Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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c'est prêter l'oreille pour les entendre. = 2°. Doner quelque croyance, ou quelque consentement à ce qu'on propôse, ou prendre plaisir à l'entendre. "Ecouter une proposition: "Il ne veut rien écouter. "Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. "Ecouter la voix, les inspirations de Dieu, du ciel, de la grâce. = 3°. Suivre. "Écouter la raison, la passion.
   En vain je veux contre elle écouter ma colere.
       Corn.
Il est beau en ce sens. "Il n'écoute que son ressentiment. = 4°. S'écouter, être trop atentif à sa santé. "Naturellement, je ne m'écoute pas, je ne suis pas douillette. Th. d'Êduc. "Elle s'écoute trop. "Il ne faut pas tant s'écouter. — On dit, d'un homme qui pèse avec afectation sur ses mots, qu'il s'écoute parler, style familier et critique.
   On apèle un écoute s'il pleut, un moulin qui ne va que par des écluses. — Et en style proverbial, un homme qui s'atend à des chôses qui n'arrivent que rârement.
   Rem. Ecouter, régit quelquefois l'infinitif. "Elle l'écoutoit chanter. "Il écoute avec transport le vieux Silène... chanter d'une voix tremblante, etc. Anti-Lucrèce.
   * Ecouter avec des soupirs, est une métaphôre irrégulière. On dit, écouter avec atention, parce qu'on dit des oreilles, qu'elles sont atentives: mais on n'a jamais fait soupirer les oreilles.
   * On dit, ouïr, entendre des témoins, et non pas écouter. L. T.

ÉCOUTEUR


ÉCOUTEUR, s. m. Celui qui écoute. Trév. Il n'est pas dans le Dict. Acad. Il ne s'emploie que dans le style comique, ou satirique. "L'inquisition ministérielle avoit mis des écouteurs dans tous les cabinets. Necker.

ÉCOUTEUX


ÉCOUTEUX, adj. m. Terme de Manège. Il se dit d'un cheval distrait par les objets qui le frapent.

ÉCOUTILLES


ÉCOUTILLES, s. f. pl. [É-kou-ti-glie: 1re é fer., dern. e muet; mouillez les ll.] Terme de Marine. Trape, ou ouvertûre dans le tillac d' un vaisseau, par où l'on descend sous le tillac. "Ouvrir, fermer les écoutilles. = On a dit aûtrefois escoutilles, et Mrs de l'Acad. voulaient qu'on le dît de la sorte: ils se sont repris dans les dernières éditions.

ÉCOUVILLON


ÉCOUVILLON, s. m. ÉCOUVILLONER, v. a. [E-kou-vi-glion, glio-né: 1re é fer.; mouillez les ll.] Perche, ou grôs bâton garni de vieux linge, etc., avec lequel on nettoie

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