Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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APHASIQUE. adj. des deux genres. Qui
est atteint d'aphasie.

Il est plus souvent employé comme nom.
Un, une aphasique.

APHÉLIE. n. m. T. d'Astronomie. Point
de l'orbite d'une planète où elle se trouve à sa
plus grande distance du soleil. L'aphélie de la
terre.

Il est aussi adjectif des deux genres. L'époque
où la terre est aphélie.

APHÉRÈSE. n. f. T. de Grammaire. Retranchement
d'une syllabe ou d'une lettre au commencement
d'un mot.

APHONE. adj. des deux genres. T. de Médecine.
Qui est atteint d'aphonie. Une affection
du larynx rend ce malade aphone.

APHONIE. n. f. T. de Médecine. Perte plus
ou moins complète de la voix.

APHORISME. n. m. Sentence énoncée en
peu de mots. Les aphorismes d'Hippocrate.
Les aphorismes de Schopenhauer sur la sagesse
dans la vie.

APHRODISIAQUE. adj. des deux genres.
T. de Médecine. Qui est propre à exciter aux
plaisirs de l'amour.

Il s'emploie aussi comme nom masculin.
Un dangereux aphrodisiaque.

APHTE. n. m. T. de Médecine. Éruption
vésiculaire qui a son siège sur la muqueuse de
la bouche. Cette affection est dite aussi Stomatite
aphteuse.

APHTEUX, EUSE. adj. T. de Médecine.
Qui est caractérisé par la présence d'aphtes sur
la muqueuse de la bouche. Fièvre aphteuse,
Fièvre contagieuse particulière aux Bovidés
et qui peut se transmettre au porc, au chien
et même à l'homme.

APHYLLE. adj. des deux genres. T. de
Botanique
. Qui n'a pas de feuilles. L'orobanche
est une plante aphylle.

API. n. m. Nom que l'on ajoute avec la
préposition de à Pomme pour désigner une
Variété de pommes colorées d'un rouge vif.
Des pommes d'api.

APICOLE. adj. des deux genres. Qui a
rapport à l'apiculture. Exposition apicole.

APICULTEUR. n. m. Celui qui se livre à
l'élève des abeilles.

APICULTURE. n. f. Art d'élever les
abeilles.

APITOIEMENT. n. m. Action de s'apitoyer.

APITOYER. v. tr. Toucher de pitié. Rien
ne put l'apitoyer sur mon sort.

S'APITOYER signifie Être touché de pitié.
S'apitoyer sur les malheurs de quelqu'un. Elle
s'est apitoyée sur votre sort.

APLANIR. v. tr. Rendre plan, uni. Aplanir
un chemin. Aplanir des allées dans un jardin.
Aplanir une montagne. Ce terrain s'est
aplani.

Fig., Aplanir les obstacles, les difficultés,
Lever les difficultés, les obstacles, les empêchements
qui se rencontrent dans une affaire,
Toutes les difficultés, tous les obstacles s'aplanissent
devant lui.

APLANISSEMENT. n. m. Action d'aplanir
ou Résultat de cette action. L'aplanissement
d'un chemin. L'aplanissement des allées d'un
jardin.

APLATIR. v. tr. Rendre plat. Cette surface
est trop bombée, il faudrait un peu l'aplatir.
La balle vint s'aplatir contre la muraille.

APLATISSEMENT. n. m. Action d'aplatir
ou Résultat de cette action. L'aplatissement
d'une boule de cire. L'aplatissement d'une balle
de plomb.

Aplatissement de la terre, Dépression sensible
qui existe aux deux pôles.

APLOMB. n. m. Ligne perpendiculaire au
plan de l'horizon indiquée par le fil à plomb.
Bien prendre l'aplomb.

Il signifie par extension Équilibre, stabilité
d'un corps solide résultant de l'utilisation
du fil à plomb. Ce mur tient bien son
aplomb, a perdu son aplomb. Cette muraille,
toute vieille qu'elle est, a bien gardé son aplomb,
a conservé son aplomb.

D'APLOMB, loc. adv. Suivant la verticale.
Ce mur est d'aplomb. La tour de Pise n'est pas
d'aplomb.
Par extension, Ce danseur retombe
toujours d'aplomb. Se tenir bien d'aplomb.

APLOMB, par extension aussi, signifie, en
termes de Dessin, Juste pondération des
figures. Ses figures manquent d'aplomb. Cet
artiste pèche par les aplombs.

On dit dans un sens analogue, en termes
de Manège, Les aplombs d'un cheval.

En termes de Musique, il se dit de la
Précision et de la rectitude de la mesure.

Il se dit figurément d'une Certaine assurance
dans la manière de se présenter, de
parler, d'agir. Ce jeune homme manque d'aplomb.
Pour négocier de pareilles affaires, il faut avoir
du sang-froid et de l'aplomb. Il a beaucoup
d'aplomb. Cet acteur a de l'aplomb.

APOCALYPSE. n. f. Livre canonique qui
contient les révélations faites à saint Jean
l'Évangéliste, dans l'île de Patmos. Les
figures de l'Apocalypse. Commentaires sur
l'Apocalypse de saint Jean.

Fig. et fam., Style d'Apocalypse, Style
obscur.

Fig. et fam., C'est un vrai cheval de l'Apocalypse.
C'est un cheval d'une maigreur
excessive.

APOCALYPTIQUE. adj. des deux genres.
Qui a rapport à l'Apocalypse. Récit apocalyptique.

Il signifie par extension Qui est fort obscur
en parlant des discours et des écrits. Style
apocalyptique.

APOCOPE. n. f. T. de Grammaire. Retranchement
d'une lettre ou d'une syllabe à la fin
d'un mot.

APOCRYPHE. adj. des deux genres. Que
l'Église ne tient pas pour canonique. Le troisième
et le quatrième livre d'Esdras sont apocryphes.

Il est employé comme nom masculin dans
Les apocryphes, Les livres de la Bible dont
l'autorité est douteuse.

Il se dit, par extension, des Écrivains dont
l'autorité est suspecte, des livres, des histoires
dont l'authenticité n'est pas établie. Auteur
apocryphe. Histoire apocryphe. Livre apocryphe.

Nouvelle apocryphe, Nouvelle dont on doute,
à laquelle on ne peut guère ajouter foi.

APOCYN. n. m. T. de Botanique. Genre de
plantes exotiques à cinq étamines employées
en pharmacie.

APODE. adj. des deux genres. T. d'Histoire
naturelle
. Qui n'a pas de pieds.

Par extension, il signifie Qui est sans
nageoires ventrales. Les poissons apodes. Il
s'emploie comme nom masculin. Un apode.

APODICTIQUE. adj. des deux genres.
T. didactique. Qui est démonstratif, évident.
Il est peu usité.

APOGÉE. n. m. T. d'Astronomie. Point où
la lune se trouve à sa plus grande distance
de la terre. L'apogée de la lune. La lune est
à son apogée.

Il signifie figurément Le plus haut point
où une chose puisse arriver. Sa fortune, sa
gloire, sa puissance est à son apogée. Être à
l'apogée de sa gloire, de la gloire, etc.

APOLOGÉTIQUE. adj. des deux genres.
Qui contient une apologie. Lettre apologétique.
Discours apologétique.

Il s'emploie comme nom féminin pour désigner
cette Partie de la Théologie qui a pour
objet de défendre le christianisme. L'apologétique
chrétienne.

APOLOGIE. n. f. Discours ou écrit qui a
pour but la justification, la défense de quelqu'un,
de quelque action, de quelque ouvrage.
Faire l'apologie de quelqu'un. Il a écrit lui-
même son apologie. On disait alors du mal de
vous, mais depuis on a bien fait votre apologie.
Faire l'apologie de la conduite de quelqu'un.
Faire l'apologie d'un livre.
Fig., Sa conduite
depuis quelque temps fait bien son apologie.

APOLOGISTE. n. m. Celui qui fait l'apologie
de quelqu'un, de quelque chose. C'est
votre apologiste. Un apologiste maladroit. Les
apologistes de la foi chrétienne,
ou absolument
Les apologistes.

APOLOGUE. n. m. Petit récit d'un fait
vrai ou fabuleux, dans lequel on a pour but
de présenter d'une manière indirecte une
vérité morale et instructive. L'apologue de
l'Estomac et des Membres du corps humain.
L'apologue du Loup et de l'Agneau. Se servir
d'un apologue. D'ingénieux apologues.

APONÉVROSE. n. f. T. d'Anatomie. Membrane
fibreuse très résistante, blanche et
nacrée, particulièrement destinée à envelopper
les muscles et à les empêcher de se
déplacer. Aponévrose brachiale, tibiale, etc.

APONÉVROTIQUE. adj. des deux genres.
T. d'Anatomie. Qui a rapport aux aponévroses.
Fibres aponévrotiques. Membrane aponévrotique.

APOPHTEGME. n. m. Dit notable de quelque
personne illustre. Les apophtegmes des
Sept Sages de la Grèce. Les apophtegmes de
Scipion, de Caton, etc.

Par extension, Ne parler que par apophtegmes,
Parsemer ses discours de sentences,
de maximes.

APOPHYSE. n. f. T. d'Anatomie. Partie
saillante d'un os.

APOPLECTIQUE. adj. des deux genres.
T. de Médecine. Qui a rapport à l'apoplexie.
Symptôme apoplectique. État, disposition apoplectique.
Complexion apoplectique.

Il signifie également Qui paraît menacé
d'apoplexie ou Qui en a eu des attaques.
Cet homme a l'air, a le teint apoplectique. Dans
cette acception, il s'emploie comme nom masculin.
C'est un apoplectique.

APOPLEXIE. n. f. T. de Médecine. Arrêt
brusque, plus ou moins complet, des fonctions
cérébrales, accompagné de la perte entière ou
partielle de la connaissance et du mouvement.
Attaque d'apoplexie. Apoplexie foudroyante.
Frappé d'apoplexie.

APOSTASIE. n. f. Abandon public d'une
religion pour une autre. Il se prend en mauvaise
part et se dit plus particulièrement de
l'Abandon de la religion catholique. Tomber
dans l'apostasie.

Il signifie aussi Action de tout prêtre ou
religieux qui renonce à ses voeux et à son
habit.

Par extension, il signifie d'une manière générale
Abandon d'une doctrine, d'un parti, etc.

APOSTASIER. v. intr. Faire acte d'apostasie.

APOSTAT. n. m. Celui qui a fait acte d'apostasie.
Julien l'Apostat. C'est un apostat.

Par apposition, Moine apostat, Qui a renoncé
à ses voeux.

APOSTER. v. tr. Mettre quelqu'un dans
un poste pour observer ou pour exécuter
quelque chose. Il se prend le plus communément
en mauvaise part. Aposter des gens
pour faire une insulte à quelqu'un. Des témoins
qu'on a apostés pour charger un innocent. On
avait aposté un notaire pour rédiger aussitôt
le testament.

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