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PALINGÉNÉSIE. s.f. Ce mot signifie littéralement, Régénération. On l'emploie pour exprimer une action que quelques Chimistes prétendent avoir observée dans les cendres, & dans d'autres produits de l'analyse chimique des corps organisés, soit végétaux, soit animaux, par laquelle ces principes reproduisent un corps semblable à celui dont ils ont été retirés, ou du moins le phantôme, l'image, la forme du corps.

PALINOD, ou PALINOT. s.m. Poësie faite en l'honneur de l'immaculée Conception de la Vierge. C'est à Caën principalement que se donne le prix à la pièce de vers qui a paru la meilleure. Le Palinod se fait ordinairement en chant Royal, Ballade, Ode, Sonnet, &c. au gré du Poëte. On donne aussi le prix du Palinod à Rouen & à Dieppe.

PALINODIE. s.f. Rétractation de ce qu'on a dit. Il n'est guère en usage qu'en cette phrase, Chanter la palinodie. On l'a contraint de chanter la palinodie.

PALIR. v.n. Devenir pâle. Pâlir à l'aspect du péril. Vous pâlissez, vous vous trouvez mal. La moindre chose le fait pâlir. Il pâlit de colère.

Il est quelquefois actif; & alors il signifie, Rendre pâle. La fièvre tierce l'a beaucoup pâli. Le vinaigre pâlit les lèvres.

PÂLI, IE, participe .

PALIS. s.m. Pieu. Un jardin clos de palis. Un bois entouré de palis. Il se dit aussi du lieu entouré de palis.

PALISSADE. s.f. Clôture de palis plantés en terre pour la défense d'un poste, ou de quelques dehors d'une place de guerre. La contrescarpe étoit défendue par une bonne palissade. Rompre une palissade. Couper une palissade. Tirer de derrière une palissade.

On appelle aussi Palissade, Un pieu de la palissade. Il fut blessé en regardant entre deux palissades.

PALISSADE se dit aussi d'Une suite de charmes ou d'autres arbres plantés à la ligne, dont les branches qu'on laisse croître dès le pied, font une espèce de haie, que l'on tond de temps en temps. Palissade de charmes. Palissade d'érable. Palissade de buis. Palissade d'if, &c. Tondre des palissades. Une palissade si bien entretenue qu'une branche ne passe pas l'autre. Des palissades fort hautes, fort touffues. Palissades à hauteur d'appui.

PALISSADER. v.a. Entourer une fortification de palissades. Fraiser & palissader une demi-lune.

Il signifie aussi, Dresser des palissades autour des murailles d'un jardin, d'un parc. Palissader les murailles d'un jardin avec des charmes, avec des ifs.

PALISSADÉ, ÉE, participe Une contrescarpe palissadée. Des allées palissadées.

PALISSER. v.a. Terme dont les Jardiniers se servent, pour dire, Attacher le long des murailles d'un jardin, les branches des arbres fruitiers, par le moyen d'un treillage ou de quelque autre chose. Palisser des pêchers. Palisser des poiriers.

PALISSÉ, ÉE, participe En termes de Blason, il se dit Des pièces à paux éguisés, enclavés les uns dans les autres. Une enceinte palissée d'or.

PALIXANDRE. s.m. Bois violet propre au tour & à la marquéterie. Le plus beau et celui qui a le plus de veines.

PALLADIUM. s.m. Mot emprunté du latin & dérivé du grec. Il signifie proprement Une statue de Pallas. Comme cette statue passoit pour le gage de la conservation de Troie, l'Antiquité païenne a désigné depuis sous le nom de Palladium, les divers objets auxquels les Villes, les Empires attachoient leur durée. Tel étoit le Bouclier sacré qu'on croyoit tombé du Ciel sous Numa, &c.

PALLIATIF, IVE. adj. Qui pallie. Il n'est guère en usage qu'en ces deux phrases, Remède palliatif, cure palliative, pour dire, Un remède qui ne guerit pas à fond, une cure qui ne soulage que pour peu de temps.

Il s'emploie aussi substantivement. Ce remède n'est qu'un palliatif.

PALLIATION. s.f. Déguisement, action de pallier. Il ne s'emploie qu'au figuré. Ce n'est pas une justification, c'est une palliation.

PALLIER. v.a. Déguiser, couvrir une chose qui est mauvaise, l'excuser en y donnant quelque couleur favorable. Il tâche de pallier sa faute. Il sut si bien pallier son crime. Il n'allégua que de mauvaises raisons pour pallier ce qu'il avoit fait.

En parlant De la cure d'une maladie, d'une plaie, on dit, Pallier le mal, pour dire, Ne le guérir qu'en apparence.

PALLIÉ, ÉE, participe .

PALLIUM. s.m. Mot latin, qui est passé en françois. Ornement fait de laine blanche, semé de croix noires, & béni par le Pape, qui l'envoie aux Archevêques, pour marque de leur Juridiction. Cet Archevêque a obtenu le pallium. Les Archevêques portent le pallium en certaines cérémonies par-dessus leurs habits pontificaux. Il y a des Évêques à qui leurs Siéges donnent droit d'avoir le pallium.

PALME. s.f. Branche de palmier. Ils portoient tous une palme à la main. Les palmes du Dimanche des Rameaux. La palme est le symbole de la victoire.

Dans cette acception, on dit, qu'Un homme a remporté la palme, pour dire, qu'Il a remporté la victoire; & cela se dit, tant des avantages qu'on remporte dans un combat, que de ceux qu'on remporte dans une dispute, & dans quelque contestation que ce soit.

On dit aussi, La palme du martyre, en parlant De la mort que les Martyrs ont soufferte pour la confession de la foi.

PALME. s.m. Espèce de mesure commune en Italie, & qui est de l'étendue de la main. Le palme n'est pas le même [alt p. 197] dans toutes les villes d'Italie. Le palme Romain est de huit pouces trois lignes & demie.

C'est aussi le nom d'une mesure en usage chez les Anciens. Le palme Grec étoit de quatre doigts, ou le sixième d'une coudée grecque. Le palme Romain avoit douze doigts, trois quarts de pied, ou la moitié d'une coudée.

PALME DE CHRIST. s.f. Espèce de Ricin. Voyez RICIN.

PALMIER. s.m. Sorte d'arbre portant des fruits qu'on nomme dattes, & qui ne vient guère que dans les pays chauds. Palmier mâle. Palmier femelle. Branche de palmier.

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