Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

AVOCAT (Page A217b)

AVOCAT, ATE, s. m. et f. Au propre, on ne le dit guère qu'au masculin, de celui qui fait profession de défendre des caûses en Justice. — Dans le Dict. Grammat. on avertit qu'on dit Madame l'Avocate Générale, Mde l'Avocate du Roi; mais que quand il s'agit d'un simple Avocat, on doit dire; femme d'Avocat, et non pas Avocate. Tout le monde ne convient pas de cet usage: l'Acad. ne met Avocate qu'au figuré; et en parlant de la Ste. Vierge.
   Rem. 1°. Il faut dire, Avocat au Parlement, et non pas en Parlement. Vaug. Acad. Voyez Parlement.
   2°. On emploie figurément Avocat, Avocate, pour signifier celui ou celle qui prend nos intérêts en main et qui les défend. "Vous avez un bon Avocat dans cet homme; soyez mon Avocat auprès de lui. C'est en ce sens qu'on dit, que la Ste. Vierge est l'Avocate des pécheurs. — La Touche remarque que dans ce sens, Avocate ne se dit que des persones: "Je serai votre Avocate, dira une femme; mais qu'en parlant des chôses, on doit toujours dire Avocat au masculin. "La vérité sera mon Avocat, et non pas mon Avocate. — C'est ainsi que le disait d'Ablancourt. Après sa mort, les Editeurs de son Lucien mirent Avocate. Richelet.
   On appelle proverbialement un Avocat peu employé, Avocat sans caûse, ou Avocat de Pilate, par une froide allusion au mot de ce Gouverneur Romain: non invenio in eo causam.


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