ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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de platre qui servent à formet les figures qu'on jette en bronze, ou autre métal. Voyez Noyau.

Ame

Ame, en terme d'Artillerie, est le dedans du calibre, depuis l'embouchure jusqu'à la culasse. Voyez Canon & Noyau. (Q)

Ame

Ame d'un gros cordage, (Marine.) c'est un certain nombre de fils de carrets, qui se mettent au milieu de différens torons qui composent le cordage; cela s'appelle aussi la meche. Voyez Cable & Cordage. Voyez Fils de carrets, Toron . (Z)

Ame

Ame; les Artificiers appellent ainsi le trou conique pratiqué dans le corps d'une fusée volante le long de son axe, pour que la flamme s'y introduise d'abord assez avant pour la soûtenir. Voyez Fusée volante.

Ame

Ame, en terme de Boisselier; c'est un morceau de cuir qui forme dans le soufflet une espece de soûpape, qui y laisse entrer l'air lorsqu'on écarte les deux palettes du soufflet, & l'y retient lorsqu'on les conprime l'une contre l'autre; ce qui oblige l'air contenu dans la capacité de cette machine de passer par le tuyau de fer ou de cuivre, appellé porte - vent, qui le porte au lieu où on de destine. Voyez Soufflet des Orgues.

Ame

* Ame ou essieu d'un rôle de tabac; c'est le bâton autour duquel le tabac cordé est monté. Il se dit aussi des feuilles de tabac dont on remplit aux îles ce que l'on appelle andouilles de tabac. Voyez l'article Tabac.

AMELANCHIER

AMELANCHIER, s. m. arbrisseau qui doit être rapporté au genre appellé neflier. V. Neflier. (I)

AMELIA

* AMELIA, ville d'Italie, dans le Duché de Spolete. Long. 30 4. lat. 42. 33.

AMÉLIORATION

AMÉLIORATION, s. f. en Droit, signifie l'accroissement ou progrès de la valeur & du prix d'une chose. Voyez Valeur. Ainsi améliorer, c'est augmenter le revenu d'une chose.

On en distingue de plusieurs sortes, d'indispensables, d'utiles, & de voluptueuses. Les améliorations indispensables sont celles qui étoient absolument nécessaires pour la conservation de la chose. Les utiles sont celles qui n'ont fait qu'augmenter sa valeur ou son produit. (On tient compte à celui qui a fait les unes ou les autres, quoiqu'il n'eût pas commission des les faire.) Les améliorations voluptueuses sont celles qui n'ajoûtent que des agrémens extérieurs à la chose, sans en augmenter le prix. On n'est pas obligé de tenir compte de celles - là à celui qui les a faites sans pouvoir. (H)

AMELIORER

AMELIORER, verbe actif, s'entend, en Jardinage, de la réparation qu'on fait à un terrein épuisé des sels nécessaires à la végétation, en le labourant bien, & l'échauffant par d'excellent fumier, pour l'engraisser & le rendre meilleur. Si c'est une terre usée ou très - mauvaise, on fera fouiller à trois piés de profondeur dans toute l'étendue du terrein; on enlevera la mauvaise terre, & on y en fera apporter de meilleure. On peut faire encore retourner les terres à trois piés de bas, en commençant par un bout à faire une rigole de six piés de large, & de toute l'étendue du jardin; on répandra dans le fond un lit de demi - pied de fumier convenable à la nature de la terre; on fera ensuite couvrir de terre le fumier, en observant de jetter dans le fond la terre de dessus, qui est toûjours la meilleure, & que l'on aura eu soin de mettre à part. Par de semblables rigoles faites dans tout le terrein, on rejoindra la premiere rigole par où on avoit commencé, & on rendra cette terre plus vigoureuse, & même cela coûte moins que d'en rapporter de nouvelle, comme il a été dit ci - dessus. Il se trouveroit un vuide à la derniere tranchée, si le fumier qu'on a répandu par - tout, & qui ne laisse pas de hausser les terres, ne suppléoit à ce défaut.

Si on trouvoit une terre trés - pierreuse, on la pas<cb-> seroit à la grosse claie; mais si c'étoient de grosses pierres ou roches qui se rencontrassent par espace, on les pourroit laisser; elles ne nuiroient point; elles serviroient même à la filtration des parties les plus grossieres de la terre, & à en détacher plus facilement les sels. (K)

AMELIORISSEMENT

AMELIORISSEMENT, s. m. se dit dans l'Ordre de Malte, dans le même sens qu'on dit par tout ailleurs amélioration. Voyez Amelioration. (H)

AMELPODI

* AMELPODI, nom de quatre arbres qui croissent aux Indes. Ray qui en parle, rapporte quelques - unes de leurs propriétes: mais ils n'en donne d'autres descriptions que celles qui peuvent entrer dans des phrases de Botanique fort courtes. Il appelle, par exemple, le premier, arbor Indica acarpos, floribus umbellatis tetrapetalis, & ainsi des autres.

AMELSFELD

* AMELSFELD, contrée de la Turquie en Europe, dans la partie orientale de la Bosnie, aux confins de la Servie, vers la riviere de Setniza.

AMEN

AMEN, mot hébreu, usité dans l'Eglise à la fin de toutes les prieres solemnelles dont il est la conclusion; il signifie fiat; c'est - à - dire, ainsi - soit, ainsi - soit - il. Les Hébreux avoient quatre sortes d'amen; l'un entr'autres qu'ils appelloient l'amen juste, devoit être accompagné de beaucoup d'attention & de devotion; c'est l'amen entendu dans le sens que nous venons de l'interpréter, lequel a passé dans toutes les langues sans aucune altération.

Quelques Auteurs prétendent que le mot amen n'est qu'un composé des lettres initiales de ces mots, adonaï melech neeman, Dominus rex fidelis, expression usitée parmi les Juifs, quand ils vouloient donner du poids & de l'autorité à ce qu'ils disoient. En effet, pour exprimer en abregé les mots , adonaï, meleck, neeman, les Rabbins ne se servent que des lettres initiales, qui jointes ensemble forment réellement le mot , amen.

Les Cabalistes Juifs, en suivant leur méthode de chercher des sens cachés dans les mots, méthode qu'ils appellent notaricon, forment avec le mot amen, la phrase entiere adonaï melech neeman. Voyez Notaricon.

D'un autre côté, il est certain que le mot amen se trouvoit dans la langue hébraïque, avant qu'il y eût au monde ni Cabale ni Cabalistes, comme on le voit au Deutéronome, ch. xxvij. v. 15. V. Cabale, &c.

La racine du mot amen est le verbe aman, lequel au passif signifie être vrai, fidele, constant, &c. d'où a été fait le nom amen qui signifie vrai; puis du nom amen on a fait une espece d'adverbe affirmatif, qui placé à la fin d'une phrase ou d'une proposition, signifie qu'on y acquiesce, qu'elle est vraie, qu'on en souhaite l'accomplissement, &c. Ainsi, dans le passage que nous venons de citer du Deutéronome, Moyse ordonnoit aux Levites de crier à haute voix au peuple: maudit celui qui taille ou jette en fonte aucune image, &c. & le peuple devoit répondre amen; c'est - à - dire, our, qu'il le soit, je le souhaite, j'y consens. Mais au commencement d'une phrase, comme il se trouve dans plusieurs passages du Nouveau - Testament, il signifie vraiment, véritablement. Quand il est répété deux fois, comme il l'est toûjours dans S. Jean, il a l'effet d'un superlatif, conformément au génie de la langue Hébraïque, & des deux langues dont elle est la mere, la Chaldaïque & la Syriaque. C'est en ce sens qu'on doit entendre ces paroles: amen, amen, dico vobis. Les Evangélistes ont conservé le mot hébreu amen dans leur grec, excepté S. Luc qui l'exprime quelquefois par A'LHQW=, véritablement, ou NAI\, certainement. (G)

AMENAGE

* AMENAGE, s. m. terme de voiturier. C'est tantôt l'action de transporter les marchandises d'un lieu dans un autr; tantôt la quantité de marchandises

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