Nappe, (Venerie.) c'est la peau des bêtes fauves,
& principalement celle du cerf qu'on étend quand
on veut donner la curée aux chiens.
Nappe se dit de la partie la plus déliée d'un filet.
La nappe dans un tramail est la toile du milieu qui
a de petites mailles de sil délié qui entre dans les
grandes mailles, & qui sert à y engager le gibier
qui donne dedans.
On appelle nappes les filets à prendre des alouettes
au miroir, les ortolans & les canards sauvages
dans l'eau; ce sont deux longues paires de filets quarrés,
& à - peu - près égaux; on les tend bien roides
avec des piquets, en laissant entre les nappes autant
d'espace qu'elles en peuvent coùvrir en se refermant
comme les deux battans d'une porte, ce qui se fait
par le moyen de deux cordes attachées au bout des
battans qui viennent se réunir en une, & sont tirées
par un homme caché qui ferme les nappes quand il
voit les oiseaux à portée d'y être enveloppés.
Les mailles des nappes aux ortolans ne doivent
avoir que trois quarts de pouce, celles des alouertes
un pouce, & celles des canards trois pouces; le filet
doit avoir douze toises de long, les nappes pour les
alouertes & les ortolans ne passent guere neuf toises
de longueur.
Nappe - d'Eau
Nappe - d'Eau, s. f. (Arch. hydr.) espece de cascade
dont l'eau tombe en forme de nappe mince sur une
ligne droite (telle est celle qui est à la tête de l'alléed'eau à Versailles) ou sur une ligne circulaire,
comme le bord d'un bassin rond. Les plus belles nappes sont celles qui sont les plus garnies, mais elles
ne doivent pas tomber d'une grande hauteur, parce
qu'elles se déchirent. Pour éviter ce déchirement,
on ne doit donner aux grandes nappes que deux pouces
d'eau par chaque pié courant, & un pouce aux
petites nappes des buffets & pyramides. Lorsqu'on
n'a pas assez d'eau pour suivre ces proportions, on
déchire la nappe; ce qui se fait en pratiquant sur les
bords de la coquille ou de la coupe des ressauts de
pierre ou de plomb, de maniere que l'eau ne tombe
que par lames; & ces lames d'eau n'ont guere
moins d'agrément qu'une belle nappe, quand elles
sont bien ménagées. (D. J.)
Nappe de Boucherie
Nappe de Boucherie, terme de Boucherie, ce
qu'on appelle nappe de boucherie est un morceau de
toile blanche de deux ou trois aunes de long ou
moins, & de trois quarts de'large, que les Bouchers
attachent à la tringle, où ils suspendent avec des
allonges les pieces de viande à mesure qu'ils la dépecent.
NAR
NAR, (Géog. anc.) riviere de l'Umbrie; elle
coule entre l'Umbrie & le pays des Sabins, & se
décharge dans le Tibre. Le mot de nar dans la langue
des Sabins signifioit du soufre; c'est pourquoi
Virgile dit sulphureâ nar albus aquâ, les eaux blanches
& sulphureuses du Nar. Tacite, Annal. l. I.
c. lxxix, dit que le lac Vélinus (aujourd'hui Lago
di pie di Luco) y décharge ses eaux. Le Nar donna
son nom, suivant Tite - Live, l. X. c. x, à une colonie
que les Romains envoyerent dans l'Umbrie.
Cette riviere, selon Léandre, s'appelle aujourd'hui
la Négra; d'autres disent la Néra.
NARA
NARA, (Géog.) ville du Japon dans l'île de Niphon, à 10 lieues nord de Méaco. Long. 150. 50.
lat. 36. 10. (D. J.)
NARAGGARITANUS
NARAGGARITANUS, (Géog. anc.) siege épiscopal d'Afrique, dans la province proconsulaire.
Dans une lettre synodale des évêques de cette province
au concile de Latran, on lit entre les souscriptions,
Benenatus episcop. ecclesioe Naraggaritanoe.
C'est la bonne orthographe, car Ptolomée; lib. IV.
chap. iij. nomme la ville Naraggara. Tite - Live, lib.
XXX. chap. xxix. l'appelle Nadagara. Antonin la
met entre Tagaste & Sica veneria, à vingt - cinq milles
pas de la premiere, & à trente - deux milles de la seconde.
NARANGIA
NARANGIA, (Géog.) ville d'Afrique au royaume
de Fez, dans la province de Habad, à 3 milles
d'Ezagen près du fleuve Licus.
NARBASI
NARBASI, (Gèog. anc.) nation qui selon Ptolomée, lib. II. chap. vj. se trouvoit entre les peuples
de l'Espagne Tarragonoise. Il donne à cette nation
une ville appellée Forum Narbasorum. Ses interpretes
la prennent pour Aruas, entre Léon & Oviédo.
NARBATENE
NARBATENE, (Géog.) canton de la Palestine,
auquel la ville de Narbata qui en étoit la capitale,
donnoit le nom. Ce canton selon Josephe, de bello,
lib. II. c. xxij. étoit voisin de Césarée de Palestine.
NARBO MARTIUS
NARBO MARTIUS, (Géog. anc.) fleuve de la
Gaule selon Polybe, lib. III. chap. xxxvij. qui par
ce mot, paroît avoir entendu la riviere de Narbonne, c'est - à - dire l'Atax, aujourd'hui l'Aude, à
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