RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page A101b
Craignez d'un vain plaisir les
amorces trompeûses.
Boil.
AMORCER
AMORCER, v. act. Garnir d'amorce; amorcer
un hameçon; Attirer par l'amorce, amorcer des poissons,
des oiseaux. — Ce verbe ne se dit qu'au propre, dit l'Auteur des
Reflexions, et la Touche après lui. Ils prétendent
qu'on ne disait plus, comme avait dit l'Acad. "Elle sait bien
les moyens d'amorcer ceux qu'elle voit. Ils traitent cette locution
de surannée. — Cependant l'Acad. a continué de le
dire jusques dans sa dern. édit. où elle a mis un exemple
à peu-près pareil à celui qu'on vient de citer. Elle
en done deux de se laisser amorcer qui valent mieux, ce me semble.
"Se laisser amorcer au gain. "Il s'est laissé amorcer
par une aparence de gloire. — Elle dit aussi, être amorcé
par le gain. — Ce serait être trop délicat et trop difficile
de ne pas vouloir employer ces expressions.
AMORTIR
AMORTIR, v. act. 1°. Rendre moins ardent,
moins violent: amortir le feu en y jetant de l'eau. = 2°. Faire
perdre de la force à un coup de feu. "Son bufle amortit le
coup. "Le coup s'amortit. = 3°. Affaiblir la vivacité
des couleurs; ces couleurs sont trop vives, il faut les amortir.
= 4°. Éteindre des pensions; amortir une rente, une
redevance. = 5°. En termes de Pratique, payer le droit d'amortissement,
amortir un fief, une terre, une maison. = 6°.
Il se dit au figuré dans le 1er sens, et je suis
étoné que l'Acad. n'en done point d'exemple. Amortir
les passions. = * Dans le Rich. Port. On dit; le temps amortit
les afflictions. Mais les aflictions, au pluriel, signifient, non la
douleur, mais les maux qui la causent; or, le temps amortit la douleur,
sans faire toujours cesser les maux.
AMORTI
AMORTI, IE, partic. Le feu
amorti, les couleurs amorties, les rentes amorties,
les passions amorties.
AMORTISSABLE
AMORTISSABLE, adj. [Amorti-sable, 4e
dout.] Il ne se dit que des rentes, des pensions, des fiefs, qui peuvent
être amortis. Il n'a de raport qu'aux sens d'amortir, marqués
aux N°s 4e et 5e.
Next page
AMORTISSEMENT
AMORTISSEMENT, s. m. [Amortice--man.] Il
ne se dit que dans les sens marqués aux N°s 4e
et 5e d'amortir. — En Architecture, il se dit
de ce qui termine le comble d'un bâtiment. Mettre un vâse,
une figure en amortissement. — Par extension
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.