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Les Grecs l'appelloient ainsi du mot grec
Elle s'etend du Sagittaire aux Gémeaux, en passant à - travers ou aupres de différentes autres constellations, & semble diviser toute la région du ciel en deux parties: sa largeur est inégale; en quélques endroits elle est double & se divise comme en deux branches.
Plusieurs Astronomes, entr'autres Galilée, ont dit que quand on dirige un bon télescope vers quelque partie que ce soit de la voie lactée, on découvre une multitude innombrable de petites étoiles dans le même endroit où on ne voyoit auparavant qu'une blancheur consuse: & que ces étoiles sont si éloignées, que l'ceil nud les confond ensemble. On prétend qu'on observe la même chose dans ces autres taches appellées étoiles nébuleuses; & que si on les examine avec un télescope, elles paroissent distinctement n'être qu'un amas de petites étoiles trop foibles pour que chacune puisse se laisser appercevoir séparément à la vûe simple. Telle est l'opinion commune aujourd'hui sur la voie lactée, & qui a été répétée en une infinité d'endroits; mais elle n'est point encore adoptée de tous les astronomes. M. le Monnier assûre qu'en employant des lunettes de 15 & de 25 piés, on n'y découvre pas plus d'étoiles que dans les autres régions du ciel: on remarque seulement dans la voie lactée une blancheur que l'on pourroit conjecturer, selon lui, venir d'une matiere semblable à celle qui compose les étoiles nebuleuses. Inst. astr. p. 60. (O)
Cette gomme - résine entroit dans la composition du parfum qui devoit être brûlé sur l'autel d'or. Le Seigneur dit à Moyse, prenez des partums, du stacte, de l'onix, du galbanum odoriférant, avec de l'en<cb->
Le galbanum est une substance grasse, ductile comme de la cire, à demi - transparente, brillante, dont la nature tient en quelque maniere le nulieu entre la gomme & la résine; car elle s'allume au feu comme la resine, se dissout dans l'eau, le vin, le vinaigre, comme les gommes, & point ou difficilement dans les huiles; sa couleur est blanchâtre & presque transparente lorsqu'elle est récente, ensuite jaunâtre ou rousse, d'un goût amer, acre, d'une odeur forte.
On trouve deux especes de galbanum chez les droguistes & dans les boutiques d'apothicaires; l'un est en larmes, & l'autre en pains ou en masse.
Le premier est le meilleur; on l'estime quand il est récent, pur, gras, médiocrement visqueux, inflammable, formé de grumeaux blanchâtres & brillans, d'un goût amer & d'une odeur forte. Le galbanum en masse doit être choisi le plus net qu'il sera possible, sec, & d'une odeur forte. On jette celui qui est brun, fordide, mêlé de matieres etrangeres, de sable, de terre, de bois, ou autres parties de la plante qui le produit. Il paroit cependant ne differer du galbanum en larmes, qu'à cause de la négligence & du peu de soin qu'on a eu à le recueillir. Pour le nettoyer, on le met dans l'eau bouillante; & quand il est fondu. on en ôte facilement les ordures qui surnagent. On l'adultere quelquefois avec de la résine, des feves blanches concassées, & de la gomme ammoniaque. Le meilleur moyen d'éviter cette sofistiquerie est de le tirer de bonne main.
Les anciens Grecs ont connu cette larme. Dioscoride dit qu'elle découle d'une certaine fétule, qui s'appelloit métopion. En effet elle découle d'elle - même ou par incision, d'une plante férulacée ou ombellifere que M. de Tournefort a rapportée au genre d'oreoselinum, par la structure de son fruit, & dont voici les synony mes:
Oreoselinum asricanum galbaniferum, frutescens, anisi folio, I. R. H. 319. Ferula africana, galbaniferoe, ligustici foliis, & facie, Par. Bat. 163. Raii, hist. 3. 252. Boerh. Ind. alt. 65. Till. Hort. pis. 61. Anisum africanum frutescens, folio & caule colore coeruleo tinctis, Pluk. Phytog. 12. f. 12. Anisum fruticosum africanum, galbaniferum, hist. oxon. 3. 297. Oreoselinum anisoides, arborescens, ligustici foliis & facie, flore luteo, capitis Bonoe - spei, Breyn. prod. 2. 79. Ferula galbanisera syriaca, offic.
Cette plante est toûjours verte. Sa racine est grosse, ligneuse, pâle, partagée en quelques branches ou fibres. Les tiges sont de la grosseur d'un pouce; elles s'élevent à la hauteur de plus de deux ou trois coudées; elles subsistent & sont ligneuses, rondes, genouillées, remplies d'une moelle blanchâtre un peu dure, & partagees en quelques rameaux. Chaque espace entre les noeuds des tiges & des rameaux, est couvert d'un feuillet membraneux, d'où sortent les feuilles semblables à celles de l'anis, mais plus amples, plus fermes, & découpées plus aigu, de couleur de verd de mer, d'une saveur & d'une odeur acres. Les tiges, les rameaux & les feuilles sont couverts d'une rosee de la même couleur.
Les fleurs naissent au sommet destiges, disposées en
parasol; elles sont petites, à cinq petales, en rose de
couleur jaune. Quand elles sont tombées, il leur suc<pb->
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