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Je ne prétens pas néanmoins que l'autorité ne soit absolument d'aucun usage dans les sciences. Je veux seulement faire entendre qu'elle doit servir à nous appuyer & non pas à nous conduire; & qu'autrement, elle entreprendroit sur les droits de la raison: celle - ci est un flambeau allumé par la nature, & destiné à nous éclairer; l'autre n'est tout au plus qu'un bâton fait de la main des hommes, & bon pour nous soûtenir en cas de foiblesse, dans le chemin que la raison nous montre.
Ceux qui se conduisent dans leurs études par l'autorité seule, ressemblent assez à des aveugles qui marchent sous la conduite d'autrui. Si leur guide est mauvais, il les jette dans des routes égarées, où il les laisse las & fatigués, avant que d'avoir fait un pas dans le vrai chemin du savoir. S'il est habile, il leur fait à la vérité parcourir un grand espace en peu de tems; mais ils n'ont point eu le plaisir de remarquer ni le but où ils alloient, ni les objets qui ornoient le rivage, & le rendoient agréable.
Je me représente ces esprits qui ne veulent rien devoir à leurs propres réflexions, & qui se guident sans cesse d'après les idées des autres, comme des enfans dont les jambes ne s'affermissent point, ou des malades qui ne sortent point de l'état de convalescence, & ne feront jamais un pas sans un bras étranger.
Les passages tirés d'Aristote sont d'une grande autorité dans les écoles; les textes de l'Ecriture ont une
autorité décisive. Les autorités sont une espece d'argument
que les rhétoriciens appellent naturels & sans
art ou extrinseques. Voyez
Quant à l'usage & à l'effet des autorités, voy.
En Droit, les autorités sont les lois, les ordonnances, coûtumes, édits, déclarations, arrèts, sentimens des jurisconsultes favorables à l'espece dans laquelle on les cite.
Les Fauconniers en distinguent de cinq sortes, dont la premiere & plus noble est l'autour qui est femelle.
La seconde est nommée demi - autour, qui est maigre & peu prenant.
La troisieme tiercelet.
La quatrieme épervier.
Et la cinquieme sabech. Voyez leurs articles.
L'autour est bien fait quand il a la tête petite, les
M. Perrault rapporte que huit autruches, dont la
description avoit été faite, & dont cinq étoient mâles
& trois femelles, avoient toutes la hauteur de
sept piés depuis le sommet de la tête jusqu'à terre;
le dos étoit à environ quatre piés au - dessus de la
plante des piés, & il y avoit trois piés depuis la naissance
du cou jusqu'au - dessus de la tête; la longueur
de la queue étoit d'un pié; l'aîle étant étendue avoit
un pie & demi sans les plumes, & en y comprenant
les plumes il y avoit le double de longueur. Le plumage
de toutes ces autruches étoit assez ressemblant;
la plûpart avoient des plumes noires & blanches,
quelques - unes grises. Il n'y avoit point de plumes sur
les côtés du corps qui sont recouverts par les aîles,
sur les flancs, ni sur les cuisses. Le bas du cou jusqu'à la moitié étoit garni de plumes plus petites que
celles du dos & du ventre; toutes ces plumes sont
aussi molles & effilées que le duvet, de sorte qu'elles
ne peuvent pas servir pour le vol ni pour défendre
l'autruche des injures de l'air comme les plumes des
autres oiseaux. Le haut du cou & de la tête étoit
garni en partie de petits poils blancs, luisans comme
des soies de porc, & en partie de petits bouquets
composés chacun d'environ douze poils blancs &
fort menus, & de la longueur de quatre ou cinq lignes,
qui n'avoient tous ensemble qu'une racine faite
en forme de tuyau de la grosseur d'une très - petite
épingle. Ces poils étoient assez rares sur le cou, &
encore moins fréquens sur la tête, qui étoit absolument
chauve par - dessus. Il y avoit au bout de chaque
aîle deux ergots à peu près semblables aux aiguillons
d'un porc - épic; ces ergots avoient environ
un pouce de longueur & une ligne & demie de diametre
à la base; leur substance ressembloit à de la
corne. Le plus grand étoit à l'extrémité du dernier
os de l'aîle, & l'autre à un demi - pié plus bas. Le
bec étoit court, & sa pointe émoussée & arrondie
par le bout, qui étoit fortifié par une éminence un
peu crochue. L'oeil étoit assez ressemblant à l'oeil de
l'homme pour la forme extérieure; l'ouverture étoit
ovale; la paupiere supérieure étoit grande, & avoit
des cils beaucoup plus longs que ceux de la paupiere
inférieure; la ligne qui alloit de l'un des angles à
l'autre étoit droite selon la direction du bec; les cuisses
étoient grosses & charnues; les pattes étoient re<pb->
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