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On dit, Liberté de ventre, pour dire, La facilité que le ventre a de bien faire ses fonctions.
On dit encore, en parlant d'Un mors ou de l'embouchure d'un cheval, Liberté de langue, pour signifier L'espace vide pratiqué à l'effet de loger la langue de l'animal. Cette liberté donne selon sa forme plusieurs dénominations au mors. Gorge de pigeon. Canon montant. Pas d'âne. Cou d'oie.
On dit quelquefois d'Un écolier négligent et dissipé, qu'Il est fortlibertin.
On dit d'Une personne qui hait toute sorte de sujétion, de contrainte, qu'Elle est d'une humeur bien libertine. Et d'une personne qui a une conduite déréglée, qu'Elle mène une vielibertine.
On dit au substantif, et dans le même sens, d'Un homme, que C'est un libertin. Et d'une femme, que C'est une libertine.
On dit aussi quelquefois d'Un enfant, que c'est Un petit libertin.
Il signifie aussi L'état d'une personne qui témoigne pen de respect pour les choses de la Religion. Il fait profession de libertinage. Cela sent le libertinage. Libertinage d'esprit.
Il s'emploie aussi quelquefois sans aucun rapport à la Religion ni aux moeurs; mais pour signifier une inconstance, une légèreté dans le caractère, qui fait qu'on ne s'assujettit à aucune règle, à aucune méthode. Il y a trop de libertinage dans vos études. Libertinage d'imagination.
On dit quelquefois familièrement avec le pronom personnel, Ce jeune homme commence à se libertiner, pour dire, qu'Il commence à s'écarter de ses devoirs.
On dit, en parlant d'Une femme, Une marchande Libraire.
Il se prenoit aussi pour la Communauté des Libraires. Syndic de la Librairie. Il n'y a pas un homme dans toute la Librairie micux fourni de livres que lui.
On dit d'un homme, qu'Il entend bien la Librairie, pour dire, qu'Il entend bien le commerce des livres.
Proverbialement, en parlant des choses qu'on laisse à la liberté de quelqu'un de faire ou de ne faire pas, on dit, que Les volontés sont libres.
On dit, qu'Un homme a son librearbitre, pour dire, qu'Il est maître de choisir entre le bien et le mal.
Il se dit aussi en parlant des États qui vivent en République, et des Villes qui se gouvernent par leurs propres Lois. C'est un État libre, une Ville libre. Gouverner des hommes libres, des peuples libres.
Il se dit aussi par opposition à Captif, prisonnier. Il étoit prisonnier, mais à présent il est libre.
On dit, Avoir la voix libre, la parole libre, pour dire, N'avoir point d'empêchement dans la voix, dans la parole. Tant que j'ai été enrhumé, je n'ai pas eu la voix libre. Il a été long--temps qu'il ne faisoit que bégayer, mais présentement il a la parole libre.
On dit, que Dans une Assemblée les suffrages ne sont pas libres, pour dire, qu'On n'ose y dire son avis, ou qu'il n'est pas permis de le dire.
On dit, Avoir le ventre libre, pour dire, Aller réglément à la garderobe, n'être pas constipé.
On dit, Être libre avec quelqu'un, pour dire, Vivre avec quelqu'un sans cérémonie.
Et dans la conversation familière, on dit, Présentement je suis libre, pour dire, Je n'ai plus rien à faire maintenant.
On dit, qu'Un homme a tout son temps libre, pour dire, qu'Il n'a point d'occupation qui le contraigne.
On dit aussi, Des vers libres, pour dire, Des vers où l'on admet toute espèce de mesure.
On dit à l'impersonnel, Il vous est libre de faire ce que vous voudrez. Il lui est libre d'aller où il lui plaira, etc. pour dire, Vous pouvez faire ce que vous voudrez. Il peut aller où il lui plaira, rien ne l'en empêche.
Il signifie aussi, Sans circonspection, sans égard. Vous en usez bien librement, un peu trop librement. C'est un homme qui parle librement de tout le monde, et qui ne ménage personne.
On dit Lices, au pluriel, Lorsque des deux côtés de la palissade il y a deux espèces de barrières qui sont fermées de côté et d'autre par des toiles. Et on appelle Lices closes, Celles qui sont entourées de barrières de toutes parts, pour empêcher que personne n'y entre, hormis ceux qui doivent courir.
On dit figurément, Entrer en lice, pour dire, S'engager publiquement dans quelque contestation.
On dit aussi absolument, Une haute-
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