ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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plomb, ou si une piece de fer étoit soudée avec une piece d'argent.

Après tout, il ne faut pas s'étonner que les décisions des jurisconsultes romains soient si peu nettes sur cette matiere. En effet, ce n'est point par des idées physiques ou métaphysiques, ni même par la destination, l'usage, ou le prix des choses mêlées ensemble, qu'on doit décider les questions sur l'accessoire; mais c'est par de tout autres principes que nous établirons ailleurs plus convenablement qu'au chetif mot Soudure. (D. J.)

SOUDOYER

SOUDOYER, v. act. (Gram.) c'est payer la solde d'un homme, d'une troupe. Nous soudoyons des armées immenses.

SOUETTE

SOUETTE, voyez Chouette.

SOUFFLAGE

SOUFFLAGE, s. m. (Marine.) renforcement de planches qu'on donne à quelque vaisseau.

Soufflage

Soufflage, (Marine.) c'est un soufslage sur les membres du vaisseau & non sur les bordages.

Soufflage

Soufflage, four du, (Manufacture des glaces.) on appelle dans les manufactures des glaces à miroir le four du soufflage, celui où se fond & se prépare le verre pour faire les glaces soufflées. Le four des glaces de grand volume, se nomme four à couler. Savary. (D. J.)

SOUFFLE

SOUFFLE, s. m. (Gram.) il est quelquefois synonyme à haleine & à respiration; c'est l'air chassé du poumon. Les bons principes que les maitres s'efforcent à graver dans l'esprit des enfans, ressemblent à des caracteres tracés sur le sable, que le moindre souffle de l'air efface.

Souffle

Souffle, se dit dans l'Artillerie, de la compression de l'air formée par le mouvement du boulet lorsqu'il sort du canon. Ce souffle est si violent, qu'il détruit en peu de tems les embrasures des batteries. (Q)

SOUFFLER

SOUFFLER, v. act. & neut. c'est agiter avec l'haleine; soufslez sur ce duvet, & vous le ferez voler dans l'air; souffler une chandelle, c'est l'éteindre; souffler en chimie, c'est s'occuper de la recherche de la pierre philosophale; souffler un mauvais discours, c'est l'insinuer; on souffle aux grands tout ce que l'on veut; souffler au théâtre, c'est secourir la mémoire de l'acteur; souffler un emploi à quelqu'un, c'est le lui enlever; souffler au jeu de dames, c'est ôter de dessus le damier la dame avec laquelle l'adversaire auroit dû en prendre une ou plusieurs des vôtres. Voyez les articles suivans.

Souffler

Souffler, (Marine.) c'est donner un second bordage à un vaisseau, en le revétissant de planches fortifiées par des nouvelles préceîntes, soit pour le garantir de l'artillerie des ennemis, ou pour lui faire bien porter la voile, & l'empêcher de se rouler, ou de se tourmenter trop à la mer. Pour comprendre la raison de ceci, il faut lire l'article Construction.

Souffler l'émail

Souffler l'émail, terme d'Emailleur; c'est en former, en le soufflant avec un petit tube de verre. cet émail creux qu'on appelle du jais. Voyez Email.

Souffler

Souffler, (Maréchal.) se dit d'un cheval poussif. Laisser souffler son cheval, c'est l'arrêter pour lui laisser reprendre haleine. Voyez Haleine. Souffler au poil, se dit de la matiere qui n'a pas eu d'écoulement dans certains maux de pié, & qui reflue & se fait jour au pâturon ou à la couronnc.

SOUFFLET

SOUFFLET, s. m. (Art mcchanique.) est un instrument dont le méchanisme consiste à pomper l'air & à le pousser contre le feu ou toute autre chose, par le moyen d'une ame ou soupape de cuir, qui est attachée au bois de dessous, & tenue lâche & aisée, de façon qu'elle s'en éloigne quand on leve celui de dessus, & revient s'y appliquer dès que par une légere pression on rapproche les deux bois l'un de l'autre; par - là l'air ne pouvant ressortir par où il est entré, s'échappe nécessairement par un trou pratiqué exprès au bout du soufflet. Le soufflet est composé de deux ais, au bord desquels est clouée une peau, d'u ne douelle placée à l'une des extrémités des ais, & d'une soupape attachée en - dedans à l'ouverture de l'ais du dessous; il est évident qu'en écartant les ais, l'air est attiré en - dedans du soufflet par l'ouverture de l'ais de dessous; qu'en les rapprochant, la soupape s'abaisse, & que l'air est chassé par la douelle. Voilà en général à quoi se réduit toute construction de soufflet, quelle qu'elle soit.

Soufflet

Soufflet, outil d'Arquebusier; ce soufflet est comme celui des serruriers, suspendu de même, & a le même mouvement; il sert aux Arquebusiers pour souffler & allumer le feu à la forge.

Soufflet quarré

Soufflet quarré, en terme de Boisselier; c'est un soufflet qui ne differe du soufflet ordinaire que par de petites feuilles de bois de fourreau qu'on y colle intérieurement à la place des verges.

Soufflet quarré a double vent

Soufflet quarré a double vent, en Boisselerie: on appelle ainsi des soufflets qui pompent le double d'air des autres, par le moyen d'une planche qu'on y met de plus, & d'un ressort qui s'y ajoute.

Soufflet

Soufflet, outil de Ferblantier; ce soufflet est beaucoup plus petit que les soufflets d'orgue, & est exactement fait comme eux. Il sert aux ferblantiers à allumer le feu avec lequel ils font chaufer leurs fers à souder. Voyez les Pl. du Ferblantier.

Soufflet

Soufflet, (Forge.) Voyez l'article Grosses forges, où le soufflet de ces usines est décrit.

Soufflets de l'orgue

Soufflets de l'orgue, représentés Pl. d'orgue, fig. 23. sont de grands corps qui, en se dilatant, se remplissent d'air, qu'ils chassent par les porte - vents dans la laie du sommier lorsqu'ils se contractent. C'est cet air ainsi poussé avec vitesse, & qui est condensé, qu'on appelle vent, sans lequel l'orgue est un corps sans ame.

Les soufflets, dont un seul, quelque grand qu'on le fasse, ne sauroit suffire, sont composés de deux tables de bois de chêne de 6, 7 ou 8 piés de long, sur 3 ou 4 de large, plus ou moins, selon la grandeur des soufflets & celle de l'orgue. Ces tables sont faites de bois d'Hollande de deux pouces d'épaisseur, qu'on assemble à rainures & languettes, ou avec des clés, & que l'on dresse bien des deux côtés & sur champ. La table inférieure, fig. 24. est percée de deux ou de trois trous: le trou O, qui a 1 pié de long, 6 pouces de large reçoit la partie supérieure du gosier O R, fig. 23. par lequel l'air contenu dans la capacité du soufflet passe dans le porte - vent. Ce trou doit être à environ 2 pouces du bout de la table, & dans le milieu de sa largeur; ensorte que le grand côté du trou soit parallele au petit côté de la table, comme on voit dans la fig. 24. L'autre trou, ou bien deux autres, si on a fait deux ouvertures, est vers l'autre bout de la table, dont il est éloigné de 8 pouces ou environ. Ce trou a 1 pié en quarré; c'est où on ajuste les deux soupapes SP, qui chacune ferment un trou. Lorsque l'on a fait deux ouvertures à l'extrémité des tables, qui est le côté du gosier; & à la partie intérieure du soufflet, on met des barres DC; chaque barre a autant d'épaisseur que la moitié de toutes les éclisses qui trouvent place dans la largeur D D, dont les deux barres DC éloignent les tables; à l'autre extrémité des tables sont d'autres barres de bois paralleles aux premieres, mais collées & clouées de l'autre côté, ensorte que ces dernieres sont extérieures; la barre extérieure de la table de dessous est à l'extrémité de cette table; mais les barres LL, NN de la table de dessus, & qui sont au nombre de deux, sont, la premiere, à environ 4 pouces du bout de la table, & la seconde NN, à 8 ou 10 pouces de la premiere, entre lesquelles ont met la pierre M qui comprime le soufflet par son poids, & contraint l'ais d'en sortir: après que ces tables sont faites, on fait les plis du soufflet. Les pieces EE qui composent les plis des côtés du

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