SIKINO, (Géog. mod.) *SIKH/NOS2, île de la mer
Egée, entre celles de Milo & Amorgos, proche de
Policandro, à huit milles de Nio. Elle a environ
vingt milles de tour, & n'a point de port, ce n'est
proprement qu'une montagne, mais qui ne laisse pas
de produire le meilleur froment de l'Archipel.
Pline, Apollonius de Rhodes, ainsi qu'Etienne le
géographe, assurent qu'elle se nommoit anciennement
OEnoé, l'île au vin, à cause de la fertilité de ses
vignobles; sur quoi le scholiaste d'Apollonius remarque
qu'elle prit le nom de Sikinus, d'un fils de
Thoas, roi de Lemnos, seule personne de l'île qui
se sauva par l'adresse de sa fille Hypsipyle, dans cette
cruelle expédition où toutes les femmes égorgerent
non - seulement leurs maris pendant la nuit, mais tous
les garçons du pays, enragées de ce qu'ils leur préféroient
les esclaves qu'ils venoient de faire en Thrace. Thoas donc aborda dans l'île dont nous parlons,
& fut très - bien reçu d'une nymphe qui lui fit part
de ses faveurs; Sikinus en naquit, beau garçon, qui
donna son nom au pays.
Sikino a été du domaine des ducs de Naxie; il n'y
a dans l'île qu'un bourg de même nom, & qui n'a
guere plus de deux cens habitans qui sont presque
tous grecs. Long. 43. 26. latit. 36. 35. (D. J.)
SIKKES
SIKKES, s. m. (Hist. mod.) nom sous lequel les
habitans du royaume d'Arrakan, situé dans la péninsule
ultérieure de l'Inde, désignent les ministres
d'état & les principaux officiers du royaume.
SIKOKF
SIKOKF ile, (Géog. mod.) la troisieme des trois
grandes îles qui forment l'empire du Japon. Elle est
presque quarrée; & comme on l'a divisée en quatre
provinces, on l'a nommée Sikokf, c'est à - dire, le
pays des quatre provinces. (D. J.)
SIL
SIL, s. m. (Hist. nat.) nom donné par les anciens
à une espece d'ocre rouge; ils en distinguoient trois
especes; le silatticum étoit d'un rouge pourpre; le
sil, syricum venoit de Syrie, étoit d'un rouge vis;
le sil, marmorosum ou marbré, qui avoit la dureté
d'une pierre. Ils avoient aussi le sil achaïcum, dont
nous n'avons point de description. M. Hill croit que
le sil atticum romanorum dont il est parlé dans Vitruve, étoit un sable rouge & brillant préparé, qu'il
ne faut point confondre avec l'ocre attique dont on
a parlé. Voyez Hill, notes sur Théophraste.
Sil
Sil, (Géog. mod.) riviere d'Asie. Elle naît aux
confins du Carduel, & après avoir traversé la Circassie, elle se décharge dans la mer de Zabache.
(D. J.)
SILA
SILA, (Géog. anc.) forêt d'Italie dans le Brutium, au nord de la ville de Rhegium, selon Strabon, l. VI. qui dit qu'on y recueilloit une sorte de
poix très - estimée, appellée de - là pix Bruttia Sila.
Cette forêt occupoit une partie de l'Apennin, ce qui
fait que Pline, l. III. c. v. la nomme Apennini Silva,
Sila. Il décrit aussi, l. XVI. c. ij. la poix que l'on
recueilloit dans cette forêt. (D. J.)
SILAHDAR AGA, ou FELICTAR AGA
SILAHDAR AGA, ou FELICTAR AGA, s. m.
(Hist. mod.) officier du grand seigneur, tiré du corps
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.