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Alnus rotundifolia glutinosa viridis, C. B. On employe, en Medecine, son écorce & sa feuillle. L'écorce est astringente & dessiccative. Ses feuilles vertes appliquées, résolvent les tumeurs & diminuent les inflammations; prises intérieurement, elles ont la vertu vulnéraire; mises dans les souliers, elles soulagent les voyageurs de leur fatigue.
On s'en sert en décoction pour laver les piés des voyageurs, afin de les délasser; & l'on en frotte le bois des lits pour faire mourir les puces.
Le fruit est astringent, rafraîchissant & repercussif dans les inflammations de la gorge, étant pris en gargarisme, de même que l'écorce.
Il y a une autre espece d'aulne, qui est le frangula
ou bourgene. Voyez
Les ecclésiastiques ne subsistoient autrefois que
d'aumône, la ferveur de la primitive église engageant
les fideles à vendre leurs biens & à en déposer le prix
aux piés des Apôtres pour l'entretien des pauvres,
des veuves, des orphelins & des ministres de l'Evangile. Voyez
S. Paul écrivant aux Corinthiens leur recommande de faire des collectes, c'est - à - dire des quêtes tous les dimanches, comme il l'avoit prescrit aux églises de Galatie. Nous apprenons de S. Justin, martyr, dans sa seconde Apologie, que tous les fideles de la ville & de la campagne s'assembloient le dimanche pour
M. de Tillemont, fondé sur un passage du code
Théodosien, observe que dès le quatrieme siecle, il
y avoit de pieuses femmes qui s'employoient à recueillir
des aumônes pour les prisonniers, & l'on conjecture
que c'étoient les diaconesses. Voyez
Chrodegang, évêque de Mets, qui vivoit dans le huitieme siecle, chap. xlij. de la regle qu'il prescrit à ses chanoines réguliers, veut qu'un prêtre à qui l'on donne quelque chose, ou pour célébrer la Messe, ou pour entendre une confession, ou pour chanter des pseaumes & des hymnes, ne le reçoive qu'à titre d'aumône.
Tel a toûjours été l'esprit de l'Église. Les dons faits aux églises & tous les biens qu'elle a acquis par donation, les fondations dont on l'a enrichie, sont regardées comme des aumônes, dont ses ministres sont les oeconomes & les dispensateurs, & non les propriétaires. (G)
On appelle aumônes ou tenures en aumônes, les terres qui ont été données à des églises par le roi, ou par des seigneurs de fiefs. Ces terres ne payent aucune redevance à qui que ce soit, & ne doivent qu'une simple déclaration au seigneur.
Les aumônes fieffées sont des fondations royales.
Aumône des charrues en Angleterre, s'est dit de la cottisation d'un denier par chaque charrue, que le roi Ethelred exigea des Anglois ses sujets pour la subsistance des pauvres: on l'appella aussi l'aumône du Roi. (H)
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