Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page C455a

même quand il est sans régime.
   Ce Sanctuaire impénétrable,
   Où tes Saints inclinés, d' un oeil respectueux,
   Contemplent de ton front l'éclat majestueux.
       Rousseau.
  RESPECTUEûSEMENT, avec respect. "Parler, écrire respectueûsement à; vivre respectueûsement avec.

RESPECTIF


RESPECTIF, IVE, adj. RESPECTIVEMENT, adv. [Rèspèktif, tive, tiveman: les deux prem. è moy. 4e e muet.] Qui a raport, ou comme on disait autrefois, qui a respect à; qui concerne de part et d'autre. "Droits respectifs. Demandes, prétentions respectives. = D'une manière respective. "Ils ont présenté respectivement leurs requêtes: on les a maintenus respectivement dans leurs droits.

RESPECTUEUX


RESPECTUEUX, etc. Voy. RESPECT.

RESPIRATION


RESPIRATION, s. f. RESPIRER, v. a. et neut. [Rèspira-cion, ; 1re è moy. dern. é fer. au 2d.] le 1er se dit de l'action de respirer, au propre seulement. "Avoir la respiration libre, etc. = Respirer, c'est, 1°. proprement, atirer l'air dans sa poitrine et le pousser dehors par le mouvement des poumons. "Respirer facilement, ou dificilement. Avoir une grande dificulté de respirer, de la peine à respirer. — Il ne respire plus: il est mort: il respire encôre: il n'est pas encôre mort. = Tout ce qui respire: tout ce qui vit. = 2°. Figurément, Prendre quelque relâche aprês de grandes peines. "Laissez-moi respirer un moment. "Après une longue guerre, les peuples començaient à respirer. = 3°. Actif. "Respirer un bon air, ou un air corrompu. = Figurément, avec les chôses pour sujet et pour régime: marquer, témoigner. "Tout respire ici la piété, une sainte joie. "L'audace, l'orgueuil, la fureur respirent dans ses derniers mots, dans ses derniers accens. Jer. Déliv. = 4°. Désirer ardemment. Il ne s'emploie qu'avec ne et que, ou avec aprês. "Il ne respire que la guerre, le sang, la vengeance. "Elle ne respire que les plaisirs, les divertissemens. "Elle respire aprês le retour de son fils. "Il ne respirait qu' aprês cela. Soupirer aprês, qui a le même sens, est beaucoup plus d'usage. Suivant M. l'Abé Roubaud, celui-ci marque un desir, ou un regret plus inquiet, plus triste, plus afectueux; celui-là, un desir plus vif, plus impatient, plus empressé.

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