoup des noyés, mais avec plus de dépense d'esprit, que de recherches un peu approfondies. (D. J.)
M. Halley observe que ceux qui n'ont pas l'habitude
de plonger, commencent à se noyer dans l'espace
d'environ une demi - minute. Voyez
C'étoit autrefois une espece de punition. Les chroniques
nous assurent que du tems de Louis XI. roi
de France, les François condamnoient souvent leurs
criminels à être noyés au lieu d'être pendus. Chron.
scand. Voyez
Les auteurs d'Histoire naturelle & les Medécins nous fournissent plusieurs exemples bien vérifiés & très - merveilleux de personnes noyées qui ont recouvré la vie; ce qui peut - être, en y pensant sérieusement, pourroit jetter quelque lumiere sur la notion si obscure que nous avons de la vie & de la mort.
Pechlin, de aere. & alim. def. c. x. donne l'histoire d'un jardinier de Troningholm, vivant alors, âgé de 65 ans, lequel s'étant laissé tomber, il y avoit dix - huit ans, sous la glace, à la profondeur de 18 aunes, où il resta au fond situé de bout pendant 16 heures; il en fut retiré par le moyen d'un crochet qu'on lui enfonça dans la tête, on l'enveloppa dans des draps, dans l'opinion où l'on étoit que l'on pourroit le rappeller à la vie; on le mania ensuite, & on le frotta avec des linges; on lui souffla de l'air par les narines pendant plusieurs heures; jusqu'à ce que que le sang commençât à reprendre son mouvement; enfin, en lui appliquant des liqueurs anti - apoplectiques & réjouissantes, il recouvra la vie. En mémoire de cet accident, la reine - mere lui fit une pension annuelle, &c.
Tilesius, garde de la bibliotheque du roi, nous donne une histoire moins vraissemblable d'une femme de sa connoissance, qui resta sous l'eau trois jours entiers, & qui revint à la vie de la même maniere que le jardinier de Troningholm. Cette femme vivoit encore du tems de Tilesius.
Mais que dirons - nous de Burmanus, qui nous assure qu'étant dans le village de Bones, de la paroisse de Pithou; il assista à l'oraison funebre d'un nommé Laux - Jona, âgé de 70 ans, dans laquelle le prédicateur rapporta que cet homme à l'âge de 17 ans avoit été enseveli sous l'eau pendant sept semai<cb->
Quand on noie un bassin, c'est pour nourrir les glaises. On bouche alors la décharge de superficie. (K).
Le noyer se plaît dans les gorges des montagnes
& dans les coteaux, à l'exposition du nord & du
levant: l'extrème chaleur lui est plus nuisible que
le froid. Il aime sur - tout les terres mêlées de pierrailles,
de gravier, ou de sable, & dans tous les
terreins où la vigne se plaît, pourvu qu'il y ait de
la profondeur & de la fraîcheur. Il vient fort bien
dans les terres franches, marneuses ou crétacées,
& dans toutes les terres à blé: on l'a vû réussir sur
le tuf où l'on s'est assûré que ses racines avoient
pénetré jusqu'à sept piés de profondeur. Je l'ai fait
venir de semence dans une terre dure & très - forte,
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