Dictionnaire de l'Académie Française,
6ème edition (1835)

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indifféremment l'un ou l'autre sexe, le mâle ou la femelle. Les mots Enfant, caille, éléphant, sont épicènes.

ÉPICER. v. a. Assaisonner avec des épices. Épicez moins ce pâté. Ce cuisinier épice beaucoup trop.

Fig. et fam., Ce juge épice rudement, s'est dit D'un juge qui taxait trop haut les épices d'un procès.

ÉPICÉ, ÉE. participe Il n'aime ni salé ni épicé.

ÉPICERIE. s. f. collectif qui comprend non-seulement Toutes sortes d'épices, comme la cannelle, la muscade, le poivre, etc., mais encore le sucre, le miel, le café, et toutes les substances médicinales qui viennent des pays éloignés. Il trafique en épicerie. Les épiceries de l'Inde. Les Hollandais font un grand commerce d'épiceries. Fonds, magasin d'épicerie.

ÉPICHÉRÈME. s. m. (On prononce Épikérème.) T. de Logique. Syllogisme dans lequel chacune des prémisses est accompagnée de sa preuve.

ÉPICIER, IÈRE. s. Celui, celle qui vend des épiceries. C'est un bon épicier. Une riche épicière. On dit aussi, Épicier droguiste, marchand épicier.

Fam., Ce livre ira chez l'épicier, est bon pour l'épicier, C'est un mauvais ouvrage, dont les feuilles se vendront à la livre, pour faire les sacs, les cornets qui servent aux épiciers.

ÉPICRÂNE. s. m. T. d'Anat. L'ensemble des parties qui environnent le crâne.

ÉPICURIEN. s. m. Il signifie au propre, Un sectateur d'Épicure; et, par extension, Un voluptueux, un homme qui ne songe qu'à son plaisir. C'est un franc épicurien. Il fait au féminin, Épicurienne.

Il se prend aussi adjectivement, dans un sens analogue. Le système épicurien. La morale épicurienne.

ÉPICURISME. s. m. Doctrine, morale, manière de vivre d'Épicure et des épicuriens.

ÉPICYCLE. s. m. T. d'Astron. Petit cercle imaginé par les anciens astronomes, et dont le centre est dans un point de la circonférence d'un plus grand cercle. Épicycle de Mars.

ÉPICYCLOÏDE. s. f. T. de Géom. Courbe engendrée par la révolution d'un point de la circonférence d'un cercle qui roule sur la partie concave ou convexe d'un autre cercle.

ÉPIDÉMIE. s. f. T. de Médec. Maladie qui attaque, en même temps et dans le même lieu, un grand nombre de personnes. Cette maladie, qui n'avait d'abord atteint que peu de personnes, dégénéra en épidémie. Plusieurs épidémies ont désolé cette contrée. Il régnait une épidémie dans le pays.

Il se dit quelquefois figurément, dans le langage ordinaire. L'engouement est général, c'est une épidémie, c'est une véritable épidémie.

ÉPIDÉMIQUE. adj. des deux genres T. de Médec. Qui tient de l'épidémie. Mal épidémique. Maladie épidémique.

Il se dit quelquefois figurément, dans le langage ordinaire. Un engouement épidémique. Des passions épidémiques.

ÉPIDERME. s. m. Surpeau, la première peau de l'homme ou de l'animal, et la plus mince. Ce coup n'a fait que lui effleurer l'épiderme. Enlever, écorcher l'épiderme.

Il se dit par analogie, en Botanique, de Cette pellicule mince et transparente qui forme l'enveloppe extérieure des plantes herbacées et des jeunes rameaux.

ÉPIER. v. n. Monter en épi. Les blés commencent à épier.

ÉPIÉ, ÉE. participe Les seigles sont déjà épiés.

Adjectiv. et fig., Une queue de chien épiée, Dont les poils s'écartent comme les barbes d'un épi de blé. Un chien épié, Qui a, au milieu du front, du poil plus grand qu'ailleurs.

ÉPIER. v. a. Observer secrètement et adroitement les actions, les discours de quelqu'un, ou ce qui se passe en quelque lieu. On les a mis auprès de ce jeune prince pour épier ce qu'il fait. Prenez garde à ce que vous direz, on vous épie, vous êtes épié. On épie toutes vos démarches. Je le fais épier. Épier les mouvements de l'ennemi.

Fig., Épier l'occasion, le temps d'agir; épier le moment, etc., Se tenir prêt à saisir l'occasion de faire quelque chose, à profiter du moment favorable, etc.

ÉPIÉ, ÉE. participe

ÉPIERRER. v. a. Ôter les pierres d'un jardin, d'un champ, etc. Il faut épierrer les carreaux où l'on veut planter des fleurs. Il y a des terroirs qu'on ne saurait épierrer.

ÉPIERRÉ, ÉE. participe

ÉPIEU. s. m. Sorte d'arme à fer plat et pointu, dont on se sert le plus ordinairement à la chasse du sanglier. Il attendit le sanglier de pied ferme avec son épieu, et l'enferra.

ÉPIGASTRE. s. m. T. d'Anat. La partie moyenne et supérieure de l'abdomen.

ÉPIGASTRIQUE. adj. des deux genres T. d'Anat. Qui appartient à l'épigastre. Région épigastrique. Artère, veine épigastrique.

ÉPIGLOTTE. s. f. T. d'Anat. Cartilage de forme ovale, placé à la partie supérieure du larynx, derrière la base de la langue, et spécialement destiné à recouvrir exactement la glotte au moment de la déglutition.

ÉPIGRAMMATIQUE. adj. des deux genres Qui appartient à l'épigramme, qui tient de l'épigramme. Style épigrammatique. Trait épigrammatique. Tournure épigrammatique.

ÉPIGRAMMATISTE. s. m. Celui qui fait, qui compose des épigrammes. C'est un épigrammatiste fort spirituel.

ÉPIGRAMME. s. f. Petite pièce de poésie qui se termine ordinairement par un trait piquant ou par un bon mot. Une bonne épigramme. La pointe d'une épigramme. Il y a peu de sel dans cette épigramme.

Il se dit figurément d'Un mot, d'un trait qui, dans la conversation ou dans un écrit, exprime une critique vive, une raillerie mordante. Chaque phrase de cet écrit est une épigramme. Sa conversation est toute en épigrammes. Cette louange est si exagérée, qu'elle a l'air d'une épigramme.

ÉPIGRAPHE. s. f. Inscription qu'on met sur un bâtiment pour en marquer l'usage, pour indiquer le temps de sa construction, etc. Ce sens a vieilli; on dit, Inscription.

Il se dit plus ordinairement d'Une courte sentence, d'une courte citation qu'on met en tête d'un livre, d'un chapitre, etc., pour en indiquer l'objet ou l'esprit. Cet auteur choisit bien ses épigraphes. Il a pris pour épigraphe tel vers d'Homère, de Virgile.

ÉPILATOIRE. adj. des deux genres Qui sert à épiler. Pâte, onguent épilatoire.

ÉPILEPSIE. s. f. Mal caduc, haut mal; affection nerveuse caractérisée par des attaques, ordinairement de courte durée, dans lesquelles le malade tombe sans connaissance, et éprouve des convulsions violentes, accompagnées de coma. Il est sujet à l'épilepsie. Il a eu des attaques d'épilepsie. Épilepsie spontanée. Épilepsie accidentelle.

ÉPILEPTIQUE. adj. des deux genres Qui appartient à l'épilepsie. Symptôme épileptique. Convulsions épileptiques.

Il signifie également, Sujet à l'épilepsie, attaqué d'épilepsie. Il a un frère épileptique.

Il est quelquefois substantif; et alors il ne se dit que Des personnes. Les épileptiques perdent toute connaissance en un moment.

ÉPILER. v. a. Arracher le poil, ou le faire tomber au moyen de quelque topique. Onguent à épiler. En prenant le bain. quelques personnes se font épiler. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Il s'est épilé.

ÉPILÉ, ÉE. participe

ÉPILLET. s. m. (Les L sont mouillées.) T. de Botan. Chacun des petits assemblages de fleurs dont la réunion forme l'épi ou la panicule d'une graminée. Dans cette plante, les épillets sont composés de deux, de trois fleurs.

ÉPILOGUE. s. m. La dernière partie ou la conclusion d'un poëme, d'un discours, etc. L'épilogue doit résumer les principaux points d'un discours. L'épilogue doit être court.

ÉPILOGUER. v. n. Il n'est point d'usage au propre; et il signifie figurément, Censurer, trouver à redire. C'est un homme qui épilogue sur tout.

Il est quelquefois actif. Épiloguer les actions d'autrui. Ce mot est familier.

ÉPILOGUÉ, ÉE. participe

ÉPILOGUEUR. s. m. Celui qui aime à épiloguer. C'est un grand épilogueur. Il est familier.

ÉPINARD. s. m. qui ne s'emploie guère qu'au pluriel. Sorte d'herbage que l'on mange ordinairement cuit. Fricasser des épinards. Un plat d'épinards. Épinards à la crème. Tourte d'épinards. Graine d'épinards.

Fig., Frange, épaulette, gland à graine d'épinards, Frange etc., dont les filets ressemblent à un assemblage de graines d'épinards. L'épaulette à graine d'épinards indique un grade supérieur, dans l'armée française.

ÉPINE. s. f. Espèce d'arbre ou d'arbrisseau dont les branches ont des piquants. Épine blanche. Épine noire. Une haie d'épines. Sa terre est en friche, il n'y croît que des épines. La couronne d'épines de Notre-Seigneur.

Prov. et fig., C'est un fagot d'épines, on ne sait par où le prendre, se dit D'un homme revêche et fâcheux.

Fig. et fam., Être sur des épines, sur les

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