Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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de l's dans les mots Aix (nom de Ville) Auxerre, Xaintonge, Xaintes; Bruxelles; et dans six, dix, soixante. Pron. Ais, sainte, etc. Brucèle, Aucerre, sis, dis, soa-sante. Il a la prononciation douce du z; dans deux, deuxième, sixième, sixain, dixième, dixaine, et dans les noms en eux, quand ils sont suivis d'une voyelle; feux, lieux, heureux, etc. Quand ils sont suivis d'une consone, l'x ne se prononce pas. "Deu-zième, si-zième; etc. Deux écus; heureux époux: pron. Deû-zéku, heureû-zépoux deux louis, heureux mortel: pron. deû loui; heureû mortel. = 5°. La prononciation de l'x final s'est conservée dans stix, sphinx, linx, larinx, préfix, perplex; qu'on prononce, stiks, sfinks, etc.
   Rem. M. l'Abé Girard aurait voulu banir cette lettre du présent des verbes pouvoir et vouloir; et écrire, je peus, tu peus; je veus, tu veus. Il n'y a dans tous les verbes, dit-il, que peux et veux où l'x se soit introduit, je ne sais par quel motif. On écrit, je cous, je vaus, je mous~; je fais, je bois, je dois, etc. L'analogie conduit donc à écrire je peus, je veus. = La Monnoie n'aimait point l'x à la fin des mots: il écrit ceus, heureus, au lieu de ceux, heureux, etc. aus, animaus, pour aux, animaux. Il le change en deux ss dans soissante, Ausserre, etc. = Xérophagie et autres mots grecs ou étrangers sont les seuls, qui comencent par une x. Il n' y a plus de mots d'origine française, dont cette consone forme la tête. On n'écrit plus Xaintonge et ses dérivés qu'avec une s. Saintes, Saintonge, etc.


Y



Y


Y, s. m. La 24e lettre de l'Alphabet. On l'apèle y grec. Il n'a par lui-même d'aûtre son que celui de l'i simple; et il ne sert ordinairement que pour marquer l'étymologie des mots venus du grec: hymen, hymne, étymologie, synonyme, style, etc. l'Usage l'a pourtant introduit dans des mots, qui n'ont pas cette origine. = 1°. Aûtrefois on mettait l'y sans raison à la place de l'i simple dans une foule de mots, comme fourmy, celuy, essay, Roy, etc. Aujourd'hui on les termine par i; fourmi,

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