ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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& a(1+m)q, c'est - à - dire a(1+m)q - 2/3; & en géneral
k étant un nombre quelconque d'années entier,
rompu, ou en partie entier, & en partie fractionnaire,
on aura a(1+m)k pour la somme dûe à
la fin de ce nombre d'années.
Dans l'hypothese que nous combattons, on suppose
que l'intérêt est regardé comme composé d'une
année à l'autre, mais que dans le cours d'une seule
& unique année il est traité comme intérêt simple;
supposition bisarre, qui ne peut être admise que dans
le cas d'une convention formelle entre le créancier
& le débiteur. En effet, dans cette supposition le
débiteur payeroit plus qu'il ne doit réellement payer,
comme nous l'avons vû tout - à - l'heure. Nous traiterons
cette matiere plus à fond à l'article Intérêt,
& nous espérons la mettre dans tout son jour, & y
joindre plusieurs autres remarques curieuses. Mais
comme l'observation précédente peut être utile, &
est assez peu connue, nous avons cru devoir la placer
d'avance dans cet article.
Soit donc 1/r la portion d'année écoulée; il est
visible, par ce que nous venons de dire, que le
créancier doit au bout de cette portion la somme totale
a(1+m)q - 1+1/r; & pour avoir les arrérages,
il faudra retrancher de cette somme ou le principal a,
ou le principal a(1+m)q - 1; ce qui dépend, comme
nous l'avons observé, de la convention mutuelle du
débiteur & du créancier.
On peut proposer une autre question dans le cas
de l'intérêt simple. Dans ce cas il y a cette convention,
du moins tacite, entre le créancier & le débiteur,
que le principal seul, touché par le débiteur,
& prêté par le créancier, produit chaque année am
d'intérêt, & que l'intérêt (non payé chaque année)
est un argent mort, ou un principal qui ne produit
point d'intérêt; ainsi dans le cas où cette convention
tacite seroit sans restriction, la somme totale
dûe à la fin de la qe année seroit a+amq, & les
arrérages seroient amq. Mais si la convention entre
le débiteur & le créancier étoit, par exemple, que
le débiteur payât tous les cinq ans l'intérêt simple
5 am, & que le débiteur fût quinze ans sans payer,
alors la somme a+5am dûe à la fin de la cinquieme
année, est regardée comme un nouveau principal
sur le payement & les intérêrs duquel le créancier
peut faire au débiteur telles conditions qu'il lui plaît.
Supposons, par exemple, que par leur convention
il doive porter intérêt simple durant cinq ans, en
ce cas, au bout des cinq années qui suivent les cinq
premieres, la somme totale dûe par le débiteur sera
a+5am+5am+25amm; & à la fin des cinq années
suivantes, c'est - à - dire au bout des quinze années révolues,
la somme dûe sera a+5am+5am+25amm
+5am+25amm+25amm+125am3=a+15am
+75amm+125am3. Voyez
Interêt, Annuité, Rente, Tontine , &c. (O).
ARRÊT
ARRÊT, s. m. terme de Palais, est le jugement
d'une cour souveraine. On n'appelloit autrefois arrêts
que les jugemens rendus à l'audience sur les plaidoyers
respectifs des parties; & simplement jugemens, ceux qui étoient expédiés dans des procès par
écrit. Ils se rendoient ainsi que la plûpart des jugemens,
ou du moins s'expédioient en Latin, jusqu'à
ce que François I. par son rodonnance de 1539, ordonna
qu'à l'avenir ils seroient tous prononcés & rédigés
en François.
Arrêts en robes rouges, étoient des arrêts que les
chambres assemblées avec solennité & dans leurs habits
de cérémonie, prononçoient sur des questions
de droit dépouillées de circonstances, pour fixer la
jurisprudence sur ces questions.
Les arrêts de réglemens sont ceux qui établissent des
regles & des maximes en matiere de procédure: il est
d'usage de les signifier à la communauté des Avocats
& Procureurs.
Arrêt de défense, est un arrêt qui reçoit appellant
d'une sentence celui qui l'obtient, & fait défense de
mettre la sentence à exécution; ce qu'un simple appel
ou relief d'appel obtenu en Chancellerie n'opere
pas, quand la sentence est exécutoire nonobstant
l'appel.
Arrêt du Conseil du Roi, est un arrêt que le Roi,
séant en son conseil, prononce sur les requêtes qui
lui sont présentées, ou sur les remontrances qui lui
sont faites par ses sujets, pour faire quelqu'établissement,
ou pour réformer quelqu'abus.
Arrêt & brandon, terme de Pratique, est une saisie
des fruits pendans par les racines. (H)
Arrêt
Arrêt de vaisseaux & fermeture des ports: c'est l'action
de retenir dans les ports, par l'ordre des souverains,
tous les vaisseaux qui y sont, & qu'on empêche
d'en sortir, pour que l'on puisse s'en servir pour
le service & les besoins de l'état. On dit arrêter les
vaisseaux, & fermer les ports. (Z)
Arrêt
Arrêt, en termes de Manége, est la pause que le
cheval fait en cheminant. Former l'arrêt du cheval,
c'est l'arrêter sur ses hanches. Pour former l'arrêt du
cheval, il faut en le commençant approcher d'abord
le gras des jambes, pour l'animer, mettre le corps
en arriere, lever la main de la bride sans lever le coude,
étendre ensuite vigoureusement les jarrets, &
appuyer sur les étriers pour lui faire former les tems
de son arrêt, en falquant avec les hanches trois ou
quatre fois. Voyez Falcade.
Un cheval qui ne plie point sur les hanches, qui
se traverse, & qui bat à la main, forme un arrêt de
mauvaise grace. Après avoir marqué l'arrêt, ce cheval
a fait au bout une ou deux pesades. Voyez Pesade.
Former des arrêts d'un cheval courts & précipités,
c'est se mettre en danger de ruiner les jarrets & la
bouche.
Après l'arrêt d'un cheval, il faut faire ensorte qu'il
fournisse deux ou trois courbettes. Le contraire de
l'arrêt est le partir. On disoit autrefois le parer & la
parade d'un cheval, pour dire, son arrêt. Voyez Parade & Parer.
Demi - arrêt, c'est un arrêt qui n'est pas achevé,
quand le cheval reprend & continue son galop sans
faire ni pesades ni courbettes. Les chevaux qui n'ont
qu'autant de force qu'il leur en faut pour endurer
l'arrêt, sont les plus propres pour le manége & pour
la guerre. (V)
Arrêt
Arrêt, terme de Chasse, désigne l'action du chien
couchant qui s'arrête quand il voit ou sent le gibier,
& qu'il en est proche: on dit, le chien est à l'arrêt;
& d'un excellent chien, on dit qu'il arrête ferme,
poil & plume.
Arrêt
Arrêt, se dit sur les Rivieres d'une file de pieux
traversée de pieces de bois nommées chanlattes, pour
arrêter le bois qu'on met à flot, ensuite le tirer, le
triquer, & en faire des piles.
Arrêt
Arrêt. On donne ce nom en Serrurerie à un étochio qui sert à arrêter un pêne, un ressort, &c. ou
autre piece d'ouvrage. L'arrêt se rive sur le palatre
ou la platine sur laquelle sont montées les pieces
qu'il arrête.
Arrête - boeuf
Arrête - boeuf, anonis, (Hist. nat. bot.) genre
de plante à fleur papilionacée: il s'éleve du calice
un pistil qui devient dans la suite une gousse
renflée, plus longue dans quelques especes, plus
courte dans d'autres. Elle est composée de deux cosses
qui renferment quelques semences ordinairement
de la figure d'un petit rein. Ajoûtez aux caracteres de
ce genre que chaque pédicule porte trois feuilles;
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