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d'éblouissement passager.
Il n'est que du style familier, et ne se dit qu'en ces phrâses:
avoir la berlûe. "Vous ne voyez pas cela: vous avez
donc la berlûe. On emploie plus souvent berlûe
au figuré qu'au propre. "Quand vous avez avancé cette proposition,
vous aviez la berlûe. Trév.
Un papillon naissant faisoit le fanfaron,
Et se préféroit, sans façon,
À~ tous les animaux qui s'offroient
à sa vûe.
Qui pourroit, disoit-il, sans avoir la
berlûe,
À~ mes brillans attraits comparer
sa beauté.
L'Ab. Reyre.
Rem. On écrivait et on prononçait autrefois barlue.
Il est à remarquer que bar ou ber marque quelque chôse
de courbe, d'oblique, de travers. Ainsi barguigner, c'est ne pas
guigner ou viser droit. Barlong, c'est ce qui est inégalement
long. Bertauder, c'est tondre inégalement. On prononce bretauder;
(on l'écrit même de la sorte.) Quelques-uns prononcent brelue,
ajoute La Monnoie; mais cette prononciation n'est pas la bonne.
BERNE
BERNE, s. f. BERNEMENT, s.
m. BERNER, v. a. [1re ê ouv.
2e e muet aux deux premiers, é fer. au
3e.] La berne est une espèce de jeu, où
quatre persones, tenant les quatre bouts d'une couvertûre, mettent
quelqu'un au milieu et le font sauter en l'air. Bernement est
l'action de berner. — Berner, c'est faire sauter quelqu'un en
l'air par le moyen d'une couvertûre.
Berne et Bernement ne se disent qu'au propre:
berner se dit aussi au figuré: "Il se fait berner
(tourner en ridicule) par-tout où il se montre. Trév.
"Si je disois cela: je me ferois berner. Acad.
Tous en chorus bernent le pauvre
Sire.
Ver-vert.
Le seul Horace en tous genres excelle...
Chante les Dieux, les Hérôs, les Buveurs,
Des sots Auteurs berne les vers ineptes.
Rouss.
BERNEUR
BERNEUR, s. m. Celui qui berne. "Je ne crains
ni la berne, ni les berneurs. Acad.
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BESACE
BESACE, s. f. [1re et 3e
e muet, 2e brève.] Longue pièce de toile,
cousûe en forme de sac, ouverte par le milieu, qu'on porte sur une
épaule, dont un des bouts pend par devant et l'autre par derrière.
— Figurément porter (ou être à) la
besace, être pauvre. Réduire ou mettre à
la besace, à la mendicité. Style familier.
On dit, proverbialement, d'un homme qui a une
grande atache à quelque chôse,
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