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"C776a"> Poésie et dans le haut style. On fera bien de le conserver. Vaillant, qui est plus usité, n'est pas aussi sonôre, aussi mélodieux. = La Bruyère met Valeureux au nombre des mots qu'il regrettait. "valeur, dit-il, devoit aussi nous conserver valeureux; peine, peineux; pitié, piteux; vanterie, vantart, etc.
VALIDE
VALIDE, adj. VALIDEMENT,
adv. VALIDER, v. act. VALIDATION,
VALIDITÉ, s. fém. [3e e
muet aux deux premiers, é fer. au 3e: ment
dans le second a le son de man; et tion dans le 4e
celui de cion.] Valide, apliqué aux chôses;
valable, qui a les conditions requises par les Lois pour produire son éfet.
"Acte, contrat valide. "Le Baptême qu'administrent plusieurs
Hérétiques n'est pas valide, comme ceux qui baptisent
simplement au nom de Christ. = En parlant des persones, sain,
vigoureux; des mendians valides: il n'est d'usage que dans cette
phrâse. = Validement, valablement, d'une manière valide.
"On ne peut contracter validement avec un mineur. = Valider,
rendre valide. "Le consentement du père a validé le
mariage du Fils. "Il faut faire valider cet acte. = Validation
est l'action de valider; et validité, l'état de
ce qui est valide. "Arrêt de validation; qui valide,
etc. "La validité d'un acte, qui est valide. Ainsi
le premier a le sens actif, et le second le sens passif. Validité
est du discours comun; valider et validation ne se disent
qu'au Palais.
VALISE
VALISE, s. f. [Valîze; 2e
lon. 3e e m.] Long sac de cuir, qui s'oûvre dans
sa longueur; qui est propre à être porté sur la croupe
d'un cheval, et dans lequel on met les hardes nécessaires ou utiles
dans un voyage.
VALLÉE
VALLÉE, ou VALÉE,
s. f. VALLON, ou VALON, s. m.
[Valé-e, lon: 2e é fer. et
long au 1er, 3e e muet.] Le 1er
semble signifier un espace plus étendu, et le second en marquer
un plus resserré. La valée est une espace entre deux
ou plusieurs montagnes; le valon, une espace entre deux côteaux.
Les Poètes ont rendu le mot de valon plus usité, parce
qu'ils ont ajouté à la force de ce mot une idée de
quelque chôse d'agréable et de champêtre, et que celui
de valée n'a retenu que l'idée d'un lieu bâs,
et situé entre d'aûtres lieux plus élevés.
"La vallée de Josaphat, où le vulgaire pense
On diroit qu'ils ont seuls l'oreille d'
Apollon;
Qu'ils disposent de tout dans le sacré
vallon.
Boileau.
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VALOIR
VALOIR, v. act. [Va-loar.] Je vaux,
tu vaux, il vaut; nous valons, je valois ou
valais; je valus; j'ai valu; je vaudrai; je
vaudrois ou vaudrais; que je vaille, tu vailles;
il vaille, que nous valions, vous valiez, ils vaillent;
que je valusse; valant, valu. = 1°. Être
d'un certain prix. "Cette étofe vaut dix francs l'aûne:
de ces deux chôses, l'une vaut l'aûtre; vaut mieux
que l'aûtre. = En st. prov. "Cela vaut de l'argent,
est d'un prix considérable. — Chaque chôse, ou chacun, vaut
son prix, a son mérite: il ne faut pas louer les uns pour rabaisser
les aûtres. — Cet homme en vaut bien un aûtre; il a
autant de mérite que qui que ce soit. — Monsieur vaut bien
Madame: il est d'aussi bone maison qu'elle, etc.
Ma fille vaut bien peu si l'on ne
la demande.
Dest. Le Glor.
"Cet homme ne vaut pas la peine qu'on lui réponde. "Cette
afaire ne vaut pas la peine d'y penser: elle vaut bien la peine
d'y penser, ou qu'on y pense. — Cela ne vaut rien,
n'est d'aucun prix, d'aucun usage, ou est hors d'état de servir,
ou est mauvais, nuisible, ou ne signifie, ne présage rien de bon.
= Bourdaloue dit du Grand Condé, dans l'Or. Fun.
de son Père. "Vous savez ce qu'il vaut et ce qu'il a fait;
et vous confessez tous les jours que ce qu'il a fait est encore moins
que ce qu'il vaut. "Quand on dit à l'Homme, connois-toi,
ce n'est pas seulement pour rabaisser son orgueil, c'est aussi pour lui
faire sentir ce qu'il vaut. D'OLIV. Pens. de Cic. "Cet
homme ne vaut rien, est un méchant homme. Voyez Aûne,
Chandelle, Pesant, Soufflet. = Se faire valoir,
faire conaître ce qu'on vaut. Il se prend en bone ou en mauvaise
part. = Faire valoir une terre; la mettre en état de raporter.
= Valoir s'emploie impersonellement avec mieux: alors il
régit au premier membre de la phrâse l'infinitif sans préposition,
et au second l'infinitif avec la prép. de. "Il vaut mieux
se taire que de parler. * Molière lui fait régir
le datif, et met de devant l'infinitif~ au premier
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