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Il y avoit un certain droit des gens, une opinion établie dans toutes les républiques de Grece & d'Italie, qui faisoit regarder comme un homme vertueux l'assassin de celui qui avoit usurpé la souveraine puissance. A Rome, sur - tout depuis l'expulsion des rois, la loi étoit précise & solennelle, & les exemples reçûs; la république armoit le bras de chaque citoyen, le faisoit magistrat pour ce moment. Considerat. sur les caus. de la grand. des Rom. c. xj. p. 121. (H)
Le mot assation, par rapport aux opérations de
cuisine, se rend plus fréquemment par rôtir; & en
Pharmacie par ustion & torréfaction. Voyez
Un assaut est proprement une attaque générale & furieuse, dans laquelle les assaillans ne se couvrent d'aucun ouvrage. On dit donner, ordonner, soûtenir, repousser un assaut, emporter d'assaut, &c.
Le feu des batteries cesse pendant l'assaut; & lorsque les deux partis sont dans la mêlée, on ne fait point usage du canon de part ni d'autre; on s'exposeroit par - là à détruire ses propres troupes.
Un gouverneur est obligé de soûtenir trois assauts
avant que de rendre une place. Il est difficile d'empêcher
le pillage des villes que l'on emporte d'assaut.
Les enfans perdus montent les premiers à l'assaut.
Voyez
Il y a peu de places à présent qui soûtiennent un assaut; M. de Feuquieres n'en compte que trois de son tems. Le premier a été celui de Neuhausel en 1683, soûtenu par un bacha Turc: cette ville fut emportée, ainsi que la plûpart des autres doivent l'être, parce que la colonne d'infanterie qui attaquoit, marchoit à la breche sur plus de rangs que celle de l'infanterie qui défendoit la place. La seconde place emportée d'assaut est Bude, & le bacha qui commandoit fut tué dans l'attaque: il y avoit encore quelques ouvrages flanquans, dont les feux n'avoient pas été entierement détruits par l'artillerie des assiégeans. Le troisieme assaut a été au château de Namur, défendu par M. de Boufflers, qui ne fut pas emporté, par la raison que la colonne d'infanterie qui attaqua la breche partoit de trop loin & à découvert. Ajoûtez qu'il est presqu'impossible d'emporter une place d'assaut, quand la breche peut être défendue par le feu des ouvrages qui ne sont pas encore détruits. En effet, pour être forcée, elle ne devroit être défendue par d'autres feux que ceux qu'elle peut opposer de front, ou par la breche même. Feuq. Mém.
Cette grande opiniâtreté dans la défense des places, jusqu'à la derniere extrémité, ne se trouve plus que chez les Turcs, auxquels un article essentiel de leur religion défend de rendre par capitulation aux Chrétiens une place où ils ont eu une mosquée, quoique dans ces derniers tems ils ayent en quelques occasions manqué à ce point de leur loi. Voyez le même
Il y a deux façons de faire assaut, qu'on appelle
jeun; & ces jeuns ont des noms différens, suivant la
position des épées de ceux qui s'escriment. V.
Avant de commencer un assaut, on fait le salut.
Voyez
L'adresse d'un escrimeur consiste à savoir prendre
le défaut des mouvemens de son ennemi. Voyez
On n'est pas toûjours prêt à prendre le défaut du premier mouvement que fait l'ennemi, parce qu'on ne sart pas ce qu'il va faire: mais ce premier mouvement vous avertit de la nature du second, qui sera nécessairement le contraire du premier.
Exemple. Lorsqu'un escrimeur a levé le bras pour
frapper l'épée de son ennemi ou pour tout autre dessein,
le mouvement qui suit est de le baisser, non seulement
parce que ce mouvement de baisser est naturel,
mais parce qu'il est à présumer qu'il se pressera
de venir au secours de la partie du corps qui se trouve
alors découverte. De cet exemple, on peut tirer
cette maxime générale, que toutes les fois qu'un escrimeur
fait un mouvement, il lui en fera sur le char>p
succéder un contraire; d'où il suit que le premier
mouvement vous avertit pour prendre le défaut du
second. Voyez
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