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Noyau d'escalier. C'est un cylindre de pierre qui porte de fond, & qui est formé par le bout des marches gironnées d'un escalier à vis. On appelle noyau creux celui qui étant d'un diametre suffisant, a un puisard dans le milieu, & qui retient par encastrement les colets des marches. Tel est le noyau des escaliers de l'église de S. Louis des invalides à Paris. On donne encore le nom de noyau creux à un noyau fait en maniere de mur circulaire, & percé d'arcades & de croisées pour donner du jour. Ce noyau est pratiqué aux escaliers en limace de l'église de S. Pierre de Rome, & à l'escalier du château de Chambor.
Il y a encore de ces noyaux qui sont quarrés, & qui servent aux escaliers en arc de cloître, à lunettes & à repos. Tel est le noyau du bout de l'aîle du château de Versailles, appellée l'aile des princes, située du côté de l'orangerie. Vitruve appelle aussi noyau de plancher, une couche de mortier de six doigts d'épaisseur, faite de chaux avec deux fois autant de ciment, qu'on met sur un plancher, avant que d'y mettre le pavé. Vitruve, liv. II. chap. j. (D.J.)
On forme ordinairement le noyau d'une matiere
composée de deux tiers de plâtre & d'un tiers de brique
bien battus & sassés, que l'on gâche ensemble,
& que l'on coule dans les assises du moule, après
que l'armature est faite, continuant ainsi jusqu'au
haut de la figure. La brique qu'on mêle avec le plâtre
l'empêche de pousser, & fait qu'il résiste à la
violence du feu & du métal. Voyez
On détache ensuite le noyau, & la pierre se trouve par ce moyen, creusée, ou champlevée; on grave ensuite ce que l'on veut dans le fond du creux que le noyau a fait, ce qui donne plus de relief aux empreintes, si la pierre est destinée à faire un cachet.
Les noyés meurent par le défaut d'air & de respiration; il suit de - là que leur mort est prompte & vraissemblablement assez douce, parce que le sang qui s'amasse dans le cerveau, d'où il ne peut descendre dans les poumons, presse l'origine des nerfs, & éteint aussi - tôt le sentiment. Leur mort ressemble à celle de ceux qu'on étrangle avec une grande promptitude.
On a cru pendant long - tems que c'étoit à force d'avaler de l'eau que les noyés périssoient; mais Becker, dans une dissertation intitulée de submersorum morte sine potu aquoe, a le premier réfuté cette opinion par les faits. Il a ouvert deux hommes noyés, & ne leur a point trouvé d'eau dans l'estomac, les intestins, ni les poumons. Après Becker, MM. Littre, Sénac & autres, ont confirmé la même vérité par l'ouverture de cadavres de gens & d'animaux qui avoient été submergés.
L'usage commun de suspendre par les piés ceux qui ont été noyés, dans l'espérance de les rappeller à la vie, en leur faisant rendre l'eau qu'on suppose qu'ils dont avalé, n'est donc qu'une erreur populaire. On ne voit point que cette suspension produise rien de favorable, & elle ne fait rendre, à ceux qui viennent de se noyer que le peu d'eau qui étoit dans leur bouche; cependant cette pratique subsiste toujours, parce qu'il est ordinaire que les préjugés tiennent bon non - seulement contre les raisonnemens, mais contre l'expérience. Il y a plus, quand même les noyés auroient avalé de l'eau, ils ne la rendroient pas par la suspension des piés, & l'eau ne sortiroit point de leur estomac ou de leur poumons, en vertu de la situation renversée.
Un accident ordinaire aux noyés, c'est que leurs corps se gonflent. Rendus par - là plus légers, ils surnagent à la surface de l'eau. Quelle est la cause de ce gonflement? Dans les corps vivans l'air est comprimé, & par la pression de l'air extérieur, & par la tension naturelle des parties, & par l'action du coeur, qui pousse continuellement dans ces espaces fort étroits & le sang, & cet air qui l'accompagne. Dans les cadavres, il n'y a que la premiere cause de compression qui subsiste, & c'est le défaut de la seconde qui produit dans les noyés ce gonflement qui leur est particulier; toutes leurs parties sont abreuvées d'eau, relâchées, incapables de tenir l'air resserré, comme elles faisoient; & il se dilate autant que lui permet l'air extérieur.
Les cadavres noyés ainsi gonflés, semblent être
sans ressource; mais quelques cas heureux nous apprennent
à tenter tout ce que la Médecine peut employer
de plus propre pour ranimer ceux qui viennent
d'être submergés, en tâchant de rétablir leur
respiration, soit par l'esprit de sel armoniac, qu'on
souffleroit dans leurs narines, soit par des choses ir<pb->
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