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verbe. Mde. de Sév.
dit: "Où sont ces petits oiseaux, qui s'en étoient envolés
au Pui. "Je crains bien qu'à l'arrivée de cette lettre,
tous les oiseaux ne s'en soient envolés. — C'est comme
ceux qui disent, je m'en suis en allé. Pourquoi répéter
en?
— L'Acad. dit en exemple, les oiseaux se sont envolés;
et plus bâs, on dit proverbialement, lorsqu'on cherche une chôse
ou une persone dans un endroit où elle n'est plus. "Il n'y a plus
que le nid: les oiseaux s'en sont envolés. Cette diférence
vient-elle de ce que les phrâses proverbiales, quoique irrégulières,
sont consacrées par l'usage? Mais au mot oiseau, elle dit
au contraire, l'oiseau s'est envolé, expression proverbiale.
Les deux manières seraient-elles également bones?
Ce n'est pas mon sentiment. Je pense qu'il n'y a style proverbial qui
tiène, et qu'on doit dire, les oiseaux se sont envolés,
et non pas, s'en sont envolés.
* Gresset emploie envolé adjectivement,
avec la prép. de.
Envolé de mon hermitage,
Je vous aparoitrai soudain.
Les verbes réciproques n'ont pas proprement de participes passifs.
On ne dit pas enfui de cet endroit, mais, m'étant enfui.
ENVOYÉ
ENVOYÉ, s. m. [An-voa-ié.
Voyez ENVOYER.] Ministre envoyé par un Prince
souverain, ou une république. C'est un grade inférieur à
celui d'Ambassadeur. "L'Envoyé de France, de Gènes,
etc.
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ENVOYER
ENVOYER, v. act. [An-voa-ié: 1re
lon. dern. é fer. — Richelet écrit envoier,
et le P. Follard, envoïer; mais aucune de ces deux manières
d'écrire ce mot, n'en exprime la prononciation. L'y est
nécessaire pour faire fonction de deux i, dont l'un se joint
à l'o, et forme la dipht. oi, et l'autre se joint
à l'e qui suit.] * Plusieurs disent au présent de
l'indicatif, j'envois, tu envois, il envoit. Ils
écrivent et parlent mal. Il faut dire et écrire, j'envoie,
tu envoies, il envoie. — On disait autrefois, au futur, j'
envoyerai,
nous envoyerons "Je vous les envoyerai par le premier vaisseau.
Voit.
"Nous lui envoyerons, etc. Mde. Dacier. — Rollin met
envoierai dans l'Hist. Anc. On dit aujourd'hui, j'
enverrai,
nous enverrons. — Dès le temps de Th. Corneille, on
le prononçait ainsi: on començait même à l'
écrire.
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