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Ce mot vient du grec
Dans la bibliotheque du roi il y a un traité écrit
en arabe sur les nilometres, intitulé neil fi alnal al
Nil, dans lequel on décrit tous les débordemens du
Nil, depuis la premiere année de l'hégire, jusqu'à
la 875
Hérodote parle d'une colonne qu'on avoit élevée dans un endroit de l'île Delta, pour servir de nilometre; il y en a encore une semblable au même endroit dans une mosquée.
Comme toutes les richesses de l'Egypte viennent des inon lations du Nil, les Egyptiens les demandoient avec instance à leur dieu Sérapis, employant à cet effet plusieurs superstitions, & entr'autres le sacrifice d'une jeune fille qu'on noyoit tous les ans dans le Nil: ce qui obligea Constantin de leur défendre les sacrifices, & d'ordonner que le nilometre, qui avoit été jusqu'alors dans le temple de Sérapis, seroit mis dans une église. Julien l'apostat replaça le nilometre dans le temple de Serapis, où il resca jusqu'au tems du grand Théodose. Voyez, au sajet des nilometres, les actes de Léipsic, année 1686, p. 147. (G)
La plus ancienne médaille que nous connoissions, sur laquelle on voie le nimbe, est d'Antonin Pie, & rapportée par Oiselius, thes. num. tab. 67. n. 1. ce prince est représenté sur le revers, de bout, en habit militaire, la main droite étendue, tenant de la gauche une haste sans fer, avec un nimbe sur la tête. On trouve ensuite le nimbe sur un médaillon de Fausta, & sur une médaille de Constantin, publiée par André Morel, specim. tabul. 4. n. 4. & tab. 7. n. 1. Le nimbe devint encore plus commun sous les successeurs de ce prince, & le grammairien Servius, qui écrivoit sous les enfans du grand Théodose, semble le regarder comme un ornement de tête, également usité pour les dieux & pour les empereurs.
On peut consulter sur le nimbe des divinités payennes, des empereurs & des saints, une dissertation intitulée: Disquisitio de nimbis antiquorum, imaginibus deorum, imperatorum olim, & nunc Christi apostolorum, à Joanne Nicolaï, Jenoe 1699. in - 12. & les
Les auteurs du jardin de Malabar ont décrit une autre espece de nimbo qu'ils appellent karibepon, seu nimbo altera: c'est un bel arbre, fort grand,toujours verd, & portant fleur & fruit deux fois l'année. On le trouve aussi dans plusieurs contrées de Malabar. (D. J.)
Le nom de cette ville est diversement écrit dans
la langue du pays, comme Niew - Méegen, Nimwegen, Nimmegen, d'où les François ont dit Nimegue.
Il ne faudroit pas d'autres preuves de son ancienneté,
que les monumens d'antiquité romaine qu'on
y découvre fréquemment. De plus, on la trouve
nommée Noviomagus dans la table de Peutinger.
Après la décadence de l'empire romain, le pays
ayant été soumis à la puissance de plusieurs comtes
de l'empire, la ville de Nimegue appartint au roi
d'Austrasie, & ensuite aux empereurs dont elle obtint
divers privileges, & entr'autres la dignité de
ville impériale. Enfin, Philippe II. ayant violé par
des emprisonnemens & des persécutions pour cause
de religion, les libertés des habitans en 1579, ils se
virent obligés d'entrer dans l'alliance d'Utrecht, qui
a donné le nom aux Provinces - Unies des pays - bas.
Quelques - uns de ses citoyens se sont acquis de la
réputation dans le parti des armes, & d'autres dans
la république des lettres. Je n'en citerai que trois:
Geldenhaut (Gérard) en latin Geldenhaurius, tenoit
un rang parmi les savans hommes du seizieme siecle.
Il étoit plus connu sous le nom de sa patrie,
que sous celui de sa famille, car Erasme & la plûpart
de ses contemporains, l'appellent toujours Géraldus Noviomagus. Il se distingua dans la poésie &
l'art oratoire, ce qui lui gagna les bonnes graces de
Maximilien de Bourgogne, qui l'envoya à Vittemberg pour examiner l'état de l'église. Il revint de ce
voyage si fort enchanté de la doctrine des protestans,
qu'il changea de religion & quitta son pays;
mais ne sachant où s'établir, il alla d'abord à
Worms, ensuite à Strasbourg, à Ausbourg, & finalement
à Marbourg, où il enseigna la Théologie.
Il mourut de la peste en 1542, à l'âge de soixante
ans. Il a écrit en latin une historia Batavica, une his -
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