ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
PASTOPHORE
(Page 12:156)
PASTOPHORE, s. m. (Antiq. Greq.) les pastophores étoient des especes de prêtres, ainsi nommes
par les Grecs, à cause de leurs longs manteaux, ou
parce qu'ils étoient employés à porter le lit de Venus, PASO\S2, dans certaines cérémonies; mais ils pratiquoient
la médecine en Egypte. Clément d'Alevandrie dit, en parlant des quarante - deux livres sacres
de Mercure egyptien, qu'on gardoit avec tant de
soin dans les temples d'Egypte, qu'il y en avoit six
appartenant à la Médecine, & que l'on les faisoit
étudier aux pastophores, pour l'exetcice de cet art.
Le premier traitoit de la structure du corps; le second,
des maladies en général; le troisieme, des
instrumens nécessaires; le quatrieme, des medicamens;
le cinquieme, des maladies des yeux; & le
sixieme, des maladies des femmes. Les pastophores,
selon Diodore de Sicile, promettoient de se conformer
aux préceptes de cet ouvrage sacré; alors si
le malade périssoit, on ne leur en attribuoit point
la faute; mais quand ils s'étoient écartés des ordonnances,
& que le malade venoit à mourir, on les
condamnoit comme des meurtriers. Les autres trente - six livres de Mercure ne regardoient point la Medecine, ils ne concernoient que la philosophie égyptienne; les sacrificateurs & les prophetes en faisoient
leur étude.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.