Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page C579a

de société. L'Ab. Trublet. "La Motte avait beaucoup d'amis; c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de gens, qui se plaisaient dans sa société. VOLT. "Des vers médiocres, qu'on apelle des vers de société. ID. Art. St. Évremont. "L'Europe a dû sa politesse et l'esprit de société à la Cour de Louis XIV. Idem.

SOCLE


SOCLE, s. m. Piédestal quarré plus large que haut, qui sert de bâse à un ordre d'Architectûre.

SOEUR


SOEUR, s. f. [Seur, monosyllabe.] 1°. Terme relatif. Persone du sexe, née du même père et de la même mère, ou seulement de l'un ou de l'aûtre. "Le frère et la soeur: elles sont soeurs. Voy. Jumeau, consanguin, utérin, germain. = Fig. "La Poésie et la Peinture sont soeurs. Toutes les passions sont soeurs. J. J. Rouss. "Marseille était apelée la soeur de Rome. = Les Poètes apèlent les Mûses, les neuf soeurs. = 2°. Nom, que les Religieuses prènent dans les actes publics, et qu'on leur done en certains couvens, dans le discours ordinaire. = On le done aussi à des filles, qui vivent en comunauté, sans être religieuses.

SOI


SOI, pron. réc. [Soa, monos.] Il marque le raport d'une persone ou d'une chôse à elle-même, come dans "Chacun pense à soi. = Il est très-ordinaire et souvent indispensable d'ajouter même à soi. "Il ne faut pas se louer soi-même: il faut se rendre compte à soi-même, etc. "Avoir un ami; c'est avoir un aûtre soi-même. D'OLIV. Pens. de Cic. = Soi est des deux genres: un jeune homme doit être toujours propre sur soi: cette afaire est bone en soi. = Quoiqu'il soit d'ordinaire au singulier, il est pourtant des ocasions où il se raporte à des noms pluriels. Son pluriel ordinaire est eux-mêmes, elles-mêmes. = Il s'emploie rârement au nominatif: encore faut-il alors qu'il soit suivi de même. "Chacun doit veiller soi-même à ses afaires. = Dans les câs obliques, il se décline avec l'article indéfini. De soi, à soi, soi, de soi.
   Chacun n'est que pour soi, maxime d'une Égoïste.
   C'est pour le peuple enfin que sont faits les parens.
   Vous avez de l'esprit et votre fille est sote:
   Vous avez pour surcroit un frère, qui radote.
   Eh bien, c'est leur afaire après tout selon moi,
   Tous ces noms ne font rien, chacun n' est que pour soi.
       Le Méchant.

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