Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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servir, sur-tout lorsque partie pourrait être pris dans le sens de partie adverse. Je dirais, par exemple: "C'est un habile Avocat: je suis son client. Cet homme est mon client, dira un Avocat. Partie ne serait pas si bien là. Ailleurs, je me servirois de partie. L. T. En plaidant, les Avocats disent ma partie. "On poursuit contre ma partie l'homologation d'un contrat civil, etc. Ling. = Il est à remarquer que partie est toujours fém. lors même qu'il se dit d'un homme: cet homme est ma partie; mais, s'il est modifié par un adjectif ou un participe, on le met élégamment au masc. "Ma partie s'est retiré du Royaume. L. T. = Remarquez aussi que quand ce mot est employé tout seul et sans épithète, il ne se dit que des adversaires qui plaident: on ne le dit point des Princes ou des États qui se font la guerre. "Les guerres continuoient toujours, quoique soutenûes mollement par la foiblesse de toutes les parties. H. d'Angl. Il falait ajouter belligérantes, ou telle aûtre épithète.
   PARTIE s'emploie aussi adverbialement, et on le redouble. "Tutucurin, ville de cent mille habitans, partie chrétiens, et partie gentils. Let. Édif. = On dit aussi en partie. "Il en est caûse en partie. On le redouble aussi quelquefois. "L'armée était composée en partie de Français, en partie d'Espagnols.

PARTIEL


PARTIEL, ELLE, adj. [Parci-èl, èle: 3e è moyen. 4e e muet.] Qui fait partie d'un tout. "Les sommes partielles. — L'usage de ce mot n'est pas étendu.

PARTIR


PARTIR, v. n. [Parti.] Je pars, nous partons, je partois, ou partais; je partis; je suis parti; je partirai; je partirois, ou partirais;pars; que je parte; je partisse; partant, parti. = Quelques-uns, ou par ignorance, ou par inadvertance, disent j'ai parti, au lieu de, je suis parti. "Il n'arriva qu'un jour après, quoique le premier eût (fût) parti deux jours auparavant. Anon. Ce verbe prend toujours être pour auxiliaire dans ses tems composés.
   PARTIR, c'est se mettre en chemin, comencer un voyage. "Il vient de partir pour Paris. "Il partira demain. Il est parti la semaine passée. = Avec la négative et la prép. de, il signifie ne pas bouger d'un endroit. "Il ne part point de l'Église. Trév. = L' Acad. avait mis: il n'a point parti

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